Euro 2013 - Fini l'âge des Vikings pour le DANEMARK

Le Danemark n’a récolté que deux points lors de la première phase sans gagner le moindre match, mais leur entrée dans la compétition face à la Suède (1-1) a laissé des traces dans les esprits alors même qu’avec deux penalties concédés, elles auraient pu rentrer au pays dès mardi dernier. D’ailleurs André Barthélémy, adjoint de Bruno Bini -non présent pour des raisons personnelles- a rappelé que le premier tour avait déjà été marqué par des surprises : « Il y a des favoris qui sont déjà rentrés chez eux ». Les Pays-Bas et l’Angleterre sont les exemples à retenir de cet Euro où « Tout le monde peut gagner, tout le monde peut perdre ».

Interrogées sur leur futur adversaire, les Françaises qualifient le Danemark d’une équipe qui joue au ballon contrairement au jeu physique qu'on aurait pu lui attacher en priorité. Pour la milieu de terrain Camille Abily : « C’est une équipe qui joue. Elles ont beaucoup travaillé, ce sera difficile. Il ne faut pas croire encore que l’on est en demi ». Sa partenaire Louisa Necib a pu aussi se rendre compte de la qualité de jeu de l’adversaire : « On a été agréablement surprise du jeu pratiqué face à la Suède. C’est un jeu basé sur la technique avec beaucoup de mouvements, de solutions pour le porteur de balle. A nous d’être bien regroupées et d’essayer de les mettre en difficulté ». André Barthélémy est du même avis : « L’équipe danoise produit du beau jeu, des actions construites, il y a 4 – 5 joueuses très bonnes. C’est une équipe difficile qui est plus basée sur la technique que l’athlétique. »

Mais si elles ont montré de belles choses lors du match d’ouverture, le Danemark n’a jamais pu confirmer sur le terrain avec une défaite contre l’Italie (2-1) et un nul contre l’Islande (1-1). L’ex-internationale et désormais consultante de W9, Sonia Bompastor, qui s’exprime dans Le Progrès ce dimanche, évoque une plus grande diversité de jeu en référence aux autres matchs : « C’est une équipe nordique avec un jeu direct, mais elle peut alterner avec des combinaisons à deux ou à trois et il faut se souvenir que Petersen a arrêté deux pénalties contre la Suède. Elles vont vite en contre et disposent d’un milieu et d’une attaque de qualité. »

La France garde cependant au regard de tous une marge pour ce quart de finale. Laura Georges ne sous-estime pour autant pas son adversaire : « Elles sortent du tirage au sort forcément avec un état d’esprit totalement différent du nôtre mais l’envie est la même de se qualifier ». Pour la consultante de W9, la France est supérieure : « Il faudra aborder cette rencontre avec sérieux et humilité. Et ça, le staff et les joueuses vont le faire. Je ne suis pas trop inquiète », déclarait-elle encore. La France a les clés en main et les prestations aussi différentes que réussies lors du premier tour laissent l’espoir d’atteindre une troisième demi-finale consécutive dans un grand tournoi.

Le sélectionneur danois Kenneth Heiner-Moller a présenté la France comme l'équipe la plus difficile à jouer depuis le tournoi. Une remarque qui aurait pu apparaître banale alors que les Danoises ont tout de même joué la Suède, pays hôte du tournoi.
Pour cette rencontre, l'équipe danoise devrait privilégier un système défensif bien en place avec Brogaard en arrière gauche pour pallier aux attaques tricolores très en vue dans ce couloir. L'organisation du milieu devrait tendre vers deux défensives dont Mariann Knudsen qui évoluera à domicile, et trois joueuses devant avec Pernille Harder, l'autre joueuse locale du Linköpings FC, seule en pointe. A noter que Katrine Veje devrait faire son retour à la place de Rydahl Bukh.

L'équipe danoise probable : 1-Stine PETERSEN ; 18-Theresa NIELSEN, 4-Christina ØRNTOT, 2-Line RODDIK HANSEN, 19-Mia BROGAARD ; 3-Katrine PEDERSEN (cap.), 6-Mariann KNUDSEN ; 17-Nadia NADIM, 15-Sofie PEDERSEN (ou 8-Julie RYDAHL BUKH), 11-Katrine VEJE ; 10-Pernille HARDER