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Bleues - Claire LAVOGEZ : "Avoir un instinct de tueuses"

La milieu offensive des Bleues et de l'Olympique lyonnais revient son début de saison et le programme à venir avec Lyon mais en prévision de l'Euro 2017.



Claire Lavogez lors du dernier entraînement à Clairefontaine (photo A.Mesa/FFF.fr)
Claire Lavogez lors du dernier entraînement à Clairefontaine (photo A.Mesa/FFF.fr)
Votre début de saison est satisfaisant après une saison précédente perturbée ?
J'ai passé une saison assez compliquée la saison dernière avec beaucoup de blessures. J'ai réussi à me rétablir pour participer aux Jeux Olympiques. Philippe Bergerôo m'a quand même pris pour aller au Brésil et j'ai eu la chance de les faire.
En signant à Lyon, je me suis dis que j'étais dans le plus grand club d'Europe et que je devais me faire ma place. Ce début de saison, je donne tout et avec le peu de temps de jeu que j'ai, j'essaye d'être décisive. Pour l'instant, cela marche plutôt bien.

Comme gérez-vous la concurrence à Lyon ?
J'étais arrivée à Lyon dans l'optique de me battre pour avoir ma place et de progresser le plus possible. Les blessures sont arrivées au mauvais moment, en arrivant dans un club comme Lyon. J'ai eu des difficultés. C'est du passé, je n'y pense plus. Il faut que je continue comme cela, et cela ne pourra être que de bonne augure.

Bergerôo avait votre confiance, Echouafni vous a fait jouer contre le Brésil et l'Angleterre, cela est signe d'une confiance en votre jeu ?
J'ai eu la chance de pouvoir jouer le Brésil, qui a été un bon match pour nous, et après l'Angleterre. Ca a été plus compliqué collectivement et forcément sur le plan individuel, cela l'a été aussi. On verra par la suite, si je continue à jouer titulaire et si l'on me fait encore confiance.

"Il faut prendre plaisir à jouer ces matchs"

Que pensez-vous de l'arrivée de Frédéric Née pour travailler le domaine offensif ?
J'ai eu l'occasion de participer mercredi après-midi au spécifique attaquant. J'écoute ses conseils. A Lyon, j'ai parfois l'occasion de jouer attaquante. On me dit souvent que pour une milieu offensive, je suis plutôt adroite devant le but. J'essaye de travailler cela car c'est vrai qu'au niveau féminin, on a quelques difficultés à marquer. On joue bien et on a des difficultés dans le dernier geste.
Leur expérience peut être intéressante. Ce sont deux anciens professionnels (ndlr : avec Olivier Echouafni). Ils savent à quel moment il faut couper au premier poteau, au deuxième poteau. Ils nous donnent beaucoup de conseils, c'est à nous de les écouter, cela peut vraiment nous aider.

Le jeu offensif à Lyon avec les étrangères Marozsan et Hegerberg, est-il différent par rapport à celui des Bleues ?
Je ne suis pas d'accord avec ça. Pour moi, l'équipe de France est l'une des meilleures nations et personne ne pourra dire le contraire. On a beaucoup moins cet instinct de tueuse. En Allemagne, en Norvège, les filles ne se posent pas question. On a tendance à se dire que l'on va avoir beaucoup d'occasions, que l'on va réussir à marquer. Il faut que l'on arrête de dire que ce n'est pas grave. Il faut avoir cet instinct de tueuse et je pense que l'on peut l'avoir. Il faut montrer beaucoup plus de hargne et de combativité.

Que pensez-vous de votre adversaire ce samedi ?
J'ai joué qu'une fois contre les Espagnoles en jeunes. On avait perdu. C'est une équipe assez technique, elle nous ressemble un peu. Ca joue beaucoup en passes. Il faut s'attendre à un bon match.

Pensez-vous déjà à l'Euro 2017 avec ces matchs de préparation ?
Pour le moment, ces matchs sont sans prise de tête, si on peut jouer, on joue, sinon on attendra de jouer. C'est un nouveau coach, un nouveau staff, il doit encore faire ses choix. Le début de la préparation à l'Euro aura plus lieu en janvier après la trêve.

Vous aviez joué la Coupe du Monde U20 en 2014, suivez-vous leur parcours ?
C'est important de suivre les générations qui viennent. Nous les 94 et 95, quand on était en U20, on était suivi. C'est dans la logique de suivre leurs performances. Quand on voit comment les jeunes jouent, et les difficultés qu'elles ont aussi eu pour marquer, c'est un problème français. Il va falloir travailler dix fois. C'est à nous de travailler cela.

Le mois de décembre s'annonce chargé. Comment allez-vous gérer cette période ?
C'est le calendrier, il faut s'adapter. On est professionnelles. C'est à nous de faire les choses correctement, de se reposer en temps et en heure. On ne demande que ça, d'avoir des matchs de haut niveau. On ne va pas se plaindre quand on en a. Il faut prendre plaisir à jouer ces matchs. On a trois matchs de haut niveau à jouer contre Montpellier, Juvisy et le PSG, tant mieux.

Samedi 26 Novembre 2016
Sebastien Duret

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