Bruno Bini : "Il reste deux matchs de folie"

Moins de 24 heures après les qualifications historiques des Bleues en demi-finale de Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques avec un état des nouveaux objectifs, avec désormais une nouvelle compétition...



(photo : Eric Baledent)
Une nouvelle partie de cartes commence pour les Bleues. Hier soir, à l'issue de la victoire face à l'Angleterre, Bruno Bini annonçait avoir fait "sauter la banque !", La métaphore évoquait même une partie de poker : "A la "turn", on n'était pas très bien, à la "river" on était mal, mais la dernière carte nous a donné le "joke". On essayera d'aller dans un autre casino la prochaine fois parce qu'il y a d'autres banques à faire sauter". Le lendemain (NDLR : dimanche), le sélectionneur était passé à "la belote" comme celle qui lui a permis de se qualifier pour les demi-finales et les Jeux Olympiques, mais maintenant pour pas la "rebelote" !

Il reste en effet deux matchs, et il ne faudrait pas en rester là. "Ce midi, je leur ai parlé très simplement. C'est tout sauf du bonus. Quand c'est du bonus, ça va, et là si on fait ça, ça ne va pas" rappelant ainsi l'importance de la compétition et le fait que l'on peut la gagner. Désormais dans le dernier carré, les Bleues seront suivies de près : "On ne peut plus se cacher dans le bois. Il reste deux matchs de folie". , avant d'ajouter que les Françaises ont aussi appris "la culture du c'est possible avec la victoire de Lyon en Ligue des Champions".

Avec toujours cette joie de jouer, les Françaises ont aussi trouvé de nouveaux supporters conquis par leur joie de jouer et leur enthousiasme comme le soulignait samedi soir le présentateur de la 2e chaîne allemande. Mais le regard a changé même si Bruno déclarait : "Moi, je ne veux pas changer" rappelant que tout cela est "éphémère comme les paillettes". Les Bleues sont sur le devant de l'écran, une reconnaissance du travail accompli pendant de nombreuses années : "C'est bien pour tous ceux qui ont bossé même si je ne veux pas que les filles portent ça sur elles".

Pour conclure, on se demande encore ce qui pourrait arriver de plus beau. Bruno Bini s'amusait enfin à dire qu'il ne connaît pas tout d'elles : "Ce sont les femmes qui me surprennent. Je ne comprends rien aux femmes, c'est pour ça qu'on m'a mis là. Je les sais capables de faire tellement de grandes choses. Elles apprennent un peu de moi, j'apprends beaucoup d'elles".

Mercredi face aux Etats-Unis, les Bleues nous montreront jusqu'où elles peuvent aller, et qui sait ?

A Düsseldorf,
Sébastien Duret

Lundi 11 Juillet 2011
Sebastien Duret