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D1 - Laëtitia TONAZZI (Olympique Lyonnais) : "On va à Juvisy pour gagner, c'est clair et net"

Auteure d’un triplé avec l’OL le week-end dernier contre Vendenheim, l’ancienne attaquante de Juvisy enfile buts sur buts avec son nouveau maillot. Entretien avec une compétitrice acharnée, à vingt-quatre heures d’un match important contre son ancien club.



(photos Franck Halimi)
(photos Franck Halimi)
Vous vous apprêtez à jouer ce week-end contre votre ancien club, Juvisy, un club que vous connaissez bien puisque vous y avez joué 11 ans. J’imagine que ça va vous faire quelque chose de retrouver vos anciennes coéquipières ?
Laëtitia Tonazzi : Oui, ça va faire un peu bizarre de retourner en Essonne et d’affronter l’équipe que j’ai quittée il y a très peu de temps. Mais en même temps je suis contente d’y retourner. J’ai hâte d’y être.

Qu’est-ce qui vous a véritablement poussé à rejoindre Lyon cet été ?
Avant tout le côté professionnel, où l’on est amené à ne jouer qu’au foot, où l’on ne travaille pas à côté (quand elle évoluait à Juvisy, elle travaillait en parallèle au conseil général de l’Essonne, ndlr). Mais aussi de pouvoir jouer la Coupe d’Europe, bien sur. Moi je viens ici pour gagner la Ligue des Champions, mais aussi le championnat et la Coupe de France.

L’objectif, c’est donc de tout rafler une nouvelle fois cette saison ?
Tout à fait, le coach a été clair, il faut faire aussi bien : le triplé.

D1 - Laëtitia TONAZZI (Olympique Lyonnais) : "On va à Juvisy pour gagner, c'est clair et net"
Avez-vous eu peur de venir à Lyon, un club où la concurrence est très forte ?
(Hésite). Euh… Oui, j’ai eu peur, mais c’est pas forcément par rapport à la concurrence, mais plus par rapport au fait de tout quitter, quitter ses habitudes. Il faut avoir le cran de partir. J’ai énormément réfléchi car je suis très casanière, et c’était pas forcément évident de prendre cette décision. Par le passé, j’ai été contactée à différentes reprises par différents clubs, dont Lyon, et je me suis dit que c’était le bon moment.

Pour revenir au match, Juvisy/Lyon, c’est aussi une rencontre au sommet entre deux équipes qui veulent être Championnes de France. Quel est l’objectif de ce déplacement ?
Pour nous, c’est la victoire, on parle même pas de match nul. On y va pour gagner, c’est clair et net.

A titre personnel, vous avez déjà marqué à neuf reprises avec l’OL. Vous êtes satisfaite de votre début de saison ?
Oui, je suis satisfaite, c’est sûr que ça fait plaisir, ça me met dans de bonnes conditions pour marquer des buts. Sachant que quand on arrive dans un club il y a toujours une phase d’adaptation, là tout se passe bien.

Justement, point de vue adaptation, comment s’est passée votre intégration au sein du vestiaire ?
Je me suis bien intégrée ! Tout va bien, là où j’habite ça se passe bien aussi donc c’est parfait.

Avez-vous eu le temps de découvrir un peu la ville de Lyon ?
Un peu, parce que j’habite à côté de Lyon. Pour l’instant je n 'ai pas trop bougé, mais j’aime bien la ville, ça fait un peu comme un arrondissement de Paris.

Parlons pour finir des choses qui fâchent. Vous n’avez plus joué de match en Equipe de France depuis mai 2010 (55 sélections, 14 buts), et avez manqué de peu le Mondial en Allemagne (ndlr : son nom figurait dans la liste des présélectionnée). Retrouver l’Equipe de France, est-ce que ça reste dans un coin de votre tête ?
Oui, j’y pense forcément, tant qu’on est compétitrice, le top c’est de jouer en Equipe de France. Après, si le sélectionneur me prend, tant mieux, s’il ne me prend pas, tant pis. Je me consacre essentiellement à mon club.

Vous en voulez à Bruno Bini ?
Non, ce sont ses choix, j’ai rien à dire là-dessus.

Mikhaël Defoly

Vendredi 12 Octobre 2012
Sebastien Duret

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