Footofeminin.fr : le football au féminin
Footofeminin.fr

Footofeminin.fr : le football au féminin

#D1F - Gaëtane THINEY (Paris FC) : « On progresse »

Frustrée par le résultat (0-4), après un match accrocheur de son équipe face à Lyon, et quelques occasions brûlantes, la capitaine du PFC Gaëtane Thiney restait optimiste sur la progression du groupe parisien.



#D1F - Gaëtane THINEY (Paris FC) : « On progresse »
Le résultat est, on s’en doute difficile à digérer…
C’est une défaite sévère, le score ne reflète pas vraiment le match. Mais on connaît les Lyonnaises, elles sont très efficaces. Je pense qu’on arrivait à plus maîtriser la balle en deuxième mi-temps, à enchaîner les passes et les séquences, mais on s’est découvert un peu plus, on leur a laissé plus d’espaces et ça leur a permis de se créer plus d’occasions. Quand on prend le premier but c’est vrai que ça devient un peu plus difficile, on avait le choix. Soit essayer de maintenir le score en tenant jusqu’au bout, soit commencer à attaquer un petit peu. C’est ce qu’on a fait, on a pris des buts en contre, ce sont des choix, on est joueuses, mais je pense que le 4-0 n’est pas mérité.

Juste après le but lyonnais vous avez une grosse occasion de revenir au score, ce qui rajoute encore plus de frustration…

En fait je lance Mathilde (Bourdieu), qui me remet le ballon dans la surface, moi je garde le ballon dos au jeu, et Inès (Jaurena) me crie « laisse ! », pour frapper, sauf que comme je voyais une lyonnaise je tente de décaler le ballon pour qu’elle puisse frapper, sauf qu’on ne s’est pas comprises, et du coup elle me tire dedans, c’est dommage. Et puis il y a ma frappe à 1-0, où Sarah Bouhaddi fait une super claquette, sinon ça fait 1 partout et un super quart d’heure pour terminer le match. Ça se joue sur des détails, comme d’habitude, on le sait il faut marquer contre Lyon pour les faire douter, on ne l’a pas fait. Il faut continuer à travailler.

A chaque fois, vous êtes tout prêt de faire tomber les grosses équipes, mais ça ne veut pas.

Ça fait partie de la prise d’expérience. Face à Lyon, le PSG et Montpellier, c’est l’expérience qu’on a en moins. Chaque année on en gagne un peu plus, mais en face il y a des joueuses de niveau international, qui jouent de grandes compétitions internationales, nous on en a très peu, voire pas du tout, et on a une moyenne d’âge qui est très jeune. Ces matches-là vont les faire progresser. On a une équipe qui peut embêter tout le monde, de Coupe de France si je peux dire, et j’espère qu’on ira loin, avec des matches qui basculent dans notre sens. Il faut se fixer des objectifs et l’objectif c’est de battre Montpellier ou Paris sur cette deuxième partie de saison.

Ces dix dernières minutes où vous encaissez trois buts a semblé très difficile. Ça peut vous servir par la suite ?
Le problème c’est qu’on veut continuer à jouer alors qu’on devrait verrouiller. Mais on a envie de marquer un but. On aurait peut-être dû attendre que le match se finisse et que, des tribunes, on voit le ballon se balader d’avant en arrière pendant qu’on faisait un footing d’un quart d’heure. On a pris une autre option, celle de relancer court, sauf qu’il faut prendre conscience en soit et face à ces joueuses-là, c’est compliqué.

La lourde défaite du match aller (2-9) était restée dans les têtes ?
Oui, pour l’honneur par rapport au résultat, forcément. Après on a marqué les deux seuls buts que Lyon a pris cette année donc c’était important, et on les embête toujours puisqu’aujourd’hui on était pas loin de marquer le troisième. Ce qu’on garde du match aller c’est assez paradoxale, parce que l’année dernière, on perd 1-0 à domicile, et j’ai le souvenir d’un match qui était horrible à jouer, parce qu’on ne faisait que courir sans jamais toucher la balle. Et lors du dernier match, malgré le résultat, on a réussi à avoir des séquences de passes, et se créer des occasions, donc je dirais presque que j’ai pris plus de plaisir lors de ce match-là. Il faut trouver un équilibre entre tout ça.

Ce que vous avez montré ce dimanche, ça vous rassure donc sur le potentiel de l’équipe à deux semaines de la confrontation face au PSG en Coupe de France ?
Oui, ça me rassure parce qu’on progresse. Dans le contenu, tout ceux qui étaient présents ont vu qu’on progressait, qu’on avait plus de sérénité dans l’utilisation du ballon, on était plus solides défensivement… Alors oui on s’écroule un peu à 1-0, même si on a des occases derrière, mais on est dans la progression, et prendre 4-0 contre Lyon ce n’est pas la mer à boire non plus, le PSG en a pris 5 l’année dernière par exemple. On est sur la bonne pente.

Lundi 15 Janvier 2018
Vincent Roussel

Dans la même rubrique :