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#D1Arkema - Play-offs, 14 équipes... les entraîneurs donnent leur opinion et se projetent sur l'avenir du championnat

Instauré à compter de cette saison, le système des play-offs ne fait pas l'unanimité auprès des entraîneurs du championnat. Pas assez ambitieux ou dénaturant l'esprit du championnat, ce format va devoir faire ses preuves pour convaincre s'il veut perdurer. Alors que cette 2e journée offre des oppositions entre le 1er et le 2e du dernier championnat, mais aussi entre le 3e et le 4e, Lyon, PSG, Paris FC et Fleury pourraient se retrouver début mai pour se disputer le titre et les places européennes. Au delà de ces deux dates ajoutées au calendrier, les entraîneurs aspirent à l'élargissement du championnat à plus d'équipes.



Les 12 équipes de D1 (FFF)
Les 12 équipes de D1 (FFF)
Désormais ex-entraîneur du PSG, Gérard Prêcheur avait clairement montré son opposition à ce modèle en avant-saison : "C'est incroyable d'avoir mis les play-offs, c'est fou qu'ils aient réussi à faire passer cela. Quand et comment, je ne sais pas ! Comme des grands politiques. Pendant la période du COVID quand je suis rentré de Chine, j'ai travaillé pour la FIFA, à la FIFA, il y avait un discours, le même football pour tous. Alors pourquoi d'un seul coup, on va inventer des play-offs alors que chez les garçons que cela n'existe pas" expliquait clairement le coach du PSG faisant le parallèle entre les compétitions nationales déjà proposées avec leurs spécificités : "On a deux compétitions magnifiques en France. Une compétition d'endurance : le championnat. C'est tellement beau un championnat. L'année dernière c'était passionnant avec la course entre nous et Lyon. On était même en tête à la trêve. La compétition entre PFC, Fleury, Montpellier pour la troisième place, le maintien c'était magnifique. on a fait un match pour la 1re place devant 20 000 personnes contre Lyon, avec les play offs, il n'a plus de raison d'être, il n'existera pas. Il va perdre toute sa fraîcheur, tout cela pour quatre matchs à la fin. Avec les play-offs qui sont mis en place, aucun avantage. Tout en 90 minutes, même pas d'aller-retour. Imaginez Lyon qui a terminé avec 20 points, nous 13 points sur le 3e, on va remettre notre première et notre deuxième place en 90 minutes, cela arrange qui ? A qui profite le crime, parce que c'est pour moi le crime ? Qui les a mis en place ..." s'est même insurgé Gérard Prêcheur.

G.Prêcheur : "C'est fou qu'ils aient réussi à faire passer cela"

Le ton est donné alors que ce format pourrait permettre au club parisien de venir chercher le titre sur un match. Qu'en sera-t-il en effet de l'enjeu et de l'intensité des matchs de la saison régulière entre ces deux équipes avec des cartes rebattues sur trois jours ? Sonia Bompastor aborde la saison avec les mêmes ambitions mais pas la même gestion au regard de ce format : "C'est une nouvelle formule. On s'adapte, les play-offs vont forcément modifier notre manière de fonctionner avec notre effectif. Ce qui ne changera pas, c'est la volonté de rester devant du début à la fin du championnat mais bien évidemment face à nous il y aura des adversaires et de la concurrence. On a envie de faire la course en tête. Et il y aura le money-time, avec ces play-offs et c'est là aussi où il faudra être décisif. Ces play-offs nous donnent un droit à l'erreur. Autant avant on était sur des matchs décisifs face à Paris, et en cas de défaite, cela pouvait être rédhibitoire. S'il y a une défaite, il y a des choses qui peuvent être rattrapées mais le moment décisif, il est au niveau des play-offs".

Fabrice Abriel pour sa part met en balance que les clubs qui sont au dessus, doivent le rester après les play-offs aussi : "Cela dérange les équipes qui ont un plus gros budget et plie le championnat. Pour avoir joué au PSG ou l'OL, je n'aurai pas aimé qu'au bout de 10 mois de travail et que l'on a bien travaillé. Après si on est plus fort, on est plus fort de toute façon. Je ne crois pas que cela change énormément de chose au final parce que le premier rencontre le quatrième. S'il est costaud, il y a une telle différence de points avec un avantage. Cela peut se jouer sur la finale peut-être et la petite finale".

Soubeyrand : "Le championnat, c'est fait avec de la régularité"

Sandrine Soubeyrand, la coach du PFC se montre aussi un peu perplexe : "Il y a un côté un peu coupe après le championnat. Le championnat, c'est fait avec de la régularité. Quand on commence le championnat, on sait que cela va être comme ça. Pour l'avoir connu en tant que joueuse, ce n'est pas le top. C'était alors une forme de mini-championnat. J'aurai peut-être choisi une autre formule mais ce n'est pas moi qui décide. Je pense que le premier et le deuxième doivent être protégés. Je pense que ce n'est pas si simple de finir premier ou deuxième". L'ancienne Juvisienne se souvient du tournoi final organisé durant cinq saisons au début des années 2000. Quatre fois sur cinq, le premier de la saison régulière avait été détrôné de son podium. Juvisy avait perdu la première place et sa participation à la Coupe d'Europe à deux occasions, la récupérant une fois aux dépens de Toulouse. En 2003-2004, Toulouse était passé d'une première place après 22 journées à une quatrième place au tournoi final allant même jusqu'à déclarer forfait pour son déplacement à Juvisy. Cette formule de fin de saison avait alors été stoppée net pour revenir à l'esprit d'un championnat traditionnel. Pour Sonia Bompastor, on s'adapte en y voyant les avantages et les inconvénients : "C'est particulier. Pour moi, je trouve qu'un champion se désigne plus sur la régularité d'un championnat. Cela amène une forme d'attractivité et certains clubs seront impliqués plus longtemps dans le championnat. Il y a aussi des points positifs. Dans chaque formule, il y a du positif et du négatif. C'est plus des sensibilités différentes".

Joseph : "On aurait pu faire un truc du 1er au 8e qui aurait pu donner un attrait"

Un format de play-offs pour rebattre les cartes et redynamiser le championnat, c'est le souhait de la FFF et dont le Président Philippe Diallo se faisait le porte-paroles : "L'introduction de play-offs va donner plus d'attractivité, plus de suspense" déclarait-il à l'ouverture du championnat avant de remercier le diffuseur Canal+ qui propose désormais deux matchs par journée en prime-time et verra outre les 22 journées, deux dates supplémentaires de diffusion. Ce format est-il alors assez ambitieux pour donner un championnat plus attractif ? Pas si sûr au regard des témoignages pour lesquels il est souhaité quant à faire des play-offs, d'aller plus loin pour impliquer plus d'équipes. Sébastien Joseph n'y est pas opposé mais il faudra en tirer les conclusions : "Dans la mentalité sportive, c'est quelque chose qui n'est pas culturel en France. Cela n'est pas forcément choquant lorsque l'on parle de hockey, de basket ou de rugby. La formule play-off en soit ne me dérange pas mais qu'elle se limite à quatre équipes, je trouve cela réducteur. On aurait pu faire un truc du 1er au 8e qui aurait pu donner un attrait au championnat, en se disant si on finit 7e ou 6e, on peut aller la chercher pour jouer un adversaire différent. Là, j'ai peur que rapidement les quatre équipes concernées vont le savoir. Il faut voir, expérimenter, tirer le positif et le négatif".

Sandrine Soubeyrand rejoint le coach dijonnais dans cet état d'esprit : "On aurait peut-être plus concerné un peu plus d'équipes jusqu'au sixième pour essayer de faire 3vs6 et 4vs5, ce qui permettrait de concerner un peu plus d'équipes, mettrait un peu plus de piment" tout en évoquant que le cadre est connu et que ce format doit faire ses preuves : "C'est comme ça, du 1er au 4e, on connaît la règle du jeu. Est-ce que cela va changer, je ne sais pas, on verra dans la durée. Cela fait partie du challenge de remettre en jeu la 3e place. Après on peut finir 4e puis finir 1er (sourire). C'est aussi excitant et c'est aussi qui va peut-être changer la donne ou bien ce sera 1er et 2e en finale et cela ne changera rien. Il faut essayer quelque chose. L'objectif est de faire aussi bien à la fin du championnat régulier et se requalifier. On sait que ce sera compliqué. On l'a fait deux fois".

Mortel : "On a des joueuses en contrat de travail avec cinq semaines de congés mais ensuite que leur propose-t-on ?"

L'entraîneur de Fleury y voit un intérêt alors que son équipe tourne chaque saison aux abords de cette quatrième place pour laquelle, il n'y a qu'un classement honorifique. Cela permet d'ouvrir les enjeux du championnat à plus d'équipes : "J'estime qu'à part les deux promus qui auront certainement un objectif lointain de se maintenir dans un premier temps et d'embellir ensuite leur saison. Les autres équipes, il faut qu'elles aient l'ambition de concurrencer, d'aller essayer de toucher cette 4e place disponible que l'on a pu avoir sur les deux dernières saisons mais sur laquelle d'autres équipes peuvent prétendre aller chercher. On sait qu'à la fin du championnat, en étant quatrième, ce championnat ne sera pas terminé, ni premier, ni deuxième, ni troisième. Il y aura un nouveau challenge avec celui qui aura mieux préparer cette phase finale, sur la fraîcheur physique, sur la réception avec l'avantage. Il faudra encore continuer au mois de mai avec des enjeux. C'est la différence".

Avec ce nouveau format, le championnat régulier se terminera dès le mercredi 8 mai. Une date précoce alors que la saison ne reprendra ensuite que quatre mois plus tard, ce qui n'est pas sans conséquence pour un championnat qui se professionnalise. L'entraîneur stéphanois Laurent Mortel alerte d'ailleurs sur les conséquences pour les joueuses salariées à temps plein mais avec plusieurs mois sans compétition : "On peut poser la question des décideurs car on finit le 8 mai. On a des joueuses en contrat de travail avec cinq semaines de congés mais ensuite que leur propose-t-on ? C'est une vraie problématique. Comment va-t-on octroyer ces cinq semaines ? On est habitué à laisser 2 à 3 semaines l'été. Comment va-t-on trouver la motivation ? Les play-offs vont concerner quatre équipes. C'est bien aussi de basculer sur ces matchs rapprochés, le football féminin en a besoin. Je milite pour un championnat à 14 équipes. Les play-offs concernent quatre équipes et les plus gros, donc je n'en vois pas l'intérêt. Soyons courageux jusqu'au bout si l'on veut afficher une différence de niveau, la France est parfois sclérosée dans ces décisions. On avait qu'à faire un championnat à 8 et un championnat à 6 qui permettaient peut-être ensuite de faire des play-offs différents. Au moins les meilleurs se rencontrent et c'est peut-être plus courageux. On nous dit qu'il n'y a pas de dates. Mais on peut jouer le mercredi. C'est très bien d'essayer de nouvelles choses mais faites un audit avec les coachs, les gens de terrain, les capitaines, les clubs de D2 et réfléchissez sur quelque chose de plus large".

Chandioux : "Aujourd'hui, dans toutes les structures de D1, on est capable de jouer en semaine"

L'entraîneur montpelliérain Yannick Chandioux milite aussi pour accroître le nombre d'équipes dans les play-offs voire même le championnat : "Je trouve que l'on ne fait pas assez de matchs. Quand on voit l'Espagne, championne du Monde, avec un championnat à 16, et il y a deux ans à 18, je ne vois pas où est le problème des nombreux de matchs. J'aurai été plus loin dans les play-offs avec six équipes, ou à huit comme au basket ou au rugby. Ce sont d'autres configurations et d'autres sports, mais on sait qu'au rugby, on sait qu'il y a beaucoup d'intensité dans les matchs mais ce n'est pas un problème. Aujourd'hui, dans toutes les structures de D1, on est capable de jouer en semaine. On se doit et notre formation est peut-être mise à mal parce que les jeunes joueuses françaises et les bonnes jeunes joueuses ne jouent pas beaucoup. Plus de matchs, cela nous pousse à les faire jouer, ça nous oblige même".

Même tonalité dans les propos de Amandine Miquel qui coache les Rémoises : "Je m'adapte à ce que l'on propose. Je ne suis pas personnellement emballée, cela peut mettre effectivement un petit challenge d'être dans les quatre premiers. Mais cela peut rebattre les cartes pour ces quatre équipes-là mais je suis un peu embêtée pour les autres équipes qui au 8 mai n'ont plus rien à faire, et auront joué des mercredis, des matchs rapprochés. On se plaignait qu'il y avait des trous mais on arrive jamais à trouver un juste milieu. Passer de championnat gruyère à championnat surchargé. Je pense qu'il manque de situations où l'on regroupe les vrais acteurs du football féminin, les coachs, les capitaines avec la Fédération pour prendre des choix ensemble, des décisions ensemble. Les décisions sont souvent loin de nos revendications".

Lair : "C'est loin de résoudre de tous les problèmes"

Le resserrement de la D2 à un groupe unique de 12 équipes, l'arrivée de la Ligue professionnelle doivent être des leviers pour repenser de manière plus large le format du championnat. Avec Bordeaux aujourd'hui mais un vécu dans différents clubs, Patrice Lair trouve que cette disposition cache les vrais problèmes de l'attractivité et du développement de la D1 : "Il faut que l'on est plus de présidents investis dans le football féminin et que l'on ait plus d'équipes dans le championnat. Ce sera réglé. Le coup des play-offs, cela me fait rigoler. C'est juste un petit truc pour changer le train-train quotidien. Aujourd'hui on ne sera pas concerné. C'est loin de résoudre de tous les problèmes. Il y a d'autres problèmes avant, redonner goût avec plus d'équipes, des meilleures conditions et surtout des moyens plus costauds pour les équipes féminines. Aujourd'hui ce n'est pas le cas. Je suis pas forcément favorable à ces play-offs".

Rachel Saïdi fraîchement promue en D1 aspirerait aussi à un élargissement : "On aurait voulu voir grimper le groupe de D1 à 14 équipes. J'aimerai bien à 14 équipes parce que le match de Coupe de France, c'est aléatoire. Quand on avance dans notre timing, on est un peu sur notre fin. L'avantage, cette année est qu'ils ont réussi à requantifier le calendrier, on a moins de trou. Par contre, on finit très tôt. Cela a été la première saison où elles ont eu beaucoup de vacances. Cela a été difficile aussi dans le programme individuel. C'est même perturbant pour elles".


Joseph : "J'aurai préféré que la D1 passe à 14 plutôt que de mettre des play-offs"

La prochaine étape mériterait certainement un passage à 14 équipes car dorénavant jouer en semaine ne devrait plus être un problème tout comme au fil des saisons une plus grande concurrence avec la D2 plus compétitive. L'entraîneur du DFCO abonde dans ce sens en reprenant les différents arguments : "Le resserrement de la D2, cela était nécessaire pour faire évoluer le niveau de la D2 et forcément les équipes qui vont monter. Personnellement, j'aurai préféré que la D1 passe à 14 plutôt que de mettre des play-offs qui vont concerner que quatre équipes qui sont des équipes déjà concernées par la Ligue des Champions, par des parcours assez longs en Coupe de France. Cela engendre si on n'est pas dans les quatre premiers une trêve assez longue et parfois compliquée à gérer. Si on finit entre 5 et 8, on se fera nos play-offs à nous pour gérer cette trêve compliquée". Rachel Saïdi qui connait bien les deux divisions complète ces propos : "C'est top le groupe unique en D2 dans la mesure où les équipes de D2 vont disputer un championnat plus serré, plus difficile. Les joueuses seront confrontées aux mêmes difficultés que les joueuses de D1. un championnat relevé, des conditions de voyage, de transport. La passerelle dans ce championnat de D1 sera peut-être plus facile. Les joueuses sont dans des vraies conditions de travail, il n'y a aucune excuse. Il y a une réelle volonté de les voir évoluer, cela va élever le niveau du championnat".

En dehors des quatre premiers qui auront une semaine de plus de compétition, les 8 autres formations devront s'interroger sur la gestion des mois de mai et juin : "Il sera nécessaire aux équipes concernées de la 5e à la 8e/9e places d'organiser quelque chose. Après on sait pertinent quand cela n'est pas officiel, qui n'y a pas la même intensité. Il faut voir" conclut le technicien de Dijon.

A l'instar de ce qui est organisé dans les autres pays (voir ci-dessous), le devenir des compétitions fédérales méritera après cette saison de mener une réflexion plus poussée. Pour cela, il faut bien sûr avoir de l'attractivité, de la compétitivité mais aussi une plus grande densité de rencontres que ce soit pour les sportives mais aussi la médiatisation, les supporters. L'arrivée d'une Ligue professionnelle doit aussi amener à prendre en considération l'activité professionnelle des joueuses à temps plein.

Ailleurs en Europe

ESPAGNE (38 dates) : 16 équipes - Championnat du 15 septembre au 16 juin + Coupe de la Reine + Supercoupe féminine à 4 équipes (30 journées de championnat + 6 tours de coupe + 2 dates de supercoupe)
ANGLETERRE (36 dates) : 12 équipes - Championnat du 1er octobre au 18 mai + FA Cup + FA Women's League Cup + Community Shield (Supercoupe) (22 journées de championnat + 13 tours de coupe + 1 date de supercoupe)
ITALIE (35 dates) : 10 équipes - Championnat régulier du 16 septembre au 18 février + 2e phase avec deux groupes de 5 équipes du 16 mars au 19 mai + Coupe d'Italie + Supercoupe (28 journées de championnat + 6 tours de coupe + 1 date de supercoupe)
DANEMARK (33 dates) : 10 équipes - Championnat régulier du 25 août au 16 décembre + 2e phase du 23 mars au 9 juin + Coupe du Danemark (28 journées de championnat + 5 tours de coupe)
NORVÈGE (32 dates) : 10 équipes (3 confrontations/Nouveauté) - Championnat du 25 mars au 18 novembre + Coupe de Norvège (27 journées de championnat + 5 tours de coupe)
SUÈDE (31 dates) : 14 équipes - Championnat du 24 mars au 11 novembre + Coupe de Suède + Supercoupe (26 journées de championnat + 5 tours de coupe)
FRANCE (30 dates) : 12 équipes - Championnat du 15 septembre au 8 mai + 2 dates de play-offs + Coupe de France + Trophée des Championnes (22 journées de championnat + 5 tours de coupe + 1 date de supercoupe)
ALLEMAGNE (28 dates) : 12 équipes - Championnat du 15 septembre au 20 mai + Coupe d'Allemagne + Supercoupe (22 journées de championnat + 5 tours de coupe + 1 date de supercoupe)
PAYS-BAS (28 dates) : 12 équipes - Championnat du 8 septembre au 10 mai + Coupe des Pays-Bas + Supercoupe (22 journées de championnat + 5 tours de coupe + 1 date de Supercoupe)

Samedi 30 Septembre 2023
Sebastien Duret

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