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BLEUES – Jessica HOUARA : « Je ne regardais même plus la liste »

Une traversée du désert de quatre ans avant un retour en grâce cet automne. La Parisienne Jessica Houara ne s’y « attendait pas du tout » mais elle est bel et bien de retour en équipe de France.



(photo Paul Dijkmans/Vrouwenteam.be)
(photo Paul Dijkmans/Vrouwenteam.be)
8 mars 2008 – 24 octobre 2012 : quatre ans et demi, c’est long. Très long. La Parisienne Jessica Houara a dû patienter ce laps de temps avant de retrouver les joies du maillot bleu et le groupe France. « Bruno pensait que je n’étais pas prête, c’est ce qu’il m’a dit en tout cas et c’est pour cela que je n’ai pas été rappelée. Mais, après tout, je n’avais connu qu’une sélection (ndlr : face au Maroc), donc il n’y a aucun regret. Et puis c’est le choix du sélectionneur, je le respecte », explique, avec le recul, Jessica Houara. Alors pourquoi ce revirement de situation ? Son repositionnement en tant que latéral ainsi que la professionnalisation du PSG ont, forcément, penché en faveur de la joueuse de 25 ans. « En quatre ans, j’ai accumulé pas mal de matches de D1 et de matches de Ligue des champions et puis mon repositionnement en latéral a joué. J’étais milieu offensif auparavant mais je n’avais pas de « stats » impressionnantes. » La non-sélection de Sonia Bompastor, depuis quelques mois, a aussi son importance. « Je ne peux pas dire. Je suis latérale droite et elle joue à gauche. Je ne sais pas si c’est lié », glisse-t-elle.

"De là-haut mon papa devait être content"

Jessica Houara, à droite, face à sa partenaire de club Linda Bresonik en novembre dernier (photo DR)
Jessica Houara, à droite, face à sa partenaire de club Linda Bresonik en novembre dernier (photo DR)
La surprise fut quand même totale lorsque Jean-François Niemezcki, le coach de l’équipe de France B, a « toqué » à sa porte. « Là il m’a dit : « Va au château, on t’attend pour manger ». Je l’ai regardé, j’ai rigolé mais il m’a répondu que « ce n’était pas une blague » et je suis allée retrouver le groupe. Je ne m’y attendais pas du tout, ce fut une agréable surprise. A qui j’ai pensé en premier ? A toute ma famille et surtout à mon papa qui, de là-haut, devait être content ».

Treize minutes contre les Pays-Bas, puis un mois plus tard : le baptême du feu contre l’Allemagne et 90 minutes pleines. « Pour une première titularisation, y avait plus facile parce que le niveau international n’a rien à voir avec celui de la D1, l’intensité est beaucoup plus importante. Le physique, la vitesse de jeu, tout est vraiment différent même la qualité technique. C’est un cap à franchir. Mais je suis contente de vivre ça ». En délicatesse avec sa cheville pendant ses années au CNFE de Clairefontaine, la native d’Angers, passée par Marseille, Saint-Etienne, s’était aussi « faite une raison » sur son avenir en équipe de France. « Peut-être que mon profil ne convenait pas et, honnêtement, je ne regardais même plus les listes quand elles sortaient ». Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

Thibault Simonnet

Son regard sur France – Brésil

« C’est certain que c’est un match particulier. Tout le monde a en tête la finale de 1998 entre la France et le Brésil. C’est une très belle affiche et tout le monde a hâte de jouer et de faire un beau match. Un France – Brésil, ça attire forcément du monde parce qu’à chaque fois il y a un peu de nostalgie qui remonte à la surface. Et puis les spectateurs vont voir du beau jeu parce qu’en face c’est une équipe technique, qui pose bien le ballon. »

JESSICA HOUARA
Née le 9 septembre 1987 à Angers
Défenseure ou milieu de terrain
1,61 m - 53 kg

Parcours
OS La Croix Blanche Angers (1997-2003), CNFE FF (2003-2006), Celtic Marseille (2006-2007), RC Saint-Etienne (2007-2009), Paris-Saint-Germain FC (depuis 2007)

Sélections
A (3 sélections), B, U21, U20, U19, U17

LA FICHE DETAILLEE

Mardi 5 Mars 2013
Sebastien Duret

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