Emmeline Mainguy (EAG) : « Tirer les enseignements »

Après une bonne dose d'émotions et une lourde défaites face aux Lyonnaises, les Guingampaises se rendent chez un autre gros morceau dimanche. Juvisy est en quête de rachat après sa défaite 4-1 à Saint-Etienne.



Emmeline, Guingamp a joué devant 12000 spectateurs samedi dernier mais a perdu 5 -0 face à Lyon. Que retenez-vous de ce match ?
Ça fait toujours plaisir de jouer devant autant de monde, ça nous a donné des forces et c'est encourageant pour la suite. Par contre le score est sévère, le troisième but nous a fait mal. On va tirer les enseignements de ce match pour faire une bonne partie contre Juvisy.

Vous n'avez jamais fait autant d'arrêts dans un match.

J'ai été sollicité, surtout lors des dernières 20 minutes lorsque l'équipe était fatiguée. J'ai essayé de faire au maximum pour limiter la case, malheureusement, on se prend trois buts en l'espace de 10 minutes en toute fin de match.

« On a profité un max »

Cette rencontre restera longtemps gravée dans votre mémoire ?
Elle ne le restera pas longtemps puisque je me suis pris cinq buts... Ça fait beaucoup même si j'ai fait une bonne prestation. Mais c'était malgré tout une bonne rencontre pour apprendre.

Surtout que l'EAG risque de ne pas vivre ce genre d'évènement avant un petit moment.
C'était fabuleux car on se sentait soutenu pour une fois. On n'avait jamais joué devant autant de monde. On a essayé de se donner à fond et de profiter de l'instant, qui ne se reproduira pas de sitôt. On a profité un max en tout cas.

Guingamp reste sur deux défaites et Juvisy vient de perdre 4-1 à Saint-Etienne. C'est une bonne chose pour vous ce résultat de Juvisy ?
Elles vont peut-être se refaire une santé contre nous. En tout cas, leur dernier résultat est encourageant, cela veut dire que même les grosses équipes peuvent perdre car Juvisy est quand même un des piliers du championnat. On se dit qu'on peut faire quelque chose et on est doublement motivé. On joue bien contre les grandes équipes, on arrive à produire du jeu, on espère que ce sera un beau match, qu'il y aura du jeu et qu'il y aura les 4 points au bout.

Quelles seront les clés du match ?
Il faut vraiment arriver à les faire déjouer, arriver à poser notre jeu et à jouer sans stress, comme on l'a fait contre Lyon en première mi-temps. Mais si on commence à déjouer, à balancer des longs ballons ça risque d'être compliqué.

« Je voulais revenir en France dans un club où j'étais sûr de pouvoir apporter quelque chose »

Quel regard portez-vous sur le début de saison de l'EAG (5e) ?
Il est positif étant donné que l'on joue le maintien. On veut se maintenir le plus rapidement possible et on a gagné deux fois contre des adversaires directs, ce qui les met déjà à trois points derrière. Il faut maintenant que l'on ramène des points contre les grosses cylindrées.

La fusion entre Saint-Brieuc et l'EAG a dû consolider les structures du club. Le ressentez-vous au quotidien ?
Ça a apporté un nom et plus de regards sont braqués sur nous désormais. On n'a pas le même maillot mais on est resté à Saint Brieuc pour s'entraîner. Le club pro nous donne des moyens pour améliorer notre cadre de vie et nos déplacements. On est un peu plus sollicitées médiatiquement mais nous, les joueuses, on se concentre d'abord sur le terrain.

Comment s'est passé votre retour en France ?
J'ai joué en Espagne auparavant, et pour mon premier match, j'avais un peu de pression. Le fait de revenir en France, de jouer contre et avec des personnes que je connaissais, ça m'a fait un peu bizarre. Il y avait une double pression pour ce premier match, c'était dur à gérer personnellement mais maintenant, ça se passe super bien.

Pourquoi avoir choisi Guingamp finalement ?
Je voulais revenir en France dans un club où j'étais sûr de pouvoir apporter quelque chose. Jouer dans une grande équipe et être remplaçante ne m'intéressait pas. Et puis je connaissais pas mal de filles. Une amie m'a proposé de venir à Saint-Brieuc, j'ai essayé, ça m'a plu, le club avait un bon projet et j'ai tenté l'aventure.

T.S.

Samedi 15 Octobre 2011
Thibault Simonnet