Footofeminin.fr : le football au féminin
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Footofeminin.fr : le football au féminin

Quand le football peine à se conjuguer au féminin

En France, quand on pense au football, c’est Zinédine Zidane, Thierry Henry... uniquement des hommes. Les femmes ont du mal à exister dans ce milieu très masculin. Malgré des progrès, le football féminin français accuse un retard conséquent face à certains de ses voisins.



Première journée de championnat de France, l’Olympique lyonnais gagne 6-0 sous les yeux de... 200 spectateurs. À peine. Cette situation est inimaginable pour les joueurs de Ligue 1. C’est pourtant ce qui arrive à chaque match aux joueuses de l’OL féminin, pourtant en Division 1. Le football féminin ne bénéficie pas encore de l’aura de son homologue masculin, premier sport de France avec 2 000 000 de pratiquants. Avec 60 000 licenciées, la France est loin derrière des pays comme l’Allemagne (1 000 000 de joueuses), l’Angleterre (130 000) ou encore la Norvège (107 000). En France, le football serait un « bastion fermé » réservé aux hommes, selon Catherine Tracol, présidente de la commission féminine de la Ligue Rhône-Alpes. « Il y a une forte influence des habitudes latines, notamment des inclinaisons machistes, concernant la place de la femme dans la société. » Un constat confirmé par le nombre de licenciées dans les autres pays latins : 22 000 en Italie, 16 000 en Espagne et... 1 200 au Portugal.

Le foot, « créé par et pour les hommes »

Quand le football peine à se conjuguer au féminin
Le bilan français n’est pas contesté par Elisabeth Bougeard-Tournon, chef de projet sur le développement du football féminin au sein de la Fédération française. « Il y a encore des relents de machisme, mais il sévit de moins en moins. Il ne faut pas oublier que le football a d’abord été conçu par et pour les hommes. Mais les filles trouvent une place : on est passé de 15 000 à 60 000 joueuses en une quinzaine d’années. » Trouver une place où jouer est une mission encore difficile pour les filles intéressées par le ballon rond. « J’ai commencé le football à 8 ans et ça a été la galère pour trouver un club, témoigne Alix Chosson, 22 ans, étudiante en master à l’IEP de Bordeaux. J’ai souffert de recevoir comme unique réponse : ‘on ne prend pas les filles’. J’ai fini par être acceptée à Aussonne, à côté de Toulouse, et j’ai été bien intégrée, même si j’étais seule parmi les mecs. » D’autres n’ont pas eu cette chance, comme Florence Baro, 22 ans, étudiante en droit du sport à l’université Aix-Marseille III. « Quand j’étais à l’école primaire à Joigny, dans l’Yonne, j’ai cherché un club dans le département, en vain. Même à Auxerre ! (où réside un club professionnel masculin) Je
n’ai finalement joué dans un club qu’en 2007-2008, pendant une année à l’étranger, au Danemark. Là-bas, il y a des installations de fous, et une réelle différence de traitement. »

Des mentalités qui évoluent difficilement

Cette différence de traitement est « culturelle », selon la plupart des interlocuteurs. Et dans ce domaine, les mentalités lourdement ancrées évoluent difficilement. « Il y a encore des freins, dans le milieu du football comme du côté des parents, explique Sébastien Duret, webmaster du site footofeminin.fr. Dans les esprits, cela reste un sport de garçon. » Il est vrai que dès que l’on parle de football féminin, la comparaison avec son homologue masculin ne tarde pas : « le jeu est plus lent », « c’est moins physique », autant d’arguments qui reviennent régulièrement. Les connaisseurs, comme Jean-Michel Aulas, président de l’OL, rétorquent que « le jeu est plus délié, tactique et technique ». Mais faire cette comparaison, c’est déjà rentrer dans une logique de supériorité et d’infériorité. « On ne devrait pas comparer footballs masculin et féminin, ce sont deux jeux complètement différents », assure Ingvild Stensland, joueuse norvégienne de Lyon. « Il y a une différence de morphologie qui est présente dans tous les sports, c’est inévitable », explique Florence Baro. « Voilà quelques années, le tennis féminin subissait lui aussi ces reproches, indique quant à
elle Marie-Christine Terroni, présidente du club féminin de Juvisy, dans l’Essonne, qui évolue en Division 1. Il est aujourd’hui très populaire, alors que le jeu reste différent. »
Comment rendre le football féminin plus populaire ? Bon nombre d’acteurs soulignent le rôle des médias, qui pour l’instant se font très peu l’écho de la discipline. Exemple symptomatique : lors de l’Euro
féminin qui s’est déroulé cet été en Finlande, 43 journalistes allemands étaient accrédités, quand il y avait... zéro Français. « L’équipe de France est certes retransmise, auparavant sur Canal+, désormais sur Direct8, mais cela reste des chaînes encore trop confidentielles », regrette Catherine Tracol. Sur Internet, seuls deux sites permettent de suivre l’actualité du football féminin français : celui de la FFF (www.fff.fr) et Footofeminin.fr. Ce dernier est totalement bénévole. « J’y passe 20 à 30 heures par semaine, explique Sébastien Duret, le webmaster. Des journalistes avaient essayé de tenir un site d’information sur le football féminin, il y a quelques années. Mais ils se sont vite rendus compte qu’ils ne pourraient pas gagner leur vie avec ! »

Des audiences confidentielles

Quand le football peine à se conjuguer au féminin
Pour les médias, l’explication de cette quasi-absence est très simple : « C’est encore un sport en devenir, qui n’est pas assez réputé et sans lisibilité, selon Christophe Bureau, journaliste à Eurosport. Les audiences ne sont pas exceptionnelles, il n’y a pas photo face à un match de football masculin, même de Ligue 2. » L’audience, ou les ventes pour la presse écrite, voilà ce qui déterminerait le contenu. « Les médias n’ont pas comme vision de promouvoir un sport, ils ne prennent pas de risques », constate Sébastien Duret. Car si prise de risque il y a, les retombées doivent être significatives, ce qui n’est pas - encore ? - le cas pour le football féminin. « Sans médias, pas de partenaire, et donc pas d’argent pour les clubs », résume Aline Riera, consultante pour Canal Plus. Le cercle vicieux est depuis longtemps enclenché. Une façon de sortir de l’impasse peut être l’impulsion des clubs professionnels masculins. L’OL a ainsi massivement investi dans le football féminin ces dernières années, tout en lui garantissant une certaine autonomie. Si Jean-Michel Aulas est le PDG du groupe OL, Paul Piemontèse est président de l’OL féminin, ex-FC Lyon, intégré à l’OL
en 2004. « C’était dans la ligne des choses, et également une demande de la municipalité en raisons des difficultés financières du FC Lyon », explique Jean-Michel Aulas. D’autres clubs professionnels, comme le Toulouse FC, le Montpellier HSC ou encore le Paris Saint-Germain empruntent la même voie. Le PSG a d’ailleurs organisé, pour la première fois, un match de Division 1 féminine au Parc des Princes, le 18 octobre dernier, rassemblant alors plus de 5 800 spectateurs. Mais de nombreux acteurs de ce sport regrettent que ces matches ne constituent pas des levers de rideaux avant un match de Ligue 1, ce qui permettrait d’avoir beaucoup plus de spectateurs. « Peut-être ont-ils peur qu’on abîme le terrain ? », ironise Marie-Christine Terroni. Son club, Juvisy, est le plus titré de France, mais souffre de la rude concurrence imposée par les clubs professionnels. « Je suis une présidente bénévole, notre budget est de 215 000 euros par an quand celui du PSG ou de l’OL est largement supérieur. Pour nous, il n’y a pas de clubs professionnels à proximité, donc pour l’instant c’est SOS on se débrouille tout seuls ! »

Comment briser le cercle vicieux ?

Deux visions s’affrontent pour enclencher un début de médiatisation, qui donnerait une bouffée d’air frais bienvenue au football féminin français. Pour certains, c’est par le haut, et notamment un bon résultat de l’équipe de France, que la machine pourrait être lancée. « Ce fut le cas pour le handball, qui a été un des premiers sports collectifs féminins français à être médiatisé après, notamment, une finale courageuse avec une médiatisation énorme (aux championnats du monde 1999) », explique Catherine Tracol. La présidente de la commission féminine de la Ligue Rhône-Alpes s’est beaucoup impliquée dans l’organisation du match France-Islande (2-0) du 24 octobre au stade de Gerland à Lyon. Elle a également été parmi les instigateurs du match France-Angleterre (1-0) de novembre 2002 qui a réuni 26 000 personnes à Saint-Étienne, une première. Les Françaises aimeraient suivre l’exemple de la Suède, où il y a eu un « boom après notre 2e place à la Coupe du Monde 2003 », raconte Lotta Schelin, joueuse suédoise évoluant sous les couleurs de Lyon depuis août 2008. Pour d’autres, en revanche, c’est en favorisant la pratique par les jeunes filles que l’on développera la popularité du sport. « Il faut plus d’animations, de découvertes du football féminin sous l’angle du plaisir », affirment Florence Baro et Alix Chosson. Une tendance que semble adopter la Fédération. « Avant, nous nous focalisions sur l’équipe de France et la Division 1 », explique Elisabeth Bougeard-Tournon. L’aboutissement de cette politique a été la création, en 2009, d’un statut fédéral semi-professionnel des joueuses de haut niveau, une vraie reconnaissance. « Mais, maintenant, nous tâchons de faire la part belle aux enfants, en développant l’école de foot au féminin. » Si cette stratégie parvient à atteindre son but, peut-être les années à venir verront-elles l’éclosion d’un sport
trop longtemps oublié, et qui créera « une légende », comme le souhaite Paul Piemontèse. Pour que le football se conjugue définitivement au féminin aussi bien qu’au masculin.

Texte et photos : Alexandre Pouchard

Jeudi 11 Mars 2010
Sébastien Duret


1.Posté par christine le 12/03/2010 07:59
Article très interréressant. Mais que le travail est dur pour que les filles soient reconnues
Concernant Toulouse le TFC a pris les féminines pour les subventions.... Quand le Président Sadran déclare : " Les filles ça ne doit pas jouer au foot" Ce n'est pas à Toulouse qu'elles évoluront.

2.Posté par pratt le 12/03/2010 10:22
Ce qui vas donner de l'elan au foot féminin, c'est l'obligation faite aux clubs pro d'avoir une séction féminine .
L'OM qui ne voulait pas en entendre parler et en train d'y rélechir trés sérieusement.
Mais vous avez raison de dire qu'ils restent du travail.
Pas plus tard que mercredi un éducteur(enfin si on veut) à refuser à une jeune fille de jouer en U15 Sa réponse :c'est une fille
Il y a encore beaucoup de travail mais je pense que cela progresse.

3.Posté par joueuse le 12/03/2010 14:21
Cet article est en effet très interessant mais déjà faudrait-il se sentir soutenues par sa fédération pour avancer, et avec les changements annoncés pour la saison prochaine c'est un bon de quelques années en arrière q'uon fait....
Les inter-régions ça se fesait en 2000 je crois !!!

4.Posté par Christine le 12/03/2010 17:38
Joueuse il y a les paroles et les actes...
Pratt concernant Toulouse le TFC a une séction féminine et lis comment ça évolue....

5.Posté par Alexandre le 12/03/2010 23:09
article très instructif, bravo à l'auteur !

personnellement, je pense que l'amélioration viendra d'un gros parcours dans un euro ou une coupe du monde

c'est dommage que le foot féminin ne soit pas assez médiatisé car les joueuses ont beaucoup de mérite. personnelement, maintenant, je préfere aller voir un match de l'équipe féminine du PSG par exemple plutot qu'un match du PSG masculin : elles au moins elles se battent.

6.Posté par Figeacois le 12/03/2010 23:28
Et si notre équipe nationale allait au Jeux de Londres. Là elle serait au devant de l'actualité sportive et enfin on parlerait d'elles !

7.Posté par Akial le 13/03/2010 02:04
Le football au féminin est le seul sport collectif à avoir crée un statut professionnel de la joueuse avant même d'avoir mis en place des compétitions sérieuses dans les catégories jeunes.

Si ce n'est pas mettre la charrue avant les boeufs....

A moins que l'objectif soit de "marchandiser" (quel vilain mot) le football féminin -équipes dans les clubs pros, primes, salaires, mercato, etc- en copiant les dérives des masculins en queque sorte, sauf qu'ils ont presque 2.000.000 de licenciés.
Le débat est ouvert.


8.Posté par Le Tarnec le 13/03/2010 08:47
bonjour, il faut commencer par vider les mecs du milieu du foot féminin et laisser les filles prendre entièrement leur sort en mains et rester sous l'égide de la FFF car il n'y a pas d'alternative... je veux bien B Bini comme entraineur mais je le vois mieux devant une table 3 étoiles de Michelin que sur le bord d'un terrain de foot... les équipes étrangères de l'Euro avaient des femmes comme entraineurs ( je ne dirai pas "neuses" pour ne pas prêter aux rires machos...);marre de se faire bloquer par les stadiers comme à Gerland ,pour s'approcher les filles après match;ces méthodes des petits voyous tricheurs de mecs des équipes françaises, sont détestables appliquées aux filles.

9.Posté par Sof le 13/03/2010 11:16
Commentaire significatif entendu récemment lors d'un plateau U11, de la part d'un "éducateur" visiblement mal renseigné :
"Les écoles de foot féminines ne sont pas l'avenir d'un club car il n'y a pas de compétition ni d'équipe seniors féminines, donc pourquoi perdre son temps"
Voilà avec quel deni (Voir mépris), de nombreux "éducateurs" parlent du football pour les filles.
Au même titre que les gens stériles, il est donc "logique", d'ignorer la moitié de la population !
Même si nous devons une once de reconnaissance à une poignée d'hommes courageux, réveillez vous les filles et prenez votre destin en main, envahissez les terrains en encadrant les jeunes filles (et garçons) !

10.Posté par bat le 13/03/2010 14:46
LE TARNEC tu voudrais pas non plus que des supportrices.... Je ne vois pas où est le probleme si il y'a des hommes dans le foot feminin !!! ca serait bien que tu ne mélanges pas les "chiennes de garde" et le foot feminin!!! Déjà que peu de gens s'y interesse alors si en plus il faut selectionner le sexe..... et pourquoi pas par couleur de peau pendant que tu y es ?
Non sincerement je crois que tu fais fausse route!!
De plus ton discours sur Bruno BINI et vraiment déplacé , c'est gratuit et sans interet....!!!
J'ai pas l'impression que tu fasses vraiment avancer le foot féminin, ceci dit c'est normal car comme dans le foot masculin que tu fustiges un peu plus haut( d'ailleurs j'ai l'impression que t'as un pblm avec tout ce qui est masculin), le foot feminin a aussi ses pseudo supporters pas tres futés... Mais comme tout le monde a le droit de s'exprimer je te laisse maitre de tes propos!

Cordialement ,
Bat

11.Posté par Le Tarnec le 13/03/2010 16:03
je riais en te lisant Bat, non je n'ai pas de Pb avec ce qui se rapporte au genre masculin mais les filles sont à mon sens plus bosseuses que les mecs rapport au foot et ça m'énerve de voir des nations en avance comme les scandinaves ,l'Allemagne, les US ;chez nous elles doivent trouver des petits boulots pour vivoter alors qu'elles devraient gagner très correctement leur vie avec la qualité des spectacles qu'elles offrent. Voilà... ; bon OK pour BIni, il est sympa, compétent, mais qu'il s'embauche chez les mecs , il y a pléthore d'entraineuses en France tout de même...A Gerland j'avais été écoeuré par l'accueil d'après match; il y avait un public nombreux, sympa et les filles se sont "enfournées" dans leurs cars ( ou ont été enfournées); je connais une joueuse de l'équipe de France; impossible de la voir même de loin...qu'en dites-vous?...aucun discernement de la part des officiels , avons été traités comme les voyous des virages du Parc des Princes ! C'est en cela que je dis que les filles doivent se prendre en mains. Tout aussi cordialement

12.Posté par Lemans72 le 13/03/2010 17:44
Personnellement je pense que tant que le football féminin ne sera pas considéré comme une "entité" à pars de celle du football masculin, nous n'avancerons pas ..
Il est vrai que nous pratiquons le même sport, mais il faut aussi être honnête, on ne joue pas avec les mêmes qualités.
Il n'y a qu'à voir les spectateurs, rien à voir comme ambiance.
Les amoureux du football, les vrais, viennent de plus en plus voir des match des "filles" pour voir du beau jeu !!
C'est quand même une belle preuve de notre évolution..

13.Posté par jhon doe le 13/03/2010 17:51
Salut la compagnie,
Le foot féminin en france ne décolle pas , ben non pas tant que nous ne seront pas prêt a mettre le paquet sur les équipes de jeunes. Pas tant que les ligues et district ne passerons pas des conventions avec des clubs pour que des éduc aillent dans les écoles pour préparer le terrain pour les écoles de foot féminin, pas tant qu'en sport co a l'école on fera handball ou basket car les terrains sont plus petit et un gymnase sa suffit.Pas tant que la volonté actuelle est de comparer les moyens au résultat immédiat, le resserement de l'élite n'est qu'une sombre connerie!! Déja que les présidents de clubs prefere avoir une équipe de dh masculine avec subventions et 500 entrée le dimanche, alors que l'ol d1 joue devant 200, comment leurs expliquer qu'il faut aligner 100000 euros pour une saison de D2 sans aucun retour. Apres le débat les filles s'occupent des filles ok pas de pb, déja que y a pénurie de joueuses ,ou trouver les educatrices et les dirigeantes ????? Ha par pitié , laisser tomber le couplet genre "dans mon club ceci, chez nous cela " je discute souvent avec des coachs d'équipes de dh et de district voir de D3 et le constat est le mêmes, les filles ne jouent pas au foot pour les mêmes raisons que les mecs et n'y mettent pas le mêmes serieux en général pas par faineantise par choix d'autres priorités tout simplement. Le foot etant souvent vecteur de communautarisme plutot que vecteur de reussite ou de performance.Au lieu de resserer l'offre de foot au féminin , il faut diversifier, peut etres que le futsall pourrais etres une solution.
le débat est vaste et la tache ardue, alors venez tous sur le terrain nous aider

Sportivement, laurent coach as gardanne.

14.Posté par jeanfrancois le 13/03/2010 20:58
Si l'OL et Montpellier se qualifient pour les demi-finales de la coupe d'europe (Donc un club français jouerait obligatoirement la finale à Getafé) cela va bouster le foot féminin, et enfin les médias reconaitront ce sport, et peut etre plus de spectateur dans les tribunes des championats français.

15.Posté par Jean le 14/03/2010 00:14
Juste pour te dire que c'est au contraire le moment d’être mobilisé car les choses se sont construites ces derniers mois et qu'il va être temps et le moment ou tous, allons récupérer les fruits qui commencent vraiment à être « mûrs » et bon à « cueillir ». Ecoute bien, regarde bien, les temps changent vraiment ! Il est tard ce soir (samedi soir, veille de match d’un certain JUV91 – OL !!..) mais je te promets de revenir pour lister certains points qui sont très évocateurs ! Bien à toi.
PS : si les DH garçons drainent 500 spectateurs de moyenne ça serait une performance, de même en CFA2 !! Les moyennes en DH sont autour de 150 à 200 maxi.
D'autre part il faut sortir une bonne fois de cette récurrente idée d'avoir tjs à faire référence au football masculin ! Avoir une démarche spécifique est un des moyens d'imposer son appartenance et son identité (et je suis un ...garçon parfois appeler vulgairement par certain(s) ... homme !) rires.
A très vite dans l'échange !

16.Posté par cocoje le 14/03/2010 17:26
peut etre faut-il un peu d'effort de la part des clubs pour promouvoir les rencontres.Pour exemple la rencontre PSG-JUVISY au parc avec quelques milliers de spectateurs.Le retour est prévu à Bondoufle avec l'objectif de battre le PSG BIEN SUR mais aussi le record d'afluence du parc.Tout celà ce prépare et s'organise .La question est de savoir si les clubs en ont les moyens tant par le bénévola que par le sponsoring .

17.Posté par Le Tarnec le 14/03/2010 22:20
discussions intéressantes ,il y a des solutions pour que le foot féminin soit mis en valeur ,mais comme personne de ceux qui échangent ne possèdent le moindre iota de pouvoir , que nous ne pouvons pas défiler comme la CGT avec les bannières exigeant plus d'audience médiatique au foot féminin comme...ben comme on ne peut rien y faire eh bien, que le père Escalette qui, du haut de ses 73 balais de vieillard, n'a rien mais rien à f...du foot féminin continue à nous amuser avec les salades de l'équipe de France des mecs et de son sélectionneur au salaire équivalent à 10 ,100, mille, un million de salaires des filles...il n'y a que les filles qui peuvent quelque chose , et quand les femmes se mettent dans la tête de secouer les cocotiers ,en général ça déménage...on attend avec intérêt sinon impatience !...

18.Posté par claire le 15/03/2010 00:10
Bel article...avis intéressants...
pour ma part, je répondrais aux gens qui pensent qu'un résultat sur le plan international nous "sortirait de l'ombre"...il ne faut pas trop rêver...quelle place fait-on aux équipes féminines françaises qui ont de supers résultats internationaux ? qui est au courant qu'on a eu une équipe de france de rugby féminin championne du monde ? Guère que les personnes concernées directement..et je n'ai pas vu un mot sur ce sport au féminin...quand on voit les résultats depuis des années des filles du handball...mis à part quand elles sont en finale, et encore il a fallu qu'elles gagnent titres sur titres....où les voit-on à la TV? sur des chaines du genre SPORT + ou eurosport...pas accessible au plus grand nombre. Regardez la débandade telefoot depuis qu'ils ne peuvent plus diffuser d'images de L1..auraient-ils l'idée de montrer quelques images ne serait-ce que des grosses équipes féminines telles Lyon, PSG, Montpellier...NON ils préfèrent nous bassiner avec Eto'o ou Drogba qui nous disent des trucs inintéressants...bref c'est une utopie de croire qu'un résultat va nous médiatiser.
Ensuite, un gros problème c'est qu'avec une politique élitiste (qui n'a jamais marché mais qu'on s'entête à mener), on ne vas pas amener plus de jeunes filles à jouer. Comment fait une jeune fille qui à 16 ans habite à minimum 30 bornes du club de foot féminin le plus proche si ce n'est pas Paris ou un endroit où il y a de bons transports en commun? eh bien elle arrete le foot c'est aussi simple que ça...et ça tant qu'on ne le comprendra pas, on aura du mal à avancer...

19.Posté par Le Tarnec le 15/03/2010 09:27
Ben voilà Claire a tout compris... sauf que s'il y avait parmi les filles ( et il y en a, mais qui ne sont pas encore révélées ) quelques accrocheuses au tempérament " femmes engagées en politique" décidées, comme on en voit plein à la télé ces jours , ça les bougerait les vieux tas genre Escalette à leur en mettre une crise cardiaque... elles doivent y croire et faire ce qu'il faut pour ; mais enfin il n'y a pas qu'en politique qu'on rencontre des "avenir de l'homme" comme le dit si justement Ferat/Aragon...

20.Posté par Nadou le 15/03/2010 15:12
Bonjour,

Juste un message concernant les propos de "Le Tarnec" :

1. Savez vous que la diffamation est punie par la loi? Une chance que B.Bini et M. Escalette ne lisent pas vos propos.
2. Concernant votre Misandrie chronique, ne reconnaissez vous pas le travail de certains hommes pour la promotion et le développement du football féminin? (Gérard Précheur, Monsieur Bini, Aimé Jacquet, Et tous les présidents et dirigeants de club qui oeuvrent de manière efficace (à commencer par M. Aulas, mais aussi d'autres comme à Juvisy ou à Vendenheim)
3. Quand vous parlez de " femmes engagées en politique" décidées, êtes vous au courant que dans le milieu du football, et même au sein de la FFF certaines sont déjà en place à des postes importants, et oeuvrent quotidiennement pour le football féminin (Marilou Duringer, Bernadette Constantin, E. Bougeard, Mme Loisel etc.).

Alors bien sûr que tout n'est pas parfait, mais je pense que des propos comme les vôtres, violents et non objectifs, ne peuvent que desservir le football féminin.

Par curiosité, j'aimerai beaucoup savoir ce que vous faites, vous, à votre niveau pour promouvoir la discipline?

Cordialement,


21.Posté par Le Tarnec le 15/03/2010 18:04
salut Nadou , si je devais être poursuivi pour diffamation, qu'en serait-il des médias qui se libèrent souvent avec des termes moins choisis que les miens concernant ces messieurs que je n'admire pas. De toute façon il leur serait difficile de nier une apparence replette d'une part et une flétrissure de vieillesse qui appelle vite vite la retraite d'autre part... ; ceci dit, si autant de gens biens et des 2 sexes se penchent avec autant d'attention au chevet de notre foot féminin le rendement dirais-je est plutôt faible et incertain;car les rares fois où une image échappée des rares vidéos balaie l'environnement ,celui-ci ne brille que par la qualité de jeu des filles et sûrement pas par les cris enthousiastes des spectateurs ;Que fais-je pour le foot ?...mais beaucoup chère Nadou : à Gerland je n'avais plus de voix tellement je criais mon réel enthousiasme et j'ai bien fait sans me forcer mon boulot de fan. Je n'hésite pas à m'auto-congratuler puisque personne ne le fait !...
PS : misanthropie oui...mais misandrie je n'ai pas trouvé...

22.Posté par Nadou le 15/03/2010 18:29
La misandrie est un sentiment sexiste d'aversion pour les hommes en général, ou une doctrine professant l'infériorité des hommes par rapport aux femmes. Elle peut être ressentie ou professée par des personnes des deux sexes.

23.Posté par jhon doe le 15/03/2010 20:27
Et voila pourquoi on avance pas, on passe plus de temps a polémiquer sur la cémantique ou sur les actions du président de la fff.
Je vous rappele chère le tarnec que les présidents de clubs sont les électeurs des présidents de districts qui elisent les president de ligues , qui a leurs tour elisent le president de la fédé, enfin grosso merdo. Donc ESCALETTES est la ou les clubs l'on mis.puisque vous etes fan, et il en faut, allez supporter des bouts de choux de 11 ans qui jouent tous les samedis aprés midi. C'est eux l'avenir du foot féminin , a défaut d'etres celui de l'homme.
A+

24.Posté par Le Tarnec le 15/03/2010 23:46
tous ces commentaires sont intéressants; allez on avance , je ne sais si je suis "misandre" mais je souhaite un bon mondial aux joueuses de l'équipe de France avec des milieux de terrain et des arrières gauche comme Camille et Sonia,cela va faire des étincelles d'autant qu'elles repartent aux USA où les entrainements n'ont rien à voir avec ceux pratiqués chez nous; elles reviendront en vrais piliers de l'équipe de France...bye bye F

25.Posté par Claude FORT le 16/03/2010 00:11
J'apprécie beaucoup l'analyse de Claire. C'est l'analyse qui me semble la plus lucide.
Celà mériterait un plus long développement mais je ne le ferais pas ce soir, car ce soir, je suis triste.
Je suis triste car je viens d'aprendre le décès de Marcel BACOU.
J'ai connu Marcel lors d'une Coupe nationale des Cadettes à Batz sur mer, cela fait quelques années. Il découvrait et était impressionné par la grande convivialité qui dominait à cette époque dans ces rendez-vous du football féminin.
Il est devenu un grand défenseur des féminines et plus particulièrement des arbitres, ses "filles" qu'il a su former et imposer pour arbitrer les matches de haut niveau.
Le football féminin perd un ami.
Au moment où l'on parle d'avenir de notre sport, de ses difficultés, j'avais envie de vous le dire.
Marcel, on te garde une place dans le coeur de notre jeune histoire.

Claude Fort

26.Posté par Laurent V le 16/03/2010 16:50
Claude, je te rejoins à 100% : Marcel était un vrai défenseur des féminines, et surtout un passionné. Respect pour tout ce qu'il a fait.

Laurent

27.Posté par Vuillemin Yannick le 16/03/2010 18:45
Ma fille joue depuis qu'elle a 6 ans ,elle en a 18, elle joue au TFC ;je l'ai toujours suivie comme père et dirigeant ;je lui ai toujours dit : tu ne gagneras jamais ta vie au foot mais c'est une tres belle ecole de vie . Quel régale de voir ces jeunes filles se donner, faire des kilomètres, s'entraîner si dure, autant si ce n'est plus que les garçons et ne jamais se plaindre. Voila les vraies valeurs du football. Je suis devenu après tant d'années un fervant défenseur du foot féminin, pour le faire connaître j'ai eu la chance de faire venir des amis amoureux du foot masculin qui me disaient: le foot c'est une affaire d'homme et qui aprés avoir vu des matchs de filles ont été subjugué par la volonté, la technique, la tactique et la finesse que pouvais avoir ces jeunes dames.
Alors, peut-être est-ce là une façon de promouvoir et mieux récompenser cette passion et ce bonheur que nos petites nous donnent à chaques instants

ps ; réponse à Monsieur Sadran président du TFC.
Elles au moins trempent le maillot pour leur club! Et ne vous coûtent rien si ce n'est quelles vous rapportent des subventions!

28.Posté par ut le 18/03/2010 11:33
ALLEMAGNE :
6,7 millions de licenciés dont 1,05 million de filles !
Progression des féminines : + 17,11 % sur 5 ans !!
Sans commentaires !!!

29.Posté par Rafalhu le 18/03/2010 22:19
Tout cela est passionnant !
Dommage que certains puissent mettre en doute le travail et la volonté de certains (pas tous c'est vrai) de faire avancer les choses dans les organes de décision. Il y a beaucoup de faux procès dans ce forum, mais il faut les accepter. Mais le développement et la promotion sont une vraie préoccupation. Ceux qui en doutent se trompent.
Le football féminin aurait besoin d'une synergie plus forte entre Fédé, régions et clubs pour décoller. Les gens peuvent ne pas être d'accord entre eux, mais on ne progresse que dans l'échange, et pas dans la critique systématique...
Oui, pensons à Marcel Bacou. Ceux qui critiquent ignorent l'existence de tels personnages qui ont tout donné pour faire avancer les choses, au plus haut niveau comme à la base.
Claude, c'est bien d'avoir écrit sur lui...ici.


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Bonne année 2017 ! - 02/01/2017