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BLEUES – L’intégration des « quatre mousquetaires »

A J-2 de l'affrontement face à l'Ecosse, zoom sur les quatre jeunes de l'équipe de France qui raconte, dans la bonne humeur, leur intégration dans le groupe France.



BLEUES – L’intégration des « quatre mousquetaires »
« Qu’est-ce qu’on a pu nous donner comme surnom déjà ? Les quatre mousquetaires, les djeun’s, les « petiotes », les -20… » Elles étaient quatre au tournoi de Chypre : Marina Makanza, Camille Catala, Laëtitia Philippe et Kelly Gadea. Les quatre benjamines du groupe. Alors comment ont-elles fait pour s’intégrer dans ce groupe France ? Lors de l’entretien à Chypre, chaque joueuse qui a vu les quatre ensemble a lancé une petite phrase pour les chambrer. Signe que la complicité est déjà là. Comme Corine Franco adepte, apparemment, du relooking. « Heureusement qu’elle a oublié ses ciseaux sinon on se ferait attaquer la nuit », se marre Camille Catala. « Elles sont pal mal comme ça mais il y a encore une marge de progression », répond Corine Franco dans un large sourire.
Finalement, l'étape indispensable pour être totalement intégrée, c'est la petite chanson. Marina Makanza a été obligé de s’exécuter, après un repas, debout sur une chaise pendant le tournoi. « Ça, on n’était pas du tout au courant », rigole Camille Catala. Si pour la Stéphanoise, c’était « Les Champs Elysée » de Joe Dassin, Marina Makanza a planché et chanté « La vie en rose » d’Edith Piaf.

« On ne nous traite plus comme des enfants »

BLEUES – L’intégration des « quatre mousquetaires »
L'autre point commun de ces quatre joueuses, c'est d'avoir débarqué en équipe de France A sur la pointe des pieds. Laëtitia Philippe est arrivée chez les A alors qu’elle n’avait que 17 ans. C’était en 2009. Presque trois ans déjà. « Ça m’a fait bizarre, elles étaient toutes beaucoup plus âgées que moi, ce n’était pas facile notamment quand on se retrouve avec « Soub » (rires). Après l’intégration dépend aussi du caractère et comme je suis plutôt timide, il faut m’aider au niveau de l’intégration » Et cette aide lui a été apportée par Céline Deville qui était à l’époque sa partenaire en club à Montpellier. « « Cécé » m’a beaucoup aidée au niveau des entraînements et de la confiance car on évolue au même poste. En club, c’était déjà un exemple, en sélection, ce fut pareil. »«Au début, c’est normal, on est toujours timide, il y a un peu d’appréhension mais les filles sont super sympas et elles nous ont très bien accueillies. Et puis pour ma part, il y avait Camille (Catala), on était deux donc c’était plus facile, ajoute Kelly Gadea. Ça m’a changé des 19 ans parce qu’on est plus libre, on ne nous traite plus comme des enfants, on a plus de liberté et on nous fait plus confiance. »

Tout commence dans le TGV

La Stéphanoise Camille Catala qui a connu sa première sélection face à Israël a, elle, démarré son intégration dans le train qui l’amenait à Paris. « Ça avait commencé dans le TGV puisque j’avais rejoint les Lyonnaises et j’avais mangé avec elles. Et puis on arrive dans le château de Clairefontaine et c’est un standing différent. Tout le monde a pris sa clé et pour trouver ma chambre j’ai dû faire tous les couloirs (rires). En fait, j’étais dans la chambre d’Alain Boghossian au deuxième étage, ça aussi ça m’avait marqué. Mais il y a aussi la simplicité des filles. Ca nous a toutes frappé. Avant d'arriver on a peut-être une autre image des filles parce que c’est les A et au final, c'est super cool d’arriver dans un groupe sain ». Finalement, la dernière à avoir intégrée le groupe France, ce fut Marina Makanza arrivée un jeudi à Clairefontaine juste avant le départ pour Larnaca : « Je suis arrivée toute seule à Clairefontaine le jeudi soir. Seul Bruno m’avait accueillie. Et puis le lendemain ça fait bizarre quand on voit les joueuses arriver une par une ». Finalement les quatre ne sont jamais très loin et être en A avec des joueuses de sa génération, ça aide : « Ça donne des repères d’être avec des personnes que l’on connait depuis longtemps. On a voyagé à droite à gauche ensemble et il y avait déjà une ambiance à la base », confie Catala.

T.S.

Vendredi 30 Mars 2012

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