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Coupe de France (Finale) - Patrice LAIR contre Gérard PRÊCHEUR, le match des entraîneurs

La triple confrontation OL-PSG qui a débuté samedi dernier se dispute aussi sur le banc avec un duel des entraîneurs. Gérard Prêcheur et Patrice Lair ont déjà réalisé le triplé avec Lyon et connaissent la gestion d'une finale.



Gérard Prêcheur jouera son antépénultième match avec l'OL (photo Alex Ortega/footofeminin)
Gérard Prêcheur jouera son antépénultième match avec l'OL (photo Alex Ortega/footofeminin)
Gérard Prêcheur a jusque là remporté six des sept compétitions qu’il a disputé et il vise donc le huit sur neuf. Mais Patrice Lair avait fait presque aussi bien dans les mêmes conditions avec neuf titres sur douze. Leur philosophie de jeu est assez différente. L’entraîneur parisien mise sur un jeu très vertical et sur des attaques très rapides, son homologue lyonnais cherche plus la possession pour déséquilibrer l’adversaire et surtout l’épuiser au fil du match. Sur les aspects techniques de l’entraînement et des mises en places tactiques, l’ancien membre de la DTN est sans doute plus pointu. Ce n’est certainement pas un hasard si beaucoup des joueuses qu’il a formé à Clairefontaine en parlent comme du meilleur entraîneur qu’elles ont eu. Mais Patrice Lair semble plus convaincant par son discours au moment d’aborder les quelques matchs importants, ceux sur lesquels on juge le résultat d’une saison, surtout dans un contexte aussi hétérogène où beaucoup de matchs sont vraiment des matchs faciles.

Lair, premier entraîneur à jouer une finale de Coupe de France dans trois clubs différents

Patrice Lair (photo footofeminin)
Patrice Lair (photo footofeminin)
L’ancien entraîneur de Montpellier sera le second après Farid Benstiti à mener deux équipes différentes en finale de Ligue des Champions et cherchera à être le premier à remporter la compétition avec deux clubs. Il est déjà le premier à avoir atteint les demi-finales avec trois. De même, il sera le premier entraîneur à disputer la finale de la Coupe de France avec trois clubs différents.

Gérard Prêcheur n’a bien sûr pas ces références, sa seule expérience précédente en D1 remonte à plus de dix ans à l’époque où le CNFE de Clairefontaine alignait une équipe en D1. Elle ne disputait pas le Challenge de France (qui était le nom de la Coupe de France à l’époque) et ne pouvait pas être reléguée. Il disposait alors d’un effectif extrêmement talentueux : Sarah Bouhaddi, Laura Georges, Laure Boulleau, Sabrina Delannoy, Jessica Houara, Camille Abily, Élise Bussaglia, Amandine Henry, Louisa Necib ou Élodie Thomis ont ainsi évolué en D1 sous ses ordres. Mais il s’agissait de joueuses de moins de vingt ans et l’objectif étant d’abord de les former, les résultats étaient très irréguliers.

Le fait que Patrice Lair et Farid Benstiti apparaissent souvent dans ces records de participation avec des clubs différents vient aussi du fait qu’ils sont à peu près les seuls (en Europe) à avoir pu entraîner plus d’une équipe de haut niveau. Reste à savoir qui remportera la bataille tactique pour permettre de décrocher la Coupe de France ce vendredi soir à Vannes.

SD, avec CHR$

ILS ONT DIT

Gérard Prêcheur
"On tire les enseignements du match de championnat de samedi dernier. On va s’appuyer sur ce qu’on a bien fait et s’améliorer dans lesquels le PSG nous ont mis en difficulté. Les filles avaient fait un match intelligent, par rapport à leurs qualités et à celles de leur adversaire. Elles ont bien géré le rythme et le résultat. Mentalement, on a pris un "plus" sur les deux finales qui viennent. Mais on connaît la force de coach de Patrice Lair. Il faudra être plus performant dans d’autres domaines. On a pu préparer très sereinement la rencontre et garder ce capital-confiance."

Patrice Lair
"Il faudra rectifier certaines choses par rapport au dernier match avant de jouer cette finale de la Coupe de France. La défaite doit nous servir. On a analysé les points positifs et négatifs pour bien aborder cette finale. (En championnat) Notre équipe a été solidaire mais on se fait surprendre sur deux attaques rapides. On sait que l’OL est supérieur et on n’a pas su trouver la parade. Mais il y a quand même du positif car on n’a pas pris de buts en seconde période. Je ne suis pas catastrophé, j’y crois toujours. Mes joueuses n’ont pas lâché face à une équipe d’une autre planète. Lyon a un gros effectif. C’est une très belle qui sera très difficile à battre en finale de Coupe de France et de Ligue des Champions. Mais ça reste un match de football et tout est possible."

Vendredi 19 Mai 2017
Sebastien Duret

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