Des jeunes footballeuses à Armentières

Dans le numéro de mars de ‘’ vestiaires-magazine* ‘’, Guy Ferrier chargé du développement du foot féminin à la Direction Technique Nationale déclare que ‘’ Notre élite a de la qualité car les moyens sont là. Mais on a oublié la base’’.



‘’Les grands clubs ne s’occupent pas du développement. Ils ne font que de l’élitisme. Si les hommes ont été champions du Monde en 1998, c’est d’abord grâce au travail effectué avec les jeunes ‘’. Depuis 5 ans déjà, le club Armentiérois développe le football féminin de masse. De 3 filles en 95, le groupe des JAAnettes comprend désormais 27 licenciées nées entre 1999 et 1993 réparties en 2 équipes U13 et ESPOIRS. La moitié de l’effectif n’avait jamais était licencié dans un club avant de venir à la JAA, et l’autre moitié a quitté la mixité parce que les filles ne prenaient plus aucun plaisir à jouer avec les garçons.

‘’ Nous ne savions pas si nous étions dans le vrai. Notre rencontre avec Guy FERRIER et Elisabeth Bougeard-Tournon ( en charge du développement du foot féminin à la Ligue de Football Amateur ) nous a conforté dans le fait que nous étions sur la bonne voie ‘
’ déclarent Sabine Pynson et Christophe Clément les 2 éducateurs des féminines. ‘’ Notre objectif est d’avoir d’ici quelques années une équipe senior compétitive et, pourquoi pas, une équipe féminine dans chaque catégorie d’âge.’’ Avec fierté, ils expliquent que ‘’contrairement à certains clubs, les féminines sont bien acceptées à la JAA. Tout le club considère nos 2 équipes de filles comme des équipes à part entière. Il n’y a aucune jalousie ou rivalité. Nous échangeons beaucoup avec les éducateurs des garçons. Ils nous apportent leurs connaissances, leurs expériences, leur savoir… et nous leur apportons un peu de douceur dans ce monde du football qui est malheureusement de plus en plus un monde de brutes.’’ La JAA accueille toutes les filles nées entre 1992 et 1999 passionnées par le football, même les débutantes. Avec la Coupe du Monde en Afrique du Sud, des jeunes filles vont rêver de devenir Gourcuff, Anelka ou Henry. D’après des enquêtes qui ont été faites dans diverses ligues par les parents, il apparaît clair que les filles veulent jouer ensemble.

Mardi 18 Mai 2010
Sébastien Duret