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Coupe de France - Kadidiatou DIANI : « On a vraiment à cœur de remporter un titre »

Arrivée l’été passé, la jeune (23 ans) attaquante du PSG Kadidiatou Diani s’apprête à disputer le dernier match de la saison avec le club de la capitale, en finale de Coupe de France féminine à La Meinau ce jeudi. L’occasion de soulever le premier trophée de sa carrière en club, même si face à l’ogre lyonnais, rien ne sera facile.



Diani avec Katoto et Delie (photo Gianni Pablo)
Diani avec Katoto et Delie (photo Gianni Pablo)
Vous venez de valider votre place en Ligue des champions (en battant Soyaux ce week-end lors de la dernière journée de championnat, le PSG assuré sa deuxième place, NDLR), l’objectif fixé en début de saison. C’était un soulagement pour l’équipe ?
Oui parce que je pense que cette année, ça a manqué à certaines de mes coéquipières de jouer la Ligue des champions ! Elles avaient l’habitude d’y aller chaque année, du coup cette saison ça devait être un peu dur pour elles. Moi personnellement j’avais l’habitude de ne pas la jouer depuis quelques années, donc ça ne me changeait pas mon quotidien non plus. Finir deuxièmes (en championnat) et savoir qu’on aura l’occasion de rejouer la Ligue des champions l’an prochain, on en est très fières c’est sûr.

Toi qui connais bien la Coupe d’Europe (elle a joué les demi-finales en 2013 avec Juvisy), tu penses qu’avec cet effectif, indépendamment des départs et des arrivées qu’il y aura cet été, vous avez le potentiel pour aller loin ?
Pour moi ça fait longtemps maintenant (sourire) ! Oui, on a de bons arguments pour pouvoir prétendre à la Ligue des champions, et aller loin.
Cette qualification, ça vous libère par rapport à cette finale de Coupe de France que vous devez disputer ce jeudi ?
Un peu ! On va y aller la tête vide, en essayant de remporter le trophée même si on sait pertinemment que ça ne va pas être facile, mais on se prépare au mieux.

Le fait que le club coure derrière un titre depuis de nombreuses années (depuis 2010, et une victoire finale en Coupe de France, déjà), ça en devient fatiguant parfois ? Ça vous trotte dans la tête ?
Je ne vais pas dire que c’est fatiguant, car on a vraiment à cœur de remporter un titre puisque depuis plusieurs saisons, ce sont les Lyonnaises qui raflent tout, et on aimerait bien avoir cette joie, et cette fierté de remporter un titre. Chaque année, on se donne cet objectif, il n’a pas encore été atteint, c’est vrai, mais on espère que la donne va changer ce jeudi.

La cinquième ligue des champions obtenue par les Fenottes jeudi dernier, ça vous donne une chance en plus de l’emporter ?
Non. A mon avis elles seront toujours dans le rythme, elles vont répondre présentes. En tout cas de notre côté, on s'attend à un match difficile.
Vous avez quand même acquis des certitudes face à elles lors du match nul (0-0) réalisé chez vous en championnat il y a deux semaines ?
Oui, c’était un résultat correct, même si on n’a pas gagné. Mais c’était leur première « contre-performance » de la saison, on est la première équipe à la avoir dérangé, c’est prometteur donc on va à Strasbourg pour remporter le trophée.

Patrice Lair (entraîneur du PSG depuis 2016, NDLR) ne sera pas sur votre banc après sa signature pour deux saisons à Niort. Ce sera le cas de l’un de ses adjoints, Bernard Mendy. Qu’est-ce qu’il apportait en plus du coach jusqu’ici ?
Il nous donne beaucoup de conseils sur le terrain, il essaye d’apporter sa touche, c’est un plus pour nous et je pense qu’on en avait besoin, c’est une bonne chose qu’il soit à nos côtés !

Le fait qu’il ait lui aussi évolué sur un côté (latéral droit), ça a donné lieu à des échanges particuliers entre vous ?

Oui ! De temps en temps il venait pour me conseiller quand il voyait que ça n’allait pas sur certains points, que je faisais mal les choses. Il essayait de me corriger sur le placement etc… Ce sont des bons conseils qu’il donne !

Pour en revenir à Patrice Lair, qu’est ce qui t’as marqué chez cet entraîneur ?
Il m’a beaucoup fait progresser cette saison, je suis vraiment contente d’avoir rejoint cette équipe. C’est un bon coach, après c’est vrai qu’il a un gros caractère (sourire). Si je me suis faite rouspétée ? Moins qu’à Juvisy, là c’était 24 heures sur 24 (rires) ! Non plus sérieusement j’ai connu pire. Mais grâce à lui j’ai réussi à passer un cap, à évoluer notamment sur la façon de je travaille, parce qu’il a cette exigence, cette tendance à ne jamais être satisfait. Je lui en suis reconnaissante.

Jeudi 31 Mai 2018
Vincent Roussel

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