Les Bleues disposent de l'Ecosse (2-0)

Jeudi 5 mars 2009 - 14 h 45 locales (13 h 45 françaises)
FRANCE - ECOSSE : 2-0 (0-0)
Larnaca (Ammochostos Stadion)
Temps ensoleillé puis frais et couvert - Terrain bosselé
Spectateurs : 35
Arbitre : Vasilis Demetriou (CHY) assisté de Chris Kint (CHY) et Michael Komodromos (CHY). 4e arbitre : Costas Psevdiotis (CHY)
Buts : Delphine BLANC 69', Eugénie LE SOMMER 83'
Aucun avertissement

FRANCE : 1-Céline DEVILLE ; 2-Delphine BLANC, 4-Laura GEORGES, 5-Sabrina VIGUIER, 3-Ludivine DIGUELMAN ; 12-Elodie THOMIS (8-Candice PREVOST 79'), 7-Corine FRANCO (10-Alix FAYE CHELLALI 84'), 6-Sandrine SOUBEYRAND (cap.) (13-Eugénie LE SOMMER 46'), 15-Elise BUSSAGLIA ; 17-Gaëtane THINEY (14-Louisa NECIB 70') ; 11-Laëtitia TONAZZI (9-Candie HERBERT 46'). Entr.: Bruno BINI
Non utilisées : 16-Sarah BOUHADDI, 18-Caroline PIZZALA

ECOSSE : 1-Gemma FAY (cap.) ; 2-Rhonda JONES (15-Julie FERGUSON 86'), 14-Rachel CORSIE, 4-Ifeoma DIEKE, 3-Jennifer BEATTIE ; 5-Leanne ROSS, 8-Kim LITTLE, 9-Megan SNEDDON, 6-Joanne LOVE ; 10-Suzanne GRANT (7-Kirsty McBRIDE 78'), 11-Pauline HAMILL. Entr.: Anna SIGNEUL
Non utilisées : 12-Joanna HUTCHESON, 13-Hollie THOMSON, 16-Amy McDONALD, 17-Frankie BROWN, 18-Joelle MURRAY, 19-Leanne CRICHTON, 20-Jane ROSS

Les buts
1-0 Delphine BLANC 69' (Bussaglia côté droit centre pour la tête de Blanc aux 13 m qui termine au ras du poteau gauche de Fay)
2-0 Eugénie LE SOMMER 83' (Servie par Necib sur la gauche, Le Sommer crochète son adversaire et s'ouvre le but plaçant une frappe à ras de terre sur la droite de la gardienne)

Pour son entame dans ce tournoi international face à un adversaire qui a manqué sa place à l'Euro de peu, éliminé par la Russie en barrage, la France n'a trouvé la faille qu'en seconde période mais fort logiquement.

Même si les Bleues n'affrontent pas l'Ecosse régulièrement, il faut s'attendre à chaque fois à une leçon de "kick and rush". Ce match n'a pas échappé à la règle, mais la charnière centrale Georges - Viguier ne s'est pas fait surprendre. Certes il y avait une première frappe de Hamill (3e) aux 16 m, puis une tentative de Grant dont le rebond aurait pu surprendre Deville (10e) et enfin le "kick" de Jones pour le "rush" de Hamill mais Deville était vigilante à l'entrée de la surface.

Dans le camp français, le dispositif mis en place imposait son jeu au milieu de terrain après une vingtaine de minutes pour ne plus le céder. Les passes se faisaient bien au milieu de terrain, restait alors à trouver la faille au sein d'une défense menée de mains de fer par Dieke. Thomis avait réussi à la déjouer à la 38e minute mais butait sur la gardienne Fay, puis sur Jones qui contrait la frappe. Il y avait ensuite une ouverture de Soubeyrand pour Tonazzi qui enchaînait le contrôle et une frappe en demi-volée cependant au dessus du cadre (42e).

En résumé pas grand chose sur le plan des occasions à se mettre sous le pied dans ce premier acte. Le second allait être tout autre. Tout d'abord en changeant le dispositif, les Françaises allaient déborder à plusieurs reprises leurs adversaires. Soubeyrand et Tonazzi cédaient leur place à Herbert et Le Sommer dans un schéma à trois attaquantes. Les deux entrantes étaient accompagnées de Thomis. Cette dernière perçait une première fois dans l'axe mais butait sur Fay (48e). Il y avait ensuite la fougue de Le Sommer qui depuis son aile gauche adressait un centre-tir claqué de justesse par la gardienne (61e). On retrouvait la Briochine dans l'action la plus franche jusqu'alors. Thiney la servait dans l'axe et le coup de rein de Le Sommer faisait la différence pour venir se présenter seule devant la gardienne qui s'imposait en sortant le ballon en corner (65e).

Quatre minutes plus tard, suite à un corner, le ballon revenait sur l'aile droite à Bussaglia qui centrait instantanément dans la surface et Blanc comme à son habitude plaçait une reprise de la tête en déséquilibre aux 13 m qui venait se placer au ras du montant (1-0, 69'). Le compteur débloqué, la France continuait à aller de l'avant et c'est ensuite Herbert servie par une action de Diguelman qui venait couper le centre au premier poteau mais sans le cadrer (72e). Dans cette seconde période, l'Ecosse n'allait inquiéter la France que sur un coup franc dégagé par Bussaglia hors des 6 m (76e).

Thomis cédait sa place ensuite à Prévost, la Parisienne que l'on allait retrouver impliquer dans le second but. Après un bon travail de récupération de Franco, Prévost était servie et allait remettre pour Necib libre de tout marquage dans l'axe. Cette dernière basculait le ballon à Le Sommer, côté gauche. Un crochet sur son adversaire et le but s'ouvrait à elle à l'entrée de la surface. Sa frappe du droit à ras de terre finissait au fond des filets (2-0, 83'). Les Bleues voyaient leur succès définitivement acquis en attendant désormais d'affronter l'Angleterre qui n'a pas peiné pour disposer de l'Afrique du Sud (6-0).

A Larnaca, Sébastien Duret

Bruno Bini (sélectionneur de la France)

Dans ce match, un peu comme face à l'Irlande, il aura fallu attendre pour bien rentrer dans le match ?
On a besoin de temps en ce moment pour rentrer dans les matches. On est en préparation ! Les cinq premières minutes étaient meilleures que lorsque l'on a démarré face à l'Irlande mais après on a été gagné par le non-match des adversaires, le peu de personnes dans les tribunes. C'est un peu spécial. A la mi-temps, on a réfléchi en s'occupant de nous.

Les changements à l'image de Le Sommer ont apporté aux Bleues ?
Quand on fait des changements, on espère toujours que cela va apporter quelque chose, sinon ce n'est pas la peine de les faire. Pour Eugénie, au départ on va lui faire des débuts de match, puis une mi-temps et ensuite un match entier. On a vu qu'elle a du jeu, techniquement c'est bien et elle marque des buts aussi. Même dans l'acte défensive, elle est intéressante puisqu'elle est accrocheuse. Elle est dans la situation d'une joueuse qui a envie de tout manger et être capable de faire des sacrifices et beaucoup d'efforts pour aller plus loin en Finlande.

C'était un bon premier match, maintenant que l'on va jouer autrement si on veut inquiéter l'Angleterre. Chaque soir suffit sa peine, on va passer une bonne soirée, une bonne séance de récupération et après on prépare le prochain match. Le but n'est pas de gagner la 'Cyprus Cup' mais de bien se préparer, de voir les filles qui sont présentes, celles qui le sont un peu moins.