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#UWCL - Demi-finale aller : OL - PSG, plus à perdre qu'à gagner ?

Le tirage au sort de la Ligue des Champions amène les deux clubs à se retrouver adversaires dans une nouvelle compétition cette saison. Mais ce choc européen va revêtir un aspect plus particulier que ceux des saisons passées ce dimanche à 17h00.



Le PSG aura été épargné par les blessures au contraire de l'OL, à l'image de Majri (photo UEFA)
Le PSG aura été épargné par les blessures au contraire de l'OL, à l'image de Majri (photo UEFA)
D'un côté, l'OL a terminé la saison passée sans trophée, une première depuis 2006, de l'autre, le PSG a décroché son premier titre de champion qu'il remet en jeu cette saison. Les deux rivaux français se disputent à l'occasion de cette rencontre une place en finale de la Ligue des Champions et celui qui en sortira vaincu pourrait être plus touché qu'une simple élimination.

Gérard Prêcheur qui a connu la joie des titres avec l'OL exprime pleinement l'importance de cette opposition : "Il a un caractère particulier avec des enjeux particuliers. L'équipe qui va se qualifier aura réalisé une belle performance mais le club qui va se faire éliminer, sera le grand perdant". En effet, d'un côté, l'OL qui échouerait à nouveau en Ligue des Champions, après son élimination en Coupe de France, n'aura plus que le championnat à conquérir. Certes mieux que la saison passée mais en deçà du standing lyonnais de cette dernière décennie. D'autant qu'au niveau européen, la concurrence s'accroît et le FC Barcelone a montré qu'il était un candidat sérieux pour succéder à l'hégémonie lyonnaise.

Un tournant pour la fin de saison

Pour le PSG, après avoir mis fin à la série lyonnaise en championnat, le club de la capitaine est aussi à un tournant. Soit il s'affirme et confirme, et cela passerait par une qualification face à l'OL, soit le scénario inverse amènerait le PSG à n'avoir probablement plus que la Coupe de France à inscrire à son palmarès, même si le championnat n'est pas encore acquis aux Lyonnaises, au delà de l'aspect comptable, le coup psychologique serait dur.

Autre situation complexe, celle de l'effectif parisien qui a connu des remous cette saison depuis l'agression de Kheira Hamraoui en novembre et qui se consume à petits feux au fil des mois, avec la dernière illustration ce samedi au cours de l'entraînement. Le club s'est contenté dans son communiqué de confirmer l'incident, en y apportant l'information que "le club prendra toutes les mesures pour tirer les conséquences de cet incident". Cette altercation entre Baltimore et Hamraoui sur une action de jeu, a amené cette dernière à ne pas être du voyage à Lyon ce dimanche.

Le mental et l'envie de gagner, éléments clés

Si le club parisien a été globalement épargné par les blessures cette saison, Didier Ollé-Nicolle doit gérer d'autres aspects pour tirer le meilleur de son groupe. A l'inverse à Lyon, Sonia Bompastor dispose d'une infirmerie bien garnie depuis le début de saison. Certes des joueuses comme Hegerberg ou encore Mbock l'ont quittée mais Majri, van de Donk y sont depuis longtemps, Horan tarde à revenir pleinement, alors que Marozsán et Cayman se sont blessées en sélection et manqueront à l'appel. Dans les cages, Endler est de retour et son absence depuis l'élimination en Coupe de France s'est ressentie. Bompastor a aussi été amenée à gérer des problèmes de blessure sur toutes les lignes, repositionnant certaines joueuses à des postes inhabituelles.

Les deux équipes vont devoir aborder la rencontre, non pas avec la crainte de l'échec mais celle de gagner. Une déclaration tenue par Gérard Prêcheur vendredi sur BFM Lyon : "C'est l'envie de jouer, de gagner qui doit être plus forte que l'éventuelle fébrilité et même une certaine peur de se faire éliminer". Dans ce contexte, si l'OL s’appuie moins sur son collectif avec une équipe régulièrement remaniée, le club peut compter sur sa force mentale emmenée par des joueuses comme Wendie Renard et Ada Hegerberg avec la rage de revenir après 20 mois d'absence. Sonia Bompastor ajoutait aussi en conférence de presse : "On a vu qu’on pouvait compter sur l’ensemble du groupe. Mes joueuses possèdent une grande force mentale. C'est la fin de la saison, donc on va être dans le money-time. Les prochains matchs vont être très importants."

Didier Ollé-Nicolle parle de sa force collective comme atout : "On a essayé de travailler depuis le début de la saison le jeu et la récupération pour avoir une vraie équipe. Il y a des joueuses qui font la différence à un moment donné, mais on essaie de le faire à travers le collectif, parce qu'on a une équipe avec beaucoup de jeunesse". Si les Parisiennes avaient affiché un bilan parfait avant la défaite de novembre à Lyon, il y a depuis eu des passages plus difficiles, quelques points perdus et aussi une défense moins solide. Le PSG compte malgré tout sur un trio offensif qui se connaît bien où Diani - Katoto et Baltimore mettent à mal toutes les défenses quand tout se combine bien. Reste à savoir si les joueuses seront faire abstraction des derniers événements.

Quel sera le scénario donc pour ce duel franco-français ? En avril 2016, le match aller avait tourné à la correction avec la victoire de l'OL (7-0) avant une demi-finale retour gagnée plus modestement par les Lyonnaises (1-0). Quatre ans plus tard, sur un match simple post-COVID joué au mois d'août, Renard avait marqué l'unique but (1-0). Aura-t-on le droit à deux rencontres disputées pour connaître le futur finaliste ? Ou bien un large écart comme cela l'a déjà été par le passé ?

Dimanche 24 Avril 2022
Sebastien Duret


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