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Bleues - FRANCE - BRESIL : Elise BUSSAGLIA : "Il faudra encore progresser"

La milieu de terrain tricolore de 33 ans, Elise Bussaglia, a savouré cette qualification au terme d'un match difficile mais rappelait aussi que rien n'était encore gagné.



(photo Eric Baledent)
(photo Eric Baledent)
Quelle est votre sentiment après cette qualification ?
On est contentes, on s'est qualifié au bout de la nuit, du suspense. On ira jouer un quart de finale au Parc des Princes. On continue notre chemin même si tout n'a pas été facile, on ressort vainqueur.

Comment expliquez vous cette première période difficile ?
On ne récupérait pas beaucoup le ballon. Quand on l'avait, on avait du mal à enchaîner deux, trois passes de suite. Cela ne nous ressemble pas, on a voulu rectifier cela. Il fallait plus de mouvement, de mobilité pour le porteur de balle, et avec le ballon, avoir plus de maîtrise aussi, et on a essayé de rectifier. Mais il faudra encore progresser pour les quarts de finale.

Est-ce dû au changement de système ?
On a eu du mal à se trouver à travers les lignes en première mi-temps. C'est ce qui nous a un peu fait défaut aussi, même s'il y avait trois joueuses offensives qui pouvaient occuper ces zones. En deuxième mi-temps, on a rectifié le tir. La coach nous a donné d'autres consignes pour essayer d'améliorer le plan de jeu que l'on n'a pas réussi à appliquer. Cela nous a remis dans le droit chemin.

Avez-vous eu peur à un moment ?
Non, pas peur. Il y a eu des situations chaudes dans notre surface. On a réussi à en marquer un de plus que l'adversaire. C'est tout ce qui compte.

La joie a été contenue ?
Pour l'instant, on a rien gagné, on est en quart de finale, c'est super. Notre objectif est d'aller à Lyon. C'est une joie de passer ce huitième de finale mais ce n'est pas une joie non plus démesurée.

Avez-vous ressenti cette ferveur ?
On ressent tout ce bruit, toute cette foule, tout l'engouement qu'il y a derrière nous. Le stade était bien plein, ça poussait fort derrière nous et ça nous aide. Quand on a un public comme cela derrière nous, cela ne peut que nous donner encore plus de force d'aller vers là.

Est-ce que l'utilisation de la VAR ne perturbe pas le rythme ?
Ce ne déstabilise pas mais cela coupe un peu le jeu. Mais au moins, c'est juste. Je n'ai pas vu les images, mais je me suis que s'il y a hors-jeu, c'est qu'il y a hors-jeu, et s'il y a faute, c'est qu'il y a faute. En tout cas, on ne va pas râler après l'arbitre.

Comment avez-vous vécu le but d'Henry ?
Il y a beaucoup de joie quand on voit le ballon franchir la ligne, c'est intense. Après avec la VAR, on se dit, est-ce qu'il n'y a pas hors-jeu ou pas. Sur ce coup-là, j'étais assez sûre. Autant le but de Valérie (Gauvin), ils allaient siffler faute contre nous. On est libérées et après on s'est dit qu'il fallait tenir pour ne pas en prendre un deuxième.

Que pouvez-vous nous dire sur votre partenaire Henry ?
Elle a un gros potentiel, aussi dans la finition. C'est super important pour nous. On est très costaud sur les coups de pied arrêtés. On a énormément de force que ce soit avec Amandine, Wendie, Griedge, Valou ou d'autres. Je pense que l'on fait un petit peur sur les coups de pied arrêtés. Tant mieux, il faut que cela continue.

Etes-vous prêtes à jouer éventuellement les Etats-Unis ?
On va attendre de voir leur quart de finale contre l'Espagne. Peut-être que l'Espagne va bouger les Américaines. Un quart de finale au Parc, on a hâte de le jouer.

La prolongation peut-elle être préjudiciable physiquement ?
C'est sûr que ce n'est jamais bien d'avoir 30 minutes de plus dans les jambes mais on verra si notre adversaire l'a aussi ou pas. On va bien récupérer. On a fait une grosse préparation à Clairefontaine aussi pour être prête à cette éventualité. Moi, je me sens bien, j'ai 33 ans. Je me dis que les petites jeunes, elles se sentent très bien.

Lundi 24 Juin 2019
Sebastien Duret

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