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Paco Rubio : "C'est du 50-50"

L'ancien joueur de Nancy et Marseille, Paco Rubio désormais sélectionneur de l'équipe de France des moins de 17 ans a répondu aux questions sur le site uefa.com. Retrouvez l'interview.



Paco Rubio : "C'est du 50-50"
uefa.com : En six matches de qualification, la France n’a pas encaissé le moindre but. Les éliminatoires n’ont pourtant pas été une promenade de santé…

Paco Rubio : C’est vrai. Au vu des statistiques, on aurait pu croire que les choses avaient été faciles mais nos adversaires se sont procuré de nombreuses occasions et nous avons aussi eu une part de chance. Nous avons toutefois une défense très compétente et les filles ont montré une véritable envie de ne pas prendre de but.

uefa.com : Une seule autre équipe n’a pas pris un but en phase de qualification, l’Allemagne votre futur adversaire. Quelles sont vos chances face au champion en titre ?

Rubio : On a joué contre elles en juillet dernier à la Nordic Cup et on a pris 5-0 mais ce ne sera pas la même chose cette fois-ci. À l’époque les filles avaient été trop respectueuses. Un match c’est un match, donc je dirais que c’est du 50-50. Je comprends que certains pensent qu’elles sont favorites mais si nous, on n’y croit pas, personne n’y croira à notre place.

uefa.com : Votre défense est solide mais vous comptez aussi dans vos rangs la meilleure buteuse des qualifications (Anaïs Ribeyra, 10 buts). Les Bleus ont Ribéry et vous, vous avez Ribeyra ?

Rubio : Elle nous a décanté les matches. Le seul où elle n’a pas marqué, on n’a pas marqué. Pour battre l’Allemagne, on a besoin d’elle. Effectivement, c’est comme l’équipe de France avec Ribéry, quand Ribeyra est avec nous, on est en réussite. C’est le plus.

uefa.com : Quelles sont les grandes forces et faiblesses de votre équipe ?

Rubio : Nos forces sont l’homogénéité, la solidarité et l’envie de gagner. On peut faire jouer une fille à la place de l’autre sans perturber le groupe. Concernant les faiblesses, on a des filles un petit peu jeunes. Trois ou quatre d'entre elles sont nées en 1993. On a donc des filles fébriles et parfois un peu trop respectueuses. Je vais leur dire qu’il ne faut pas regarder les autres jouer. Et puis il y a un certain manque d’efficacité offensive. Même si on a beaucoup marqué, on a aussi beaucoup raté. Si on veut battre l’Allemagne, il ne faudra pas manquer ces occasions. L’an passé en finale, il était possible de gagner mais à ce niveau-là les occasions, il faut les mettre au fond.

par Julien Debove (uefa.com)

Vendredi 19 Juin 2009
Sébastien Duret

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