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Bleues - Corinne DIACRE : « L'objectif est de battre la Serbie sans problème »

Corinne Diacre a évoqué le prochain rendez-vous des Bleues face à la Serbie après l'annonce de la liste ce jeudi midi. Retrouvez ses réponses.



Vous avez effectué deux changements par rapport à la dernière liste, Julie Debever et Maeva Clemaron sortant au profit d’Eve Perisset et Amandine Henry. Quelles sont les raisons de ces changements ?
Julie Debever est blessée au ménisque, tandis que Maeva Clemaron perd sa place au profit d’Amandine Henry.

Viviane Asseyi va jouer chez elle à Bordeaux, qu’est-ce que vous appréciez chez cette joueuse ?
Ça fait un petit moment qu’elle est dans le groupe. De mémoire il me semble que c’est sur ce rassemblement que je ne l’avais pas prise l’an passé. Depuis, elle a fait son petit bonhomme de chemin. C’est quelqu’un qui vit très bien dans le groupe, elle a des qualités de percussion que je trouve intéressantes, elle a beaucoup de choses à apporter au groupe, elle joue souvent en club… Ça aurait été dur de la sortir du groupe alors qu’on joue au Matmut. Elle a beaucoup de choses à apporter donc sa participation à la liste ne faisait donc pas l’objet d’interrogations.

Lors de ce rassemblement, vous ne disputerez qu’un seul match, au lieu des deux habituellement joués. Est-ce le fruit d’un accord passé avec les clubs ?
Non, c’est un accord avec mon staff, on sait que novembre est une période compliquée pour nos joueuses. Ça va être un match important donc on a décidé que c’était bien d’avoir un seul match. Et je pense effectivement que c’est bien pour les clubs aussi.

Lors du dernier match Kazakhstan vous avez rencontré des difficultés face à un bloc bas, vous vous attendez à la même chose contre la Serbie ?
On s’est sorties d’un piège là-bas, on n’a pas réussi à marquer ce premier but aussi rapidement que je ne l’aurais souhaité. Malgré tout les filles ont continué à faire courir cette équipe, à ouvrir le score en début de seconde période… On a réussi à se sortir d’un mauvais piège. Contre la Serbie, elles joueront aussi peut-être avec un bloc bas, peut-être pas car elles n’ont pas montré ça contre l’Autriche, la Macédoine et le Kazakhstan. Mais on va sûrement travailler des animations offensives sur un bloc très bas et très dense.

Ce match face à la Serbie arrive avant un choc Lyon-PSG en championnat. C’est la base principale de votre groupe, cela risque-t-il d’influencer vos choix ?
Moi je suis sélectionneure de l’équipe de France, pas coach de Lyon ou du PSG, j’ai un match à gagner le 9 novembre, et je ferai les choix que j’ai à faire pour remporter ce match. Il n’y a pas de rivalité en Équipe de France. Les joueuses qui vont arriver le week-end prochain auront l’étiquette équipe de France, toutes les rivalités qu’il peut y avoir sont laissées en bas des marches du château. C’est vrai qu’avant, il y avait des rivalités, mais aujourd’hui, le groupe vit très bien.

Vous sentez que le groupe s’est remobilisé sur un autre objectif, depuis la déception de la coupe du monde ?
Oui ça y est, on a vraiment la tête aux qualifications pour l’Euro. Il faut savoir passer à autre chose rapidement, par contre il a bien fallu les 8 derniers jours fin août pour aller de l’avant. Ça va dans le bon sens, on a fait deux matches probants en octobre, je ne vais pas ménager mes joueuses la semaine prochaine, l’objectif ce sera de battre la Serbie sans aucun problème.

Eugénie Le Sommer n’est plus qu’à une longueur du record de Marinette Pichon, avec laquelle vous avez jouée, quelles sont les différences entre les deux joueuses ?
Le football évolue, ce n’est pas tout à fait le même profil de joueuse. Marinette a évolué sur une période où l’équipe de France jouait moins de matches, on était beaucoup moins valorisées qu’aujourd’hui, on avait plus de difficulté à gagner des matches aussi. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’espère qu’Eugénie battra le record dès le 9 novembre, ça veut dire qu’elle aura mis au moins deux buts et qu’on aura une chance de remporter le match.

Est-ce que, dans votre esprit, un changement de hiérarchie a eu lieu à la pointe de l’attaque lors du mois qui vient de s'écouler ?
J’ai sélectionné 23 joueuses, je n’ai pas encore fait mon onze, à elles de me montrer la réponse la semaine prochaine à l’entraînement.

Pouvez-vous nous parler de Charlotte Bilbault, qui est régulièrement appelée dans vos listes et qui joue elle aussi à Bordeaux ?
Charlotte c’est quelqu’un que je connais un peu parce qu’elle est passée à Soyaux (de 2007 à 2009, elle a aussi évolué au club sojaldicien lors de la saison 2014-2015, NDLR), elle doit peut-être mettre un peu plus de maturité dans son jeu. En changeant de club elle s’est fixée d’autres objectifs, elle a une autre importance dans le vestiaire puisqu’elle est régulièrement capitaine aussi. Elle arrive à maturité, elle a beaucoup travaillé, c’est une coéquipière exemplaire, elle apporte beaucoup à l’équipe de France. Ça prouve que pour certaines il faut un peu plus de temps que pour d’autres. Ça récompense tous les efforts qu’elle a pu faire, notamment sur sa gestion de carrière.

Une question sur le Ballon d’Or, Amandine Henry, Wendie Renard et Sarah Bouhaddi sont nommées, quelles chances ont-elles de le remporter selon vous ?
Je ne fais pas partie des votants, donc même si en étant Française on espère que ce soit une Française qui décroche le Ballon d’Or, je pense que ça va être difficile. Mais avoir trois tricolores parmi les 20 nommées ça prouve quand même pas mal de choses pour une équipe qui a été éliminée en quart de finale. Ça veut dire que malgré tout l’Équipe de France était bien présente, pour nous c’est positif.

Vendredi 1 Novembre 2019
Vincent Roussel

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