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#U20WWC - Gilles EYQUEM : "Je retiens la leçon..."

A l'issue du match pour la troisième place perdu aux tirs au but, le sélectionneur Gilles Eyquem a tenu à féliciter les joueuses mais a aussi évoqué que certaines choses hors du terrain ne s'étaient pas déroulées comme prévu...



Gilles Eyquem : "Je retiens la leçon"
Gilles Eyquem : "Je retiens la leçon"
A chaud, quelle est votre analyse ?
Je suis fier des joueuses qui étaient sur le terrain. Elles nous ont montré un autre visage que contre l'Espagne avec beaucoup plus d'envie d'aller vers l'avant. Plus de jeu. On a les situations pour remporter ce match. Maintenant il y a eu un manque de réussite, peut-être le mal français devant le but de ne pas convertir les occasions. A ce niveau-là, il ne faut pas avoir dix occasions. Avec trois, il faut en mettre au moins une. En première mi-temps, il doit y avoir un but, c'est là dessus que je ne suis pas satisfait. C'est un peu dommage. Il y a certainement mieux à faire ce soir (ndlr : vendredi).

Deux buts sur penalties lors de la phase à élimination directe, comment l'expliquez-vous ?
C'est difficile de concilier tout. Quand on veut jouer, il faut aussi une attaquante qui soit capable de cadrer le ballon, ce que l'on a recherché et que Melvine Malard a très bien fait. Malheureusement elle a peut-être moins de présence qu'Amélie Delabre. On n'a pas réussi à clôner les deux (sourire) pour en faire une qui soit efficace, cadrer les ballons et après marquer derrière. On a pâti de ce manque d'efficacité devant, on a eu des situations. Emelyne Laurent a centré. Il nous manque peut-être aussi cet état d'esprit d'être plus tueuse. On voit les Anglaises ont une occasion, la fille en pivot, c'est extraordinaire ce qu'elle fait, elle est déterminée. Derrière elle frappe, cela fait mouche. Nous, on est encore très hésitant devant le but, on ne sait pas trop ce que l'on veut faire. Il n'y a pas cette agressivité avec le ballon pour marquer.

"J'avais vu trop beau quelque chose qui n'a pas répondu et qui avait d'autres objectifs"

Le public a-t-il été un avantage ou un inconvénient ?
Au début, cela pouvait un inconvénient mais pas après. Depuis les quarts de finale, elles étaient passées à autre chose et jouer devant notre public était devenu un atout. On l'a bien vu avec des stades magnifiques, toujours derrière l'équipe, à nous encourager quelles que soient les situations, il nous a aidé à revenir au score, je suis sûr sur ce match-là. C'était plutôt avantage, malheureusement il faut aussi de la réussite.

Ne manquait-il pas une leader sur le terrain pour (re)mobiliser le groupe ?
Il y a eu des choses qui sont venues perturber. Peut-être que je me suis trompé de joueuses au départ surtout celle qui aurait être la leader. Derrière, cela a été difficile de remobiliser le groupe et vraiment faire un groupe. Je retiens la leçon...

Qu'en était-il de l'état d'esprit du groupe ?
Pour l'état d'esprit, les joueuses qui étaient sur le terrain, elles avaient envie et l'ont montré. Celles qui manquaient de détermination étaient sur le banc, je pense. Celles qui n'ont pas tout compris ce que représentait le coq français... La déception est là.
Cela tient à peu de choses. Je dirai que si j'ai tout mon effectif concentré sur le même objectif et sur le projet qu'on s'était donné au départ, cela aurait peut-être été autre chose. On pouvait espérer aller chercher ce titre. Malheureusement il y a eu des défaillances importantes. Tout s'était bien mis en route mais j'avais vu trop beau quelque chose qui n'a pas répondu et qui avait d'autres objectifs. Quand on demande à rentrer le soir (ndlr : ce vendredi) pour être présent sur un match de D1 demain (ndlr : ce samedi), cela peut être gênant. Je n'en dirais pas plus.

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C'était un match très difficile, on a été prudentes en première mi-temps, aucune des deux équipes ne voulaient faire des erreurs. On a bien démarré la deuxième mi-temps, ça nous a donne confiance, peut-être un peu trop d’ailleurs. Puisque nous avons arrêté de faire les choses comme il fallait comme nous l’avions fait jusqu’au penalty.
On a gardé un peu trop le ballon parfois par excès de confiance. La France était la meilleure équipe sur le terrain en deuxième mi-temps, mais on s’est accroché pour arriver aux tirs au but. Quand nous sommes arrivés aux tirs au but nous étions confiants, on se prépare à ceux-ci depuis deux ans et on attendait ce moment-là et on a réussi à gagner.

Samedi 25 Août 2018
Sebastien Duret


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