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#D1Arkema - COVID-19, sélections et isolement : les contraintes pour les clubs n'ont pas été appliquées partout

Le contexte sanitaire actuel à l'échelle internationale ne facilite pas la tâche des joueuses amenées à évoluer avec leurs sélections étrangères en raison notamment des délais d'isolement. Des mesures gouvernementales qui ont un impact non négligeable pour les clubs même si cela n'a pas été respecté par tous.



La dernière période internationale du 15 au 24 février a amené beaucoup de joueuses évoluant en D1 Arkema à être appelées pour évoluer avec leurs sélections nationales pour des rencontres amicales, tournois ou stages.

La prochaine du 4 au 13 avril qui verra en théorie se disputer les barrages de l'Euro 2022 et aussi ceux pour les qualifications aux Jeux Olympiques (avec le Chili d'Endler) pourraient amener les clubs à des choix cornéliens alors que suivra derrière la 19e journée le 17 avril.

Les clubs libres de ne pas libérer leurs internationales en cas d'isolement imposé

En effet, depuis la reprise des rencontres internationales, la FIFA a adopté une règle temporaire qui autorise les clubs à ne pas libérer leurs joueuses pour aller en sélections dès lors qu'il existe une période obligatoire de "quarantaine ou période d'auto-isolement d'au moins cinq jours" que ce soit en arrivant dans le pays où doivent évoluer leur sélection ou en rentrant en France. En France, ce dispositif existe pour toute personne de retour d'un pays qui ne fait pas partie notamment de l'espace européen. Le retour sur le territoire métropolitain depuis un pays de l’espace européen est soumis à la présentation du résultat négatif « RT-PCR COVID » datant de moins de 72 heures avant le départ. Cette obligation concerne tous les modes de déplacements (arrivée par voie routière, ferroviaire, aérienne ou maritime). Seuls en sont exemptés les transporteurs routiers et les travailleurs frontaliers.

Hors espace européen, un isolement de 7 jours à respecter

Depuis le 16 janvier, seuls les voyageurs disposant d'un motif impérieux sont autorisés à entrer sur le territoire métropolitain dont peuvent se prévaloir les sportifs appelés à évoluer avec une sélection nationale. Mais au retour en France, quelle que soit sa nationalité, il doit être présenté un examen biologique de dépistage virologique « RT-PCR COVID » datant de moins de 72 heures avant le départ, ne pas avoir eu connaissance d'avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les quatorze jours précédant le voyage et s'engager à respecter un isolement volontaire de sept jours après son arrivée en France métropolitaine et à réaliser au terme de cette période un nouvel examen biologique de dépistage virologique (PCR). Un dispositif applicable à tous à l'exception de dérogations délivrés lorsque les sportifs reviennent de grands événements approuvés par le Ministère (Euro, Ligue des Champions).

Des joueuses restées aux clubs, d'autres libérées puis isolées

En février dernier, plusieurs clubs du championnat avaient préféré ne pas libérer leurs joueuses comme l'OL avec Buchanan qui n'a pas rallié les Etats-Unis pour jouer avec le Canada la SheBelieves Cup ou encore Parris avec un match amical de la sélection anglaise. Le PSG était encore plus concerné avec ses deux Canadiennes Lawrence et Huitema ou ses Brésiliennes Formiga et Luana aussi invitées à la SheBelieves Cup. La gardienne nigeriane du PFC Nnadozie avait aussi été convoquée par son sélectionneur du Nigeria pour un tournoi en Turquie.

D'autres clubs en connaissance de cause avaient laissé leurs joueuses rejoindre la sélection. Ainsi le Paris FC s'est passé des services d'Evelyne Viens (Canada), l'OL avait libéré Catarina Macario (Etats-Unis), le Stade de Reims était privé de deux joueuses : Melissa Herrera (Costa Rica jouait au Mexique) et Darya Kravets (Ukraine jouait en Turquie) tout comme Dijon avec deux sélectionnées en stage avec le Maroc : Salma Amani et Elodie Nakkach. L'OL avait aussi dû mettre à l'isolement Eugénie Le Sommer, testée positive la veille du premier match des Bleues.

à une exception près

A Bordeaux, Vanessa Gilles avait bien rejoint le Canada disputant le premier match avant de rentrer prématurément en France pour respecter les 7 jours d'isolement et être apte à jouer le 27 février dernier. Par contre, son adversaire havrais n'a pas respecté la période d'isolement de sa joueuse Ekaterina Tyryshkina. L'internationale russe était en Turquie avec la sélection qui jouait contre l'Inde (le 20 février) puis la Serbie (le 23 février). Elle n'aurait donc pas dû participer à la rencontre du 27 février contre Bordeaux en respectant les consignes sanitaires mises en place (Le formulaire :) Un non respect que certains clubs n'ont pas manqué de relever alors qu'ils se sont contraints d'appliquer les exigences du Ministère de l'Intérieur.

Alors que les clubs s'étaient manifestés en octobre dernier pour que soit pris en considération les exigences d'un protocole sanitaire respecté par tous, cette entorse aux mesures gouvernementales créée une inégalité entre ceux qui se sont privées de leurs joueuses en application l'isolement et ceux qui n'en ont pas fait autant. Mais au niveau fédéral, les risques de sanction sportive pour l'équipe semblent non prévues si ce n'est de renvoyer à la commission fédérale de discipline pour des sanctions individuelles en faisant référence à une note fédérale en début de saison qui donnait compétence aux commissions de discipline en cas de non respect de règles sanitaires.

Dimanche 7 Mars 2021
Sebastien Duret

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