Corine Franco : « Je me sens de mieux en mieux »

La latérale des Bleues, qui fêtait sa 50e sélection et auteure du deuxième but français face à Israël, se remet peu à peu de sa grave blessure et commence à retrouver son niveau.



Corine, face à Israël, la France reprend ses bonnes habitudes en marquant beaucoup de buts et en encaissant aucun (5-0).On va retenir le positif car on prend les trois points et on inscrit cinq après dans la manière on aurait certainement pu faire mieux. En tout cas, on espère qu’on fera un aussi beau parcours que pour la qualification à la Coupe du monde (10 victoires en 10 matches). On ne va pas dire que c’est bien parti puisqu’on a joué qu’un match mais on fera tout pour que ça se passe aussi bien.

Que faut-il encore améliorer ?
On se doit d’être plus présentes physiquement car contre l’Irlande, ce sera plus costaud au niveau des impacts. On a aussi eu du déchet technique qu’on n’a pas l’habitude d’avoir. Il faudra surtout s’appliquer là-dessus et essayer de mettre plus de rythme face aux Irlandaises.

Vous marquez quatre buts dans les 30 dernières minutes et deux sont inscrits par des joueuses remplaçantes au coup d’envoi (Le Sommer et Abily), ça veut dire que l’équipe de France a de la ressource.
Il y aune équipe qui démarre au départ mais le plus important c’est que tout le monde se sente concerné. Les 18 sont importantes pour tous les matches. On a vu lors de cette rencontre face à l’Israël que tout le monde pouvait apporter.

Vous marquez aussi un but avec l’équipe de France, ça ne vous était pas arrivée depuis le 27 mars 2010 et un but face à l’Irlande du Nord.
J’ai été absente assez longtemps avec mon genou. Et même si ce n’est pas mon objectif étant donné mon poste, ça fait toujours plaisir de marquer.

"Maintenant les gens savent que l'on existe"

(photos : Eric Baledent)
C’était aussi votre 50e sélection.
C’est un chiffre parmi tant d’autres. Il y a des joueuses qui ont beaucoup plus de sélections que moi. Malgré tout, c’est un chiffre important. Ca me fait plaisir d’arriver à 50 mais j’espère ne pas m’arrêter là.

Vos sensations commencent à revenir ?
Ca ne fait pas encore un an que je me suis blessée et quand on s’arrête six mois, ça met un peu de temps à revenir. Je suis concentrée pour bien faire, pour m’appliquer et essayer de retrouver le plus vite possible mon niveau. Je me sens de mieux en mieux et j’espère que je retrouverai vite mon jeu.

Vous ne l’avez pas encore totalement retrouvé ?
Non pas totalement.

Comment avez-vous vécu cette Coupe du monde où vous avez été en grande partie sur le banc ?
C’est une frustration de ne pas jouer un événement comme ça mais on se dit aussi qu’on a la chance d’être là, de faire partie du groupe, de vivre tous ces moments de l’intérieur. J’ai, en plus, participé au dernier match donc j’ai quand même été impliqué. C’est sûr que c’est difficile au départ mais il faut être présente. Et puis je revenais quand même de blessure, j’étais donc contente de participer à cette Coupe du monde.

Depuis la Coupe du monde quelque chose a changé dans votre quotidien ?
Il y a des petits restes de la Coupe du monde notamment par rapport au suivi des gens. Maintenant ils savent que l'on existe, que le foot féminin est un sport à part entière et qu’on peut faire de jolies choses. Mais au jour le jour, ça ne nous change pas notre quotidien.

T.S.

Jeudi 15 Septembre 2011
Thibault Simonnet