Marinette Pichon : "L'équipe de France joue avec panache"

Marinette Pichon, la « gamine » de Brienne Le Château, a fait les beaux jours de l’Equipe de France
avec 81 buts et 112 sélections, ce qui fait d’elle la meilleure buteuse de l’histoire des Bleues. A une semaine du retour des Bleues à Troyes, elle revient sur les rendez-vous importants des Tricolores.



Marinette Pichon sous le maillot bleu (photo : SD)
Il y aura 4 ans le 23 septembre dernier, vous disputiez avec l’Equipe de France un match qualificatif contre l’Autriche au Stade de l’Aube (gagné 2 à 1 par les Françaises) comptant pour la Coupe du Monde, devant plus de 9 000 spectateurs. Vous avez quelques souvenirs de cette rencontre ?
Effectivement. Je me rappelle surtout de cette victoire qui nous avait fait espérer… Le fait aussi de jouer dans le département qui m’a vu naître, devant le public aubois où il y avait ma famille, mes amis, ça m’avait fait très chaud au coeur.

Une semaine plus tard à Rennes, les Bleues rencontraient les Anglaises pour la 1ère place du groupe. Malheureusement, la France s’inclinait 1 à 0. Adieu la Coupe du Monde ! A ce moment là, vous n’avez pas pensé à raccrocher ?
Si, puisque j’ai arrêté ma carrière internationale à l’issue du match. Il faut savoir qu’après mon retour des Etats-Unis, cela m’a été très difficile de me remettre dans le bain. Tout d’abord en pratiquant un football qui n’était pas professionnel, et ensuite à reprendre un rythme d’une vie que j’avais perdue.
Mais j’avais déjà une idée sur ce que j’allais faire si nous ne participions pas au Mondial en Chine…

Le 21 août prochain, les Bleues s’envoleront pour l’Islande et quatre jours plus tard elles rencontreront la Serbie à Troyes. Au bout une qualification pour les barrages. Vous avez un commentaire à faire à ce sujet ?
Le groupe est solide, avec de bonnes individualités style Sonia Bompastor, Camille Abily, Sandrine Soubeyrand…, sans oublier notre locale Gaëtane Thiney. Collectivement l’équipe est très forte et son parcours est exemplaire depuis le début de la phase qualificative. J’espère que ces deux prochaines rencontres permettront aux filles de décrocher leur billet pour les barrages. Il n’y a aucun doute possible, à elles de conserver le même jeu qui les a rendues invincibles jusqu’à présent…

D’après vous, le niveau du football féminin français est-il sur la bonne pente ?
Oui je pense, et cette équipe de France en est la preuve. Durant le fiasco des Bleus en Afrique du Sud, les filles continuaient à produire du beau football et à marquer beaucoup de buts. Dorénavant, l’équipe de France joue avec panache et procure du plaisir à celles et ceux qui la regarde jouer. Un exemple à suivre en quelque sorte…

Depuis votre « retraite », que faites-vous ?
Je suis comme tout le monde, je travaille. Je suis responsable du Pôle Evénementiel et Communication au sein de la Direction des Sports du Conseil général de l’Essonne. Bien entendu je profite également de la vie, je passe beaucoup de temps avec les personnes que j’aime, avec ma mère, ma soeur… Côté sportif, j’ai tout d’abord eu besoin de faire un break un an, puis je me suis mise à pratiquer la course à pied. Actuellement, je cours chaque semaine environ 30 à 40 km. L’année dernière, j’ai parcouru le marathon de Sénart en 4h27, et cette année j’ai fait celui de Paris en 4h04. C’est juste histoire de garder la forme…

Patrick Blond

Lundi 16 Aout 2010
Sébastien Duret