Bleues - FRANCE - BRÉSIL : Et à la fin, c’est encore Wendie…

Il est de ces histoires que les plus grands auteurs auraient rêvé imaginer. Ces scénarii que les plus grands réalisateurs auraient trouvé farfelus. Rendre le peu commun ordinaire, c’est l’immensité de la tâche réalisée par Wendie Renard. Depuis de nombreuses saisons, et encore une fois ce soir. « C’est une victoire qui fait du bien, importante pour nous. Ça n’a pas été simple, il y a eu beaucoup de solidarité, minute après minute, même après le but encaissé, on a fait preuve de beaucoup de sang- froid et j’ai réussi à marquer ce but qui nous a délivré », se réjouissait l’héroïne tricolore.

Dans un match que les Bleues avaient entamé par le bon bout, lancées par le but d’Eugénie Le Sommer à la 17ème, les joueuses d’Hervé Renard ont ensuite connu quelques sueurs froides, après l’égalisation de Debinha qui a permis à la Seleçao de revenir à hauteur. S’en sont suivi 25 minutes de débats équilibrés, où les deux équipes semblent en mesure de faire la différence.

C’est à ce moment qu’une sauveuse nommée Renard a surgi. La suite, c’est encore ses coéquipières qui le racontent le mieux : « Elle nous délivre avec un but de la tête sur un super corner de Selma (Bacha) » raconte Grace Geyoro. « Je suis contente que ce soit moi qui lui donne la passe décisive sur ce corner, et qu’elle place ce sacré coup de tête » raconte justement la même Selma Bacha. « Elle a l’habitude de nous délivrer, souvent de la tête et souvent sur corner. Je suis super contente pour nous et pour elle » ajoute Kadidiatou Diani.

Débloquer les rencontres, une habitude que lui reconnaît Kenza Dali, l’ailière des Bleues : « Je connais Wendie (Renard) depuis que j’ai 16 ans. Je n’ai jamais douté d’elle, elle répond toujours présente dans les grands rendez-vous ». Importance confirmée par Hervé Renard après la rencontre : « Wendie est la leader de l’équipe. En plus, elle est souvent efficace, elle marque beaucoup, donc si elle n’avait pas été capable de jouer (ce samedi) ça n’aurait sûrement pas été le même résultat ».

Et c’est peu dire que le cheminement jusqu’à cette 83ème minute, et ce but, a été semé d’embûches. Rares ont été les semaines aussi agitées que celle que vient de vivre la capitaine. Contrariée par la désillusion concédée par les Bleues face à la Jamaïque la semaine passée, la défenseure lyonnaise ressentait même une douleur au mollet gauche dans la foulée de la rencontre.

Ce samedi, à l’issue de cette rencontre, le ton est tout autre, les inquiétudes balayées et les sourires retrouvés : « Tout va bien. Tout s’est bien passé ce soir, j’ai eu de bonnes sensations. C’était un peu un peu dur physiquement parce que j’ai eu assez peu de séances collectives. Mais le principal c’est que ça ait tenu ». Et c’est tout une équipe qui s’en réjouit.