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Bleues - Kenza DALI et Aïssatou TOUNKARA : "On avait travaillé devant le but lors d’un stage toutes les deux"

La milieu auteur du dernier but et passeuse décisive ainsi que la capitaine et double buteuse Aïssatou Tounkara étaient en conférence à l'issue de la large victoire tricolore.



photo Frédérique Grando
photo Frédérique Grando
Vous avez marqué 11 buts avec 8 buteuses différentes ce soir. Que cela vous inspire-t-il sur le potentiel offensif de l’équipe de France ?

Kenza Dali : C’est une très bonne chose d’être imprévisible et d’avoir une force offensive aussi diverse. Après, l’essentiel est que l’on marque des buts collectivement malgré un adversaire face auquel on est supérieur et où on se rend le match facile. Il n’y a personne d’égoïste : quand il faut la donner, on la donne, quand il faut marquer, on marque. Donc c’est ce que je retiens, avoir un groupe et une force collective qui est efficace en prime devant le but.

Aïssatou Tounkara : Comme elle l’a dit, ça montre que toute l’équipe est impliquée, que ce soit les 11 qui commencent ou celles qui rentrent. Tout le monde prend du plaisir, c’est le plus important.

Aïssatou vous marquez vos 2 premiers buts en sélection sur ce match…

A.T : Oui, je suis contente ce soir. Ça montre que les entraînements avec Kenza ça paye (rires). On travaille beaucoup ensemble devant le but. C’est un point que je dois améliorer. Ce soir, ça a payé j’en suis contente et je suis heureuse pour l’équipe surtout.

Kenza vous faites une entrée fracassante en étant impliquée sur 4 buts avec peut-être le 1000e de l’histoire des Bleues. Soirée parfaite ?


K.D : Oui en plus, comme l’a dit Aïssatou, sur les deux derniers stages on travaille toutes les deux devant le but après les entraînements. Je suis impliquée sur les 2 buts d’Aïssatou, on en a rigolé après sur le terrain. J’essaye de faire le maximum quand la coach me donne du temps de jeu en apportant ce que je peux. J’essaye de lui rendre la confiance qu’elle me donne depuis un certain temps. C’est bien pour l’équipe et pour moi.

Qu’est-ce qui vous a amené à travailler devant le but toutes les deux à l’entraînement ?

K.D : Aïssatou est quelqu’un que je connais bien. On s’apprécie aussi beaucoup en dehors des terrains. En vrai pour l’anecdote, on avait travaillé devant le but lors d’un stage toutes les deux pour la compétition car on aime bien jouer à des jeux. Et derrière, elle avait marqué son premier but avec l’Atlético de Madrid après ce stage. Du coup, quand elle est arrivée lundi je lui ai dit qu’on allait à nouveau travailler ensemble devant le but car elle ne marquait plus (rires). Et là, elle marque deux buts. Donc à chaque fois qu’on travaille ensemble devant le but, elle marque. C’est la vraie histoire (sourire).

A.T : Elles aiment bien me chambrer car je ne marque pas beaucoup. Après comme je l’ai dit, le travail paye. Tu travailles à l’entraînement, ça se ressent sur le match. Ce soir, ça a été le cas donc je suis contente.

K.D : On marque deux beaux buts en plus je pense. Ils sont vraiment beaux.

"C’est l’essentiel de vite marquer face à ces adversaires"

Sur ce match, est-ce avant tout à vos yeux l’Estonie qui était faible ou vous vous êtes rendus la rencontre plus facile ?

K.D : Il n’y a pas de match facile. Si vous regardez, l’Allemagne hier n’a gagné que 1-0 face à Israël il me semble, avec un but sur penalty en plus. Sur le papier, c’est quand même l’Allemagne et elles ont pourtant des difficultés à gagner. Effectivement, sur le papier on est plus fortes, on est à domicile, on se doit de montrer nos qualités. Après, c’est nous qui nous rendons la tâche facile en marquant très vite. On se met à l’abri en laissant aucun espoir à l’adversaire. C’est l’essentiel de vite marquer face à ces adversaires car elles positionnent ensuite un bloc bas avec deux lignes de 5 et ça devient plus difficile pour marquer. On a su le faire contre la Grèce et l’Estonie. C’est nous qui nous rendons les matches faciles.

C’était aussi le retour des Bleues en France. Vous avez évolué un certain temps devant peu ou pas de public. Que cela vous a-t-il fait de retrouver un stade avec près de 4500 personnes présentes ?

A.T : Avec le Covid, c’était compliqué de jouer à huis clos. Là ce soir, ça fait plaisir de retrouver du public et les supporters français. Il y avait une belle ambiance, des buts. Donc c’était une soirée presque parfaite.

Presque parfaite ?

A.T : Voire parfaite (rires). En soi, il y a toujours des points à améliorer. On met 11 buts mais dans le jeu, en seconde période il y a eu quelques pertes de balles. Il y a toujours des choses à ajuster.

Face au Kazakhstan, il faut s’attendre à encore plus de buts avec des choses qui auront été améliorées ?

A.T : Non pas forcément. Mais dans le jeu, on doit être encore plus sérieuses même si ce soir, c’était très bien. Il faut qu’on continue de progresser et travailler ensemble.

K.D : Le Kazakhstan, ce sera en plus une autre surface de jeu avec du synthétique. Ce sera encore un match différent à l’extérieur sur du synthétique. Il va falloir être très sérieuses sur tous les points. Le prochain match sera je pense bien différent de celui qu’on vient de vivre.

Vous jugez le Kazakhstan supérieur à l’Estonie intrinsèquement, en dehors des conditions de jeu et du déplacement ?

A.T : Non, je trouve que chaque équipe a ses qualités propres. C’est à nous de se rendre le match facile car aujourd’hui, l’écart se resserre de plus en plus. Donc il va falloir être sérieuses comme ce soir. À nous de bien rentrer dans le match.

K.D : Je me rappelle aussi qu’on avait déjà affronté le Kazakhstan l’an dernier il me semble, déjà là-bas. On avait eu du mal à se mettre très vite à l’abri. On rentre à la mi-temps à 0-0. Donc on s’attend à un match de qualification. On nous attend partout donc à nous de nous rendre le match facile.

Samedi 23 Octobre 2021
Daniel Marques

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