Footofeminin.fr : le football au féminin
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Comment as tu découvert l'association les EllES des Bleus ?

Maxime a adhéré à l'association les EllEs des Bleus récemment créée. Mardi soir, il a effectué deux heures en transport en commun et vélo pour venir voir jouer l'équipe de France féminine. Témoignage



Maxime, aux côtés de Sandrine Soubeyrand et Corine Franco
Maxime, aux côtés de Sandrine Soubeyrand et Corine Franco
Comment as tu découvert l'association les EllES des Bleus ?
Maxime Noblecourt : Cet été, parallèlement au mondial 2010 en Afrique du Sud, se déroulaient les éliminatoires du mondial féminin. La chaine Direct8 a diffusé un match de ces éliminatoires, le France-Croatie (3-0). Non seulement, les Bleues ont gagné, mais en plus avec la manière. Un véritable spectacle. Les 90 minutes m'ont paru bien courtes, on ne s'est pas ennuyé. Cela a été un déclic pour moi. Pour continuer a être "connecté" avec l'équipe de France féminine et le foot féminin en général, j'ai utilisé internet. Je ne voyais pas d'autres moyens. J'ai trouvé immédiatement le site internet dans le moteur de recherche www.footofeminin.fr (ainsi que sa page Facebook). Ce site internet est très actif. Plusieurs fois par semaine, de nouvelles actualités sur le foot féminin apparaissent. C'est en visitant très régulièrement le site que j'ai découvert l'existence de l'association les Elles des Bleues. C'est même via ce site que j'ai téléchargé le formulaire pour y adhérer.

Es tu content d'être venu à Clairefontaine ?
Il s'agissait de ma première venue au Centre de Clairefontaine. C'était également la première fois que je pouvais voir l'équipe de France féminine depuis les tribunes. Cela a été un moment fort pour moi. Voir les Bleues s'entrainer dans leur domaine a été très symbolique. Tout le site est symbolique. En étant à Clairefontaine, on se remémore toute l'histoire du football français, que cela soit les meilleurs moments ou les heures les plus sombres. Ce qu'il me plait le plus c'est qu'à Clairefontaine c'est un endroit où l'on rêve, où l'on espère (on croit). Car, quand on est là, tout reste à faire. Si les Bleues sont ici c'est pour préparer un avenir. C'est en général le début d'une histoire, qui surement sera prometteuse. Je suis très content d'être venu à Clairefontaine et j'ai hâte de revivre des moments comme cela. Et pourtant, mon trajet pour y aller pouvait être dissuasif. Après la journée de travail, pour aller à Clairefontaine (depuis la Ville de Colombes), je devais prendre le train pour joindre Rambouillet. Une fois à Rambouillet, j'ai fais du vélo jusqu'à Clairefontaine. Certes il m'a fallu du temps pour arriver à destination. Ma conclusion a été que les Bleues sont très motivantes. Je ne regrette pas de l'avoir fait et s'il fallait une ou deux heures de plus, je l'aurais fait.

Maxime avec Gaëtane Thiney
Maxime avec Gaëtane Thiney
Dans l'antre des Bleus t'attendais tu à pouvoir être si proche des BLEUES ?
Non pas du tout. J'ai été agréablement surpris. Je pensais les observer "à distance". Mais en fait, après le match j'ai pu descendre de la tribune pour aller au bord de la pelouse. J'ai pu approcher les joueuses mais aussi le staff technique. Ce n'était pas une approche formelle mais plutôt familiale. Certes, je ne connaissais personne, mais je pouvais voir que tout le monde se connaissait entre eux.
Il y a une scène qui reflète parfaitement ce côté familial. Il y avait une petite fille qui faisait le spectacle en réalisant des gestes techniques et des petites acrobaties. Les joueuses de l'équipe de France étaient toutes autour d'elle. Elles encourageaient la petite fille à continuer à faire le spectacle. C'était une véritable relation humaine.

Quel regard portes-tu sur le football féminin français ?

C'est un regard nouveau. J'ai l'impression de redécouvrir le football en général. Regarder le football féminin c'est comme un filtre. Tout les côtés vicieux de ce sport semblent disparaitre. C'est un véritable rafraichissement. Biensûr, leur façon de pratiquer le football est académique, mais il y a aussi l'envie de jouer pour jouer. Et la je pense que le public le voit et ressent les émotions. Car ce sont des émotions que chacun a eu lorsqu'il a jouer un jour au football. Il y a alors une communion entre les joueuses et le public. Un lien se fait... c'est le sport.

Que souhaites-tu que l'association, les Elles des Bleus, puisse t'apporter ?
J'aimerai que l'asso soit un moyen de créer un groupe qui défend les valeurs du football féminin. Qu'elle permette de trouver des outils médiatiques permettant de mettre le football féminin sous les projecteurs. Les Bleues me font plaisir quand je les vois jouer. J'ai envie de leur faire plaisir en les supportant lors de leurs matchs. J'aimerai que l'association m'aide pour former un groupe de supporters pour suivre l'équipe de France ici mais aussi à l'étranger. Montrer qu'elles ne sont pas seules même à l'autre bout de la planète.

La promotion du football féminin doit-elle être de tous les instants ?
Biensûr la mésaventure des bleus lors du mondial en Afrique du sud, m'a fait prendre du recul sur ce sport pour pouvoir désormais m'intéresser au football féminin.Mais personnellement, je pense qu'il ne faut pas que le malheur des uns fasse le bonheur des autres. Les Bleues et le football féminin en général ont suffisamment de qualités pour sortir de "l'ombre" d'eux même. Les footballeuses ont un gros potentiel pour être médiatisées et devenir populaires. En y réfléchissant, j'ai quelque peu honte dans la façon où je me suis mis à m'intéresser au football féminin. J'aurai dû par moi même m'y intéresser avant d'être déçu par ce fameux mondial. Je suis motivé pour essayer de faire changer les choses et pour promouvoir le football féminin.


Jeudi 19 Août 2010
Sébastien Duret

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