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#D1Arkema - Olivier Echouafni (PSG) : « On a besoin de retrouver une énergie positive à domicile »

A l’heure d’un nouveau choc face à l’OM (samedi 15h45) pour ce premier match de championnat de l’année 2020, Olivier Echouafni, le coach du PSG, reste prudent. Alors que son équipe a pris du retard sur Lyon et qu’elle n’a plus gagné à domicile depuis novembre, il insiste sur la nécessité de prendre les trois points.



Diani à l'aller face à Blanc (photo PSG)
Diani à l'aller face à Blanc (photo PSG)
Vous commencez l’année 2020 en Ligue 1 par un Clasico, face à Marseille, un match que vous aviez facilement remporté sur la pelouse adverse à l’aller (5-0)…
Il y aura même deux Clasico puisque nos U19 jouent en lever de rideau (à 12h45, NDLR) face aux jeunes de l’OM, ce qui est une bonne chose. On est content de retrouver le championnat un mois après ! On est dans une période où on a besoin de retrouver la compétition, les filles se sont bien préparées en ce début d’année, et on a validé le mini-stage effectué à Pau par cette victoire en Coupe de France (qualification pour les 8es grâce à une victoire face à Mazère, club de Régional 1), avec un match qu’on a abordé avec beaucoup de sérieux.

Après le succès confortable obtenu à l’aller, vous préparez ce match retour en position de force ?
Il n’y a pas de position de force. On a surtout besoin de retrouver une énergie positive à domicile. Mine de rien cela fait presque trois mois qu’on n’a pas gagné à domicile (les Parisiennes restent sur deux matches nul contre Guingamp puis Montpellier, 1-1 à chaque fois), donc on a besoin de retrouver la victoire chez nous, encore plus face à Marseille car on connaît l’importance de cette affiche pour nous mais également pour nos supporters. On aura à cœur de faire un bon résultat.

« Le match face au PFC avant la trêve est un de nos meilleurs matches »

Paris et Marseille sont dans des situations opposées. Vous jouez le haut de tableau et Marseille le maintien, il ne faudrait donc pas de mauvaise surprise…
Oui, concernant le classement, il y a eu des évolutions puisque Soyaux a trois points en moins (sanction infligée par la DNCG), ça peut relancer l’OM, mais nous ne devons pas nous focaliser sur l’adversaire. On les respecte tous mais c’est à nous de mettre notre jeu en place, de nous rendre le match facile. Pour ça il faut mettre beaucoup de pression d’entrée, de façon à ce qu’on puisse vite prendre confiance.

La trêve et les fêtes ont permis de régénérer les organismes ?
C’était essentiel oui. Malgré une fin d’année plus compliquée, on a fini sur une très bonne note face au PFC, certainement un de nos meilleurs matches de la saison dans le contenu, l’investissement, le fait d’avoir marqué 3 buts face à une équipe qui fait partie du Top 5 pour moi, et surtout de ne pas avoir pris de but, parce que ça faisait 4 matches de suite qu’on en avait encaissé au moins un. Retrouver une solidité défensive c’est aussi une base importante. Finalement on aurait préféré qu’il n’y ait pas la trêve !

Vous l’évoquiez, vous avez perdu des points précieux fin 2019 (le PSG pointe désormais à 5 longueurs de l’OL), comment vous abordez cette deuxième partie de saison ?
On a plus le droit à l’erreur, tout simplement. Tout reste possible parce qu’on va recevoir Lyon aussi, mais pour se donner les moyens de titiller Lyon, il va falloir enchaîner les séries, jusqu’au match face à l’OL, et alors là tout sera possible. Il ne reste que dix matches, ce n’est pas énorme, et dans le même temps on sait que Bordeaux avance très vite aussi et qu’il faudra les distancer, car c’est une bonne équipe qui a bien bossé depuis 7 mois. On doit prendre les matches les uns après les autres, prendre les 3 points et ne pas se poser de question

« Diani sera avec nous jusqu’à la fin de la saison »

Pendant la trêve, vous avez accueilli une Brésilienne, Luana. Sera-t-elle dans le groupe face à l’OM ? Quel type de joueuse est-elle ?
Je suis très content qu’elle soit parmi puisqu’on a perdu Sara (Däbritz, qui souffre d’une lésion du ligament croisé antérieur), une joueuse importante de notre effectif, en fin de saison dernière. On se devait de compenser cette blessure. Luana est une joueuse avec beaucoup de qualités, internationale brésilienne, capitaine de l’équipe du Brésil même. Elle n’était pas qualifiée lors du dernier match mais elle le sera pour celui-ci. Elle intègre tranquillement le groupe, à elle de trouver sa place. Dans ce qu’elle montre à l’entraînement, elle est prête, elle devrait être dans le groupe, mais il reste un entraînement (vendredi).

C’est la 7e Brésilienne à jouer pour le PSG. Est-ce que, comme chez les hommes, il y a une filière brésilienne chez les filles ?
On regarde avant tout la qualité et les performances. Les Brésiliens et les Brésiliennes aiment Paris, et inversement. On aime ce côté technique chez ces joueuses-là. Je ne me fais pas de soucis quant à son adaptation, elle évoluait dans le championnat norvégien (elle a joué à Avaldnes de 2015 à 2018, NDLR) avant d’aller en Corée du Sud, on sent qu’elle a déjà bien intégré le groupe, et puis on a un atout formidable en la personne de Formiga, avec qui elle s’entend très bien et a beaucoup de complicités.

Mercato toujours, comment réagissez-vous aux rumeurs de départ entourant Kadidiatou Diani ?
Bien sûr, dès qu’on est dans une période de mercato on parle de beaucoup de choses. Kadi est au Paris Saint-Germain, elle est prête à enchaîner les matches et les compétitions, on aura tout le loisir de parler de ça d’ici à la fin de la saison. Vous savez des rumeurs il y en a beaucoup, on a un certain nombre de filles en fin de contrat, ça fait partie du jeu. Si je la vois partir cet hiver ? Non, pour nous c’est un atout important, je ne vois pas pourquoi on se délesterait d’une joueuse comme ça. On a des échéances importantes à venir, on va en avoir besoin, elle sera là jusqu’à la fin de la saison.

Attendez-vous d’autres recrues cet hiver ?
Pour l’instant on n’est pas dans cette optique-là, on a un groupe qui vit bien. Après ce match on va avoir le départ de deux joueuses internationales canadiennes en sélection (Jordyn Huitema et Ashley Lawrence), qui vont partir pendant trois semaines (ndlr : disputer les qualifications pour les JO). Ça ne va pas être simple pour nous, en espérant qu’on n’ait pas de blessures, car oui là pour le coup le groupe risquerait de s’amoindrir.

Vincent Roussel

Vendredi 17 Janvier 2020
Vincent Roussel

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