Coupe du Monde 2023 (G) - La SUÈDE, l'habituée des derniers carrés

En trois compétitions depuis l'arrivée de Peter Gerhardsson, la Suède a toujours atteint au moins le dernier carré. Elle est par ailleurs plutôt régulière, car elle a elle a réussi cette performance lors de quatre de ses huit participations précédentes à la Coupe du monde. Avec également quelques finales à son actif (dont les deux dernières olympiques), le défi pour la Suède est de trouver la recette pour aller au bout. Le groupe a ses cadres, dont la capitaine Caroline Seger toujours là à 38 ans, toujours importante dans le dispositif de l'équipe, mais dont le peu de temps de jeu sur la dernière année pour cause de blessure la place en retrait en début de compétition a minima. Elle a également ses joueuses qui arrivent à maturité (Stina Blackstenius, Fridolina Rolfö, Lina Hurtig, Filippa Angeldal, Nathalie Björn...) et ses jeunes talents (Hannah Bennison en tête).

Un groupe habitué à jouer ensemble, avec sept joueuses à plus de 90 sélections et seulement cinq à moins de 20, dont les trois gardiennes (Hedvig Lindahl a longtemps été indiscutable avant de prendre sa retraite l'été dernier). Sur le papier, tout est réuni pour enfin réussir à accrocher le titre. L'équipe fera d'ailleurs partie des favoris, avec un savoir-faire qui en fait un adversaire toujours compliqué à affronter, mais qui peut aussi exploser en vol comme en témoigne sa lourde défaite en demi-finale du dernier Euro (0-4 contre l'Angleterre) ou contre l'Australie en match amical (0-4).

Il n'y a a priori pas de grande surprise à attendre dans les compositions de Gerhardsson pour cette Coupe du monde. Pas étranger à un système à trois défenseures, il devrait toutefois opter majoritairement pour un système à quatre défenseures en s'appuyant sur des joueuses d'expérience dans toutes les lignes. La question principale réside dans la joueuse qui gardera les buts de la sélection. Zecira Musovic s'avance comme la numéro 1, mais Jennifer Falk pourra la remplacer en cas de mauvaise performance. La Suède n'a pas encore vraiment trouvé la remplaçante d'Hedvig Lindahl et son expérience. De quoi affaiblir quelque peu le secteur défensif de l'équipe.

L'entraineur suédois, arrivé à la tête de la sélection après le départ de Pia Sundhage suite à l'Euro 2017, a emmené l'équipe sur la troisième marche du podium de la dernière Coupe du monde et lors de l'Euro en 2022, ainsi qu'en finale des Jeux olympiques de Tokyo. Des résultats très solides, mais l'expérimenté entraineur suédois et son équipe veulent évidemment passer un cap. Cela signifie remporter un titre, alors que le seul et dernier date de 1984.

Latérale décisive en club, ailière en sélection voire dans le cœur du jeu, Fridolina Rolfö est utilisée à différents postes dans deux équipes aux styles très différents. Mais si elle brille en Catalogne, elle n'arrive pas pour l'instant à s'imposer comme indispensable pour sa sélection et à offrir le même niveau de performance. Co-meilleure buteuse de la Suède en qualification avec cinq réalisations, elle est peut-être sur la bonne voie pour parvenir à passer à la vitesse supérieure en sélection.

Depuis l'arrivée de Peter Gerhardsson, la Suède n'a pas fait moins bien que troisième lors des trois compétitions internationales disputées. Elle vise naturellement la première place de son groupe mais le parcours ensuite sera compliqué et semé d'embûches pour continuer sur sa lancée et atteindre le dernier carré minimum. Son seul objectif cependant, la victoire finale.

Malgré une première place indiscutable dans le groupe 1 des qualifications européennes, la Suède n'a pas toujours montré un visage dominant. Elle a concédé le nul face à l'Irlande et remporté trois matchs par le plus petit des écarts, contre la Slovaquie, l'Irlande et la Finlande. Le bilan final est malgré tout plus que correct avec sept victoires en huit rencontres, 32 buts inscrits (dix-neuf contre la Géorgie) et deux encaissés. Fridolina Rolfö et Lina Hurtig ont chacune inscrit cinq buts et terminé sur le podium des meilleures buteuses du groupe derrière Katie McCabe (7 buts) et Denise O'Sullivan (6).

Les résultats : Slovaquie (1-0), Géorgie (4-0), Irlande (1-0), Finlande (2-1), Slovaquie (3-0), Géorgie (15-0), Irlande (1-1), Finlande (5-0)

Depuis son élimination peu glorieuse en demi-finale du dernier Euro (0-4 contre l'Angleterre), la Suède a disputé un dernier match qualificatif contre la Finlande (remporté 5-0), et sept rencontres amicales pour un bilan de deux victoires contre la France (3-0) et la Chine (4-1), trois matchs nuls (l'Espagne 1-1, l'Allemagne 0-0, la Norvège 3-3) et deux défaites contre l'Australie (0-4) et le Danemark (0-1 dans le temps additionnel). Des résultats variables, mais la Suède devient une autre équipe quand elle débute une compétition et ses bilans pré-tournois n'indiquent pas nécessairement une tendance.

L'Afrique du sud le dimanche 23 juillet à 6h
L'Italie le samedi 29 juillet à 8h30
L'Argentine le mercredi 2 août à 8h

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Participations : 8
Meilleur résultat : finale (2003)
Pire résultat : sortie en phase de poules (2007)
Dernier résultat : troisième place (2019)