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Algarve Cup - Gaëtane THINEY : « Il y a quelques années, on ne pouvait pas s’inventer ce vécu »

Double buteuse contre le Japon ce lundi, Gaëtane Thiney évoque « l’expérience » quand elle décrypte la victoire des Bleues contre le Japon lors du troisième match de l’Algarve Cup.



Gaëtane Thiney n'avait plus marqué depuis le match contre la Finlande en septembre dernier (Photo : Antonio Mesa/FFF)
Gaëtane Thiney n'avait plus marqué depuis le match contre la Finlande en septembre dernier (Photo : Antonio Mesa/FFF)
Le match du Japon
Elles nous ont mises en difficulté. On a changé de philosophie en deuxième mi-temps en allant les chercher un peu plus haut. En première période, en restant bas, on perdait beaucoup d’énergie car elles possèdent une telle qualité technique qu’elles peuvent nous faire courir pendant longtemps. Il fallait trouver une autre solution. Et la solution, c’était d’aller les presser plus haut. C’était la bonne solution puisqu’on a gagné mais c’est toujours difficile d’affronter le Japon.

La capacité de réaction
C’est peut-être aussi l’expérience car on a déjà perdu contre le Japon. On a fait preuve d’une belle capacité de réaction aujourd’hui mais il faut continuer à engranger de l’expérience dans les gros matches. Il y a encore un gros match qui arrive contre une grande nation. C’est très bien pour notre préparation. Je ne parle pas de la Coupe du monde parce que ce sera vraiment un autre contexte.

Pas de but depuis septembre en Bleue
La priorité, c’était la victoire mais ça fait plaisir de marquer je suis attaquante/milieu offensive. J’aime marquer, faire marquer mais je ne suis pas obnubilée par les stats.

"Noël le Graët nous a donné beaucoup d’envie, de motivation"

L’expérience
On franchit des paliers chaque année. Je reviens encore sur l’expérience mais on ne peut pas inventer ce que l’on n’a pas. Il y a quelques années, on ne pouvait pas s’inventer ce vécu. Aujourd’hui, c’est le fruit de tout ça, le travail au quotidien, le travail des clubs. On est mieux parce que tous les clubs en France se structurent. C’est aussi bénéfique pour l’équipe de France. Psychologiquement, on est désormais capable de réagir et de s’adapter à des situations que l’on a déjà vécues.

La Coupe du monde
On est configuration Coupe du monde. Nous avons une troisième kiné car c’est une compétition qui nous fait dépenser beaucoup d’énergie parce que les matches sont rapprochés, il nous faut récupérer, faire des soins. La Coupe du monde eSt dans un petit coin de la tête mais il y a beaucoup d’objectifs pour chacune des joueuses avant d’aller au Canada. Il y a la finale de la Coupe de France, la finale de la Champion’s League, le championnat et j’ai aussi des objectifs de progression avec Juvisy parce que j’ai envie que l’on finisse troisième.

La présence de Noël le Graët
Ce n’est pas étonnant. Je suis très contente que le président soit venu. J’ai l'occasion de le voir de temps en temps à la Fédération. Il nous apporte beaucoup de soutien. Ce matin, il nous a parlé et nous a montré qu’il était derrière nous comme il l’a toujours fait depuis qu’il est président. Il nous a donné beaucoup d’envie, de motivation. Les feux sont au vert. A nous de travailler.

Son duo avec Eugénie Le Sommer
On enchaîne les matches, on se trouve de mieux en mieux. C’est une joueuse très mobile, j’essaye de la mettre dans les meilleures conditions pour qu’elle puisse marquer. On essaye d’être complémentaire au maximum pour que ce soit bien pour l’équipe de France. Après, il y a plein d’autres attaquantes dans ce groupe france. C’est difficile de faire une compétition avec seulement deux attaquantes. Tout le monde se sent concerné et c’est bien.

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Amandine HENRY : "J’espère que ça va bien se terminer."

« On a beaucoup couru (rires). On avait un bloc un peu trop bas en première mi-temps, on galérait pour récupérer le ballon. Le coach nous a ensuite de demander presser cette équipe du Japon car on n’avait plus rien à perdre, ça a été bénéfique puisqu’on marque trois buts. Le fait de marquer très tôt a prouvé que le coach avait raison : il fallait aller les presser, jouer plus haut. On savait que si on mettait plus d’impact physique, elle serait plus embêtées car elles aiment bien toucher le ballon. Depuis six mois, je trouve qu’on a progressé au niveau tactique et mental, on sait que nous avons les capacités et toutes les joueuses ont les qualités pour évoluer au top niveau. Cela faisait plusieurs années que nous n’étions plus à l’Algarve, la Fédération Française a poussé pour qu’on y retourne. On arrive en finale et j’espère que ça va bien se terminer. »

Mardi 10 Mars 2015

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