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Ligue des Champions (Huitième) - Le PSG veut éviter le traquenard

Après six heures d'avion, le PSG est arrivée dans la soirée de mardi à mercredi à Shimkent au Kazakhstan. Les Parisiennes y disputent ce jeudi un huitième de finale aller "piège" (9h00 françaises)



L'inconnu de l'adversaire, la qualité du terrain, le décalage horaire, autant de facteurs à prendre en compte pour une équipe parisienne qui dispute son huitième de finale aller ce jeudi à Shimkent, une ville de 850 000 habitants. Pour garantir de meilleures conditions, c'est un vol directement affrété en A320 depuis Paris vers Shimkent que l'équipe a pris pour engloutir les quelque 5 000 kilomètres séparant les deux pays en 6h30.

Le Kazakhstan, une contrée lointaine vu de l'Europe occidentale, que la sélection française avait rencontré en septembre 2013 avec dans ses rangs les actuelles Parisiennes Delannoy, Houara et Delie alors que Georges était restée sur le banc. Un succès 4-0 acquis grâce notamment à trois buts en six minutes (15e, 17e, 21e). Un scénario que l'entraîneur Patrice Lair aimerait bien aussi connaître. Car pour les clubs venus disputer des rencontres au Kazakhstan, cela se solda plus souvent pas des matchs nuls comme Frankfurt et Barcelone, ou des défaites. Tout du traquenard, même si le PSG aura finalement l'avantage de recevoir au match retour suite à l'inversion des rencontres.

Le groupe parisien

G : Katarzyna Kiedrzynek, Loes Geurts
D : Sabrina Delannoy, Laura Georges, Irene Paredes, Eve Perisset, Sandy Baltimore
M : Shirley Cruz Traña, Erika Cristiano dos Santos, Aminata Diallo, Verónica Boquete Giadans, Anissa Lahmari, Sana Daoudi, Lina Boussaha
A : Marie-Laure Delie, Ouleymata Sarr, Sarah Palacin, Cristiane Rozeira de Souza Silva

Qui est le BIIK Kazygurt ? (source footballski)

Basé à Shymkent, au Kazakhstan, cette équipe est composé de nombreuses joueuses étrangères venant de Russie, du Cameroun, du Nigeria ou encore de Serbie. Pour la première fois, en battant Vérone, le BIIK Kazygurt s’est qualifié un huitième de finale.
Appelé Merey au tout début, puis Dinamo et Alma-KTZ, ce club a toujours été le meilleur au Kazakhstan, raflant tous les titres et se permettant même une pige dans le championnat russe en 2004. Largement sponsorisée par l’entreprise ferroviaire kazakhe, la formation d’Almaty gagnait donc systématiquement le championnat devant une concurrence pas forcément au niveau, mis à part Gaia Karaganda. Malgré ces succès, la compagnie de chemins de fer s’est retirée en 2008 pour laisser la place à un entrepreneur de Shymkent ce qui explique le déménagement de l'équipe vers la frontière ouzbèke, à Shimkent. Le BIIK Kazygurt connaît également le succès, gagnant les éditions 2011, 2013, 2014 et 2015 du championnat avec pour seul rival, le CSHVSM-Kairat.
Mais le problème récurrent du football féminin kazakh reste l’énorme différence de traitement entre le football pour les hommes, largement aidé et celui pour les femmes qui traîne une existence misérable. Fautes de moyens en dehors de salaires pour les joueuses du BIIK et Astana, le championnat est dans une situation compliquée avec un nombre d’équipes et des règles varient chaque année. Les infrastructures sont désuètes.
Seul le BIIK Kazygurt a réussi à se construire grâce à son président-investisseur, également membre du comité exécutif de la fédération kazakhe, Baurzhan Abdubaitov. Ce dernier est présent à 100% pour développer le club et le football féminin, avec un système bien pensé. Premièrement, le président a acquis une dizaine de terrains de football, a fait construire une salle de sport et un complexe hôtelier. L’organisation pour les voyages, l’hébergement, le matériel de formation ou encore la nutrition s’est professionnalisée au fil des mois. Sur ces bases, il a lancé sa propre académie de football féminin où s’entraînent désormais 60 filles. Pour la rendre performante, le BIIK Kazygurt a conclu un partenariat avec le Real Madrid, qui a fait part de ses conseils et son expertise. Si le BIIK réussit, c’est surtout grâce à ses étrangères qui ajoutent la plus-value. Car le sélectionneur kazakh (qui est aussi celui du BIIK) ne dispose pas d'un riche vivier. Ce sont donc des Mexicaines, Américaines, Serbes, Norvégiennes ou Nigérianes qui ont permis au club de briller dont Evelyn Nwabuoku, désormais à Guingamp.

Ligue des Champions (Huitième) - Le PSG veut éviter le traquenard

Jeudi 10 Novembre 2016
Sebastien Duret

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