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Bleues - Un match sous haute surveillance mais où tout n'aura pas été parfait

Cette rencontre entre la France et l'Israël était classée sensible dans un contexte politique difficile du côté d'Israël et de la Palestine. Tout cela avait été pris en compte par l'organisation mais malgré un service renforcé des personnes ont déjoué la présence des stadiers et des services de sécurité pour se retrouver sur la pelouse.



Des banderoles dans les tribunes, à gauche, des personnes arrêtées (photo : P Blond)
Des banderoles dans les tribunes, à gauche, des personnes arrêtées (photo : P Blond)
Depuis plusieurs jours, les réunions s'étaient enchaînées pour bien définir les rôles et missions de chacun. Les patrons de la sécurité du département se dévaient d'appliquer les décisions à la lettre. Dès 16 h, une équipe cynophile spécialisée dans le déminage procédait à la fouille minutieuse du stade et des abords. Les joueuses des deux équipes avaient quitté leurs hôtels escortées par les forces de l'ordre. Le retour était ainsi programmé et la même chose appliquée pour les arbitres finlandais.

A 19 h 15, à l'ouverture des portes, 196 stadiers assuraient la fouille de tous les spectateurs comme il est d'usage pour les matchs sous haute surveillance. Le club troyen était pleinement impliqué dans l'opération. Autour du stade, dans les gradins, à proximité des vestiaires, les fonctionnaires de police étaient mêlés à la foule avec une présence étudiée et souhaitée discrète pour mieux détecter les mauvaises intentions auxquels s'ajoutaient une unité de force mobile.

Jeu de mot pour la presse locale avec la Bande de Gaza et celle de gazon !
Jeu de mot pour la presse locale avec la Bande de Gaza et celle de gazon !
Mais si tout sembla bien se passer durant 55 minutes, avant les intrusions de personne revendiquant l'indépendance de la Palestine. Durant 5 minutes, le service de stadiers sembla dépasser par les événements, plusieurs personnes tentent de s'introduire sur la pelouse et trois y parvenant. Le speaker du stade qui relayait au micro aussitôt que cela pouvait avoir pour conséquence de faire perdre le match à la France en raison du caractère de ces manifestations. Le sélectionneur n'appréciait guère, son homologue israëlien non plus. Choquée, la délégation israélienne a d'abord tenté de mettre fin au match en signe de contestation, ce qui aurait coûté la victoire sur tapis vert à la France. Finalement, corps arbitral et responsables ont ramené tout le monde à la raison après plus de sept minutes d'interruption de jeu.

Désormais beaucoup plus médiatisée et exposée, l'Equipe de France se retrouve concernée par des problèmes extrasportifs dont elle n'était pas le théâtre auparavant. Très remonté lors de cet incident, Bruno Bini déclarait le soir même sur le site de la FFF : "J'ai vécu avec la peur que d'autres personnes entrent sur le terrain, que le match soit arrêté, et que ces personnes mettent ainsi à terre des années de travail des clubs, des Districts, des Ligues et de la Fédération. Je défends une certaine idée du sport et les filles également. Je pense qu'il y d'autres lieux pour ce type de manifestations." Un fait de match bien regrettable dont la FFF devra désormais encore mieux se prémunir. Car avec encore plus de 10 000 spectateurs, des centaines de milliers de spectateurs, l'exposition au grand jour a aussi ses revers.

Jeudi 27 Octobre 2011
Sebastien Duret

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