Tournoi de France - Anna SIGNEUL (Finlande) : "On a beaucoup appris ce soir"

Anna Signeul, l'entraîneure de la Finlande, est revenue sur la défaite de son équipe qui est en pré-saison et qui doit encore travailler. Elle a aussi évoqué les performances individuelles de certaines tricolores.



Anna Signeul est à la tête de la sélection depuis 2017 (photo DR)
Votre réaction après ce premier match du tournoi de France ?
Premièrement, je pense que c’était un très bon match pour nous. Nous remercions la FFF de nous avoir invité dans ce tournoi. C’est une bonne préparation avant l’EURO où nous avons un groupe difficile avec l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark. Le groupe de la mort sans doute, et nous avons un groupe de la mort ici avec ce tournoi.

Par ailleurs la majorité de nos joueuses jouent en Suède, où l’on est en pré-saison. Je pense que cela s’est vu par rapport à celles qui sont en pleine saison. Vous avez une belle équipe, avec un 11 de départ fantastique. Je pense que la France est une sérieuse prétendante à la victoire à l’EURO cet été.

On a beaucoup appris ce soir. On est malchanceuses sur ce premier but contre son camp encaissé rapidement. Derrière, Renard a montré qu’elle était la reine des corners. On le savait mais on a eu du mal à la stopper, c’était difficile. On a aussi eu quelques bonnes combinaisons, on n’a pas fait que défendre et on s’est améliorées à ce niveau au fil de la rencontre. J’ai hâte d’être aux deux prochains matches de ce tournoi. C’est une expérience importante pour notre groupe. Il y a beaucoup de jeunes joueuses qui n’ont pas l’habitude de jouer à ce niveau avec autant d’intensité et face à des joueuses si talentueuses.

Corinne Diacre a expliqué juste avant vous que la Finlande pouvait produire un jeu encore plus fort que sur ce match. Dans quel compartiment pensez-vous pouvoir vous améliorer face aux Pays-Bas et au Brésil ?
On doit s’habituer à l’intensité et à la vitesse du jeu, mieux gérer les transitions. On a beaucoup de jeunes joueuses qui n’ont pas forcément énormément jouer. On vient ici avec 25 joueuses pour les faire jouer et qu’elles prennent de l’expérience, contrairement aux matches de qualifications où l’on s’est appuyé sur un même groupe plus restreint. C’est une belle occasion pour elles d’évoluer. Je pense que l’on va grandir durant ce tournoi à force de s’habituer au rythme. On peut s’améliorer dans tous les secteurs et on doit faire attention à mieux défendre sur corner.

Vous avez dit que vous étiez impressionnée par l’équipe de France. Quelles joueuses vous ont fait forte impression dans cette équipe ?
C’est intéressant de voir déjà comment certaines jeunes joueuses évoluent désormais rapidement en équipe nationale et le mix de qualités différentes dans l’équipe. J’ai travaillé pour l’UEFA dans le groupe d’étude technique lors de l’Euro U19 où la France s’est imposée avec Selma Bacha, Sandy Baltimore, Melvine Malard… De les voir en équipe première désormais, jouant bien et de manière plus mature… Ce sont des joueuses fantastiques. Malard est un plaisir à voir, elle est imprévisible. Ce mix de joueuses rapides et d’autres plus tactiques marche bien. Elles peuvent imprimer un rythme de jeu très rapide. Ça semble bien fonctionner pour la France et c’est ce qui est vraiment intéressant à observer dans celle-ci.

Jeudi 17 Février 2022
Daniel Marques