Coupe du Monde 2023 (G) - L'ITALIE veut faire bouger les lignes

Le quart de finale de 2019 a permis à la discipline de connaître un coup de projecteur majeur en Italie. Le championnat est récemment devenu professionnel, et un club est venu concurrencer la Juventus qui avait remporté les cinq derniers titres, la Roma qui a réussi une très belle saison aussi en Ligue des championnes. Les deux clubs fournissent sans surprise une large majorité des joueuses de la sélection. Il est attendu que le niveau monte et que l'Italie s'impose comme un des meilleurs championnats après avoir pris un temps de retard. La sélection sort déjà renforcée de cette concurrence accrue, reste à savoir s'il n'est pas trop tôt pour voir les Transalpines êtres perçues comme des outsiders dans la compétition.

Devant Laura Giuliani dans les buts, Milena Bertolini devrait s'appuyer sur une défense expérimentée avec Elena Linari et Cecilia Salvai en charnière, Lisa Boattin et Martina Lenzini sur les côtés, à moins que Lucia Di Guglielmo ne l'ait convaincue. Le milieu de terrain sera particulièrement intéressant et la sélectionneuse pourrait compter sur un trio Manuela Giugliano-Giada Greggi-Arianna Caruso qui a le potentiel pour s'imposer sur la durée. En attaque, les choix sont multiples selon également la tactique utilisée par Bertolini. A une pointe, Cristiana Girelli ou Valentina Giacinti seront les deux premiers choix, et elles peuvent également évoluer ensemble, parfois avec Barbara Bonansea pour l'option expérience. Malgré son potentiel, l'équipe a eu du mal à convertir ses opportunités en préparation, il faudra se montrer plus adroites pendant la compétition.

A noter qu'il y aura trois joueuses de 20 ans ou moins dans le groupe : Chiara Beccari, 18 ans, est prête à prendre la relève en attaque, tandis que la surprise vient de la présence de la très prometteuse Giulia Dragoni, 16 ans à peine et nouvelle joueuse de Barcelone. L'absence principale est celle de Sara Gama, habituelle capitaine pas épargnée par les blessures et qui n'a pas été convaincante lors de ses dernières apparitions et en particulier lors du dernier Euro.

L'expérimentée technicienne, ancienne joueuse internationale introduite au Hall of Fame italien en 2018, a remporté de nombreux titres en club et a remporté plusieurs fois le titre de meilleure entraineure de l'année (la Panchina d'Oro) en Italie. Elle a pris les rênes de la sélection après l'Euro 2017, que l'Italie avait terminé à la dernière place de son groupe, et avait mené son groupe aux quarts de finale lors de la Coupe du monde 2019. Elle va disputer sa troisième compétition internationale depuis son intronisation en espérant une belle performance. En cas de non-qualification pour les huitièmes de finale, il ne serait cependant pas étonnant de voir l'ère Bertolini prendre fin pour donner une nouvelle impulsion.

La jeune génération arrive, les anciennes sont encore bien présentes, mais c'est bien Giugliano qui reste indispensable au fil des rencontres. Plaque tournante au milieu du terrain, elle supplée aussi bien sa défense que son attaque. Elle sera accompagnée par deux valeurs montantes du football italien et notamment Arianna Caruso qui semble prête à prendre une nouvelle dimension dans un rôle offensif.

La Suède partira favorite du groupe mais derrière, le groupe est ouvert. L'Italie a l'expérience en sa faveur par rapport à l'Afrique du Sud et l'Argentine, et elle dispose d'un groupe de joueuses de talent. Il va falloir répondre aux attentes, car une sortie dès la première phase serait une déconvenue. Réitérer sa performance de 2019 (quarts de finale) sera cependant compliqué car ce sera normalement les Etats-Unis ou les Pays-Bas sur sa route en huitièmes de finale. L'objectif premier reste de terminer à la deuxième place du groupe.

L'Italie a largement dominé son groupe mais n'aura pas été tranquille à cause de la présence de la Suisse, avec laquelle elle a partagé les victoires dans leurs confrontations directes, profitant d'un match nul surprise des Helvètes pour terminer devant. En dehors de la Suisse, l'Italie n'a pas connu une grande opposition et n'a pas encaissé de but pour un bilan global de 40 buts inscrits et deux encaissés. Cristiana Girelli (8 buts), Arianna Caruso et Valentina Giacinti (7 buts) ont inscrit plus de la moitié des buts transalpins.

Les résultats : Moldavie (3-0), Croatie (5-0), Croatie (3-0), Lituanie (5-0), Suisse (1-2), Roumanie (5-0), Lituanie (7-0), Suisse (1-0), Moldavie (8-0), Roumanie (2-0).

Depuis la fin des qualifications pour la Coupe du monde (deux victoires aisées face à la Moldavie et la Roumanie en septembre dernier), l'Italie a disputé huit matchs amicaux, débutant avec une série de cinq défaites consécutives contre le Brésil (0-1), l'Autriche (0-1), l'Irlande du Nord (0-1), la Belgique (1-2) et l'Angleterre (1-2), puis gagnant deux rencontres face à la Corée du Sud (2-1) et la Colombie (2-1) avant de terminer sa préparation sur un match nul et vierge face au Maroc. Un bilan peu reluisant, mais il faut noter que aucun match, qu'il s'agisse d'une victoire ou d'une défaite, ne s'est décidée par plus d'un but d'écart. Sur ces huit rencontres, l'Italie a encaissé neuf buts et en a marqué six, restant muette lors de quatre rencontres malgré un potentiel offensif plutôt intéressant. L'équipe s'est montrée maladroite et a perdu des matchs qu'elle aurait dû remporter si elle avait converti ses opportunités. Après un Euro décevant, l'Italie ne s'est pas vraiment rassurée lors de la dernière année.

L'Argentine le lundi 24 juillet à 7h
La Suède le samedi 29 juillet à 8h30
L'Afrique du Sud le mardi 2 août à 8h

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Participations : 3
Meilleur résultat : quarts de finale (1991, 2019)
Pire résultat : sortie en phase de poules (1999)
Dernier résultat : quarts de finale (2019)