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JO - Bruno BINI : "On a deux matchs pour transformer l'edelweiss en or"

Le sélectionneur Bruno Bini est revenu après le match sur la victoire des Bleues en quart de finale face à la Suède. Un succès qui permet aux Bleues de rêver encore de médaille d'or



(photo Eric Baledent/LMP)
(photo Eric Baledent/LMP)
Bruno, voilà la France en demi-finale, c'est une belle performance ?
On a gagné mais la Terre ne va pas s'arrêter de tourner, ni tourner dans le sens contraire. On faisait partie des 6, 7 équipes qui peuvent espérer avoir une médaille. On est dans les quatre mais on n'espère ne pas avoir la médaille en chocolat.

Cette victoire est à l'image de la progression du football féminin français ?
Lorsque j'ai pris l'équipe en 2007, il y avait déjà du travail qui avait été fait, je ne partais pas de rien. Peut être que je suis arrivé au bon moment. On continue le chemin, c'est tout. Je ne préfère pas être sur les autoroutes, certes c'est un peu plus lent, mais qu'est ce que c'est bon.

Votre défense centrale a été remarquable aujourd'hui ?
Ma garde noire comme Marius Trésor, si elles continuent, elles vont terminer meilleures buteuses du tournoi ! Tactiquement c’est un match abouti. On avait décidé de rester un peu plus bas pour contrôler Lotta Schelin dans la profondeur. Car sinon on était perdu. Je ne dis pas qu’on a joué contre nature car on a su poser le jeu. A la mi-temps, les filles me disaient que les Suédoises avaient peur sur les corners. C’est vrai que quand tu as Corine Franco, puis Laura Georges et ensuite Wendie Renard qui arrivent… ! A la mi-temps, on avait décidé de rester bas et de jouer les occasions qu’on aurait. Et puis il y a aussi Sarah Bouhaddi qui a fait l’arrêt qui fait que l’on continue l’aventure.

Quels avaient été les mots avant le match ?
Je leur avais dit que le tournoi n'était pas encore commencé. Que c'était un match de qualification pour les Jeux Olympiques. Aujourd'hui on est qualifiés pour les JO. On a de la chance, on commence par les demies !

L'expérience de l'an passé vous a servi ?
Tout d'abord, on ne pourra plus dire que l'on n'a pas gagné en match officiel contre une équipe mieux classée au classement FIFA. Oui, l'expérience du Mondial a contribué mais c'est un ensemble de choses. Il y a eu le tournoi aux Antilles qui a solidifié le groupe. C'est aussi le projet de groupe avec des moments comme les ateliers de paroles, les pizzas avec la farine qu'on s'est lancé dans la tête

Bruno Bini interrompt et dit en souriant, j'ai un coup de fil à passer...
Pour le match face au Japon, j'avais invité Jean-Philippe Gatien à Charléty. Mais il n'avait pas vu venir car il était déjà à Londres. Il nous donnait rendez-vous au village Olympique mais je lui avais qu'on y serait pas dès le début. Il m'avait dit je ferai les lits pour votre arrivée. Maintenant je vais l'appeler en lui disant qu'il a 35 lits à faire pour demain soir !

Puis revient sur la question précédente
Il y a aussi le projet pédagogique avec la « cordée bleue » avec l’ambition d’aller au Village, de passer de la reine des glaciers à la reine des médailles. On a maintenant deux matchs pour transformer l’edelweiss en or. L’an dernier, on avait été embêter par les blessures. Laura Georges était épuisée, là elle est en pleine bourre.

Propos recueillis à Glasgow
Sébastien Duret


Vendredi 3 Août 2012
Sebastien Duret

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