Ligue des Champions - Paul PIEMONTESE (OL) : « C’est maintenant qu’une légende s’écrit »

Le président de la section féminine revient sur la victoire en Coupe de France mais pense déjà à cette finale de jeudi.



Paul Piemontese et Amandine Henry posent avec la Coupe de France
Président, cela faisait quatre ans que Lyon n’avait pas remporté ce trophée. Que ressentez-vous ?
J’ai l’avantage d’avoir été là depuis la première Coupe remportée avec le FC Lyon puis avec l’Olympique lyonnais. De 2002 à 2008, on a participé à toutes les finales et on en a gagné trois, là c’est la quatrième. Je continue de croire que seuls la persévérance et le travail payent. On ne peut pas tout gagner. D’ailleurs on nous le reprocherait presque de tout gagner, on se prépare donc pour être au plus haut niveau. C’est intéressant d’avoir repris cette habitude de gagner la Coupe de France. A présent, nous avons trois matches en six jours. Si d’aucuns en doutaient, la meilleure façon de se préparer à ce genre de semaine, c’est d’avoir l’effectif dont nous disposons et une gestion saine des temps de jeu pour arriver à atteindre les échéances qui nous sont proposées.

Avez-vous eu peur en fin de match ?
J’ai surtout eu peur des blessures. On peut toujours perdre un match à cause de faits de jeu, de maladresses, il y a eu des très jolis contres de Montpellier mais aussi de très belles actions lyonnaises qui auraient pu être conclu avec un peu plus de réussite. On aurait pu en mettre deux ou trois de plus. On peut toujours regretter des choses sur le plan sportif mais la pire des choses qui n’est pas toujours réparable, c’est d’avoir, dans cet espèce d’engouement un peu chaleureux, des blessures qui nous auraient empêché d’avoir de meilleurs résultats.

« Quand on a enfilé la première, c’est plus facile d’enfiler la deuxième »

Paul Piémontèse avec les Lyonnaises (photos LMP/Willam Morice)
Et jeudi, c’est une autre finale qui attend l’OL face à Francfort…
C’est une très bonne préparation. Et puis c’est comme les perles. Quand on a enfilé la première, c’est plus facile d’enfiler la deuxième…Je ne suis jamais confiant par nature parce que quand on aime et qu’on est accroché à cette passion, on est forcément stressé. Au fond, on sait qu’on a les moyens mais on a peur, pour une raison ou pour une autre, qu’ils ne suffisent pas parce que parfois les éléments peuvent ne pas tourner en notre faveur. Aujourd’hui, on a fait ce qu’il fallait, c’est-à-dire être efficace tout de suite. Deux buts en quatorze minutes. L’exploitation absolue des erreurs c’était fantastique.

Etes-vous conscient que cette année, vous avez vraiment l’occasion de rentrer un peu plus dans l’histoire du foot féminin français ?
Non seulement j’en suis conscient mais c’est ce que je cherche à faire. S’il y a une opportunité de créer une légende, c’est dans ces années-là. Car pour le bien du foot féminin toutes les équipes vont monter en régime et les légendes s’écrivent au moment où on est encore isolé dans notre passion un peu folle. C’est maintenant qu’il faut le faire. J’ai cette conscience, je voudrais simplement que les faits le prouve.

Thibault Simonnet

PAUL PIEMONTESE
Né le 2 janvier 1943 à Bouïra (Algérie)

Parcours professionnel
Berliet (1966, au bureau d’études moteurs), Renault VI (1971, délégué Général de Renault VI en Algérie à la Direction des Affaires Internationales), Renault VI (1981, succursale de Lyon puis Direction Régionale Rhône-Alpes Auvergne), Renault Trucks (Direction Qualité Produits / Services).

Secrétaire général du Groupement Amical des Concessionnaires de Renault Trucks en France
Conseiller du Président de la Fondation Berliet (depuis début 2010)

Président du FC Lyon (depuis 1970), puis Président section féminine de l'OL (à partir de 2004)

Mardi 15 Mai 2012
Thibault Simonnet