Marina MAKANZA – « Je n'ai pas fait tous ces sacrifices pour rien »

Juste après avoir déjeuné avec les Bleues, Marina Makanza a accepté de revenir, pour footofeminin, sur son parcours et sa première cape.



Marina Makanza aurait pu marquer lors de sa première cape, il lui a manqué un peu de justesse technique pour mettre la balle au fond (Photo : Thibault Simonnet)
Suivie et observée
« Je savais que l'on me suivait, que l'on m'observait sur certains matches mais je n'avais pas la certitude de venir à Chypre. Sandrine Ringler qui travaille avec la Ligue d'Alsace est d'ailleurs venue assister au match Fribourg - Hoffenheim plusieurs jours avant Chypre. J'ai quand même été surprise d'être appelée si tôt car je n'ai pas vraiment eu de contacts permanents avec les dirigeants. Mais quand Sandrine est venue je me suis dit qu'ils ne m'avaient pas oublié. »

Les A ? C'est le « best »
« J'ai toujours suivi les Bleues que ce soit lors de la Coupe du monde ou plus récemment contre les Pays-Bas. On retrouve le jeu tel qu'on l'apprend dans les catégories jeunes, c'est-à-dire : la technique, le beau jeu. On retrouve les mêmes valeurs avec les A sauf que c'est un peu plus fort... Les A c'est le « best ».

Laure l'a rassurée
« Je ne pensais pas rentrer si tôt mais j'ai pas mal parlé avec Laure Boulleau qui m'a bien rassurée et je l'en remercie. Lors de mon entrée, j'ai eu beaucoup d'occasions de but mais j'ai péché dans la finition. Et le fait d'avoir des occasions d'entrée de jeu m'a tout de suite fait rentrer dans le match. Bruno (Bini) m'a dit de bien écarter, de jouer comme je savais le faire, de ne pas avoir de pression, de me lâcher. Je n'ai pas réussi à le faire à 100% car il y a toujours une petite retenue mais plus les minutes passaient et mieux je me sentais. »

La récompense
« De jour en jour, je me libère et j'apprends un peu plus. Je suis vraiment contente d'être là. Ça fait super plaisir. Je me dis que je ne suis pas partie en Allemagne pour rien, que je n'ai pas fait de sacrifices pour rien. Aujourd'hui, c'est un peu une récompense. »

L'Allemagne, un « autre championnat »
« L'Allemagne c'est un autre football, un autre championnat. C'était dur de faire le pas mais j'avais envie d'apprendre de nouvelles choses. Au début je me suis posé des questions mais le projet de Fribourg en D2 était bon. C'était une équipe qui venait juste de descendre et qui avait recruté pas mal de jeunes qui étaient en sélection allemande ainsi que des Suissesses. Je savais qu'on allait remonter. C'était un projet à long terme avec des jeunes. Ce n'était pas n'importe quoi, il y avait vraiment un projet en D2. »

Un départ précipité
« Je suis partie de Saint-Etienne deux jours avant la reprise du championnat mais c'était pour des raisons personnelles. Et puis je pense que pour jouer au foot, il faut avoir des objectifs, des choses à atteindre et avec « Sainté » je ne sentais plus ça. Je ne regrette pas parce que le championnat allemand est plus physique et va plus vite, il me plait bien. Ça m'a permis de progresser dans mon jeu et physiquement. »

Son avenir
« Pourquoi pas jouer dans un plus grand club allemand comme Francfort, Potsdam, Duisbourg ou Wolfsburg...? Ce serait encore une étape au-dessus que Fribourg. Je reviendrais peut-être en France mais pas de sitôt. J'aimerais bien apprendre encore un peu du championnat allemand. »

Thibault Simonnet à Nicosie

MARINA MAKANZA
Née le 1er juillet 1991 à La Tronche
1,66 m - 60 kg
Attaquante
Internationale A (1 sélection)

Clubs
FC Mistral Grenoble (2001-2002), Grenoble Foot 38 (2002-2005), Claix Foot (2005-2008), RC Saint-Etienne (2008-2009), AS Saint-Etienne (2008-2010), SC Freiburg (ALL) (depuis 2010)


LA FICHE COMPLETE

Mercredi 29 Février 2012
Thibault Simonnet