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Bleues – Philippe BERGERÔO : « C’est leur victoire »

Philippe Bergerôo est revenu en détails sur la victoire de son équipe face à la République Tchèque (2-0). Le débrief du nouveau coach des Bleues.



"Mentalement, ce succès va leur faire du bien", a expliqué Philippe Bergeroo (Photo : FFF)
"Mentalement, ce succès va leur faire du bien", a expliqué Philippe Bergeroo (Photo : FFF)
La première victoire
« On a travaillé durement pendant quatre jours. Ce soir, c’est avant tout leur victoire et cela récompense le travail effectué. Il est toujours important de gagner ces matches-là. C’est une équipe qui a besoin de beaucoup de confiance. Mentalement, ce succès va leur faire du bien. »

Hormis quinze petites minutes…
« Ce qui a été important, c’est la maîtrise technique collective dont on a fait preuve. C’est une équipe qui doit jouer au ballon, qui est capable de développer du jeu. Et on l’a vu ce soir. On s’attendait à un match difficile parce que les Tchèque ne sont pas beaucoup sorties et puis il y avait de grands gabarits en face. On avait donc décidé de ne pas passer par l’axe et de jouer sur les côtés. Je suis très satisfait du comportement des joueuses. On a retrouvé, en quatre jours, ce que l’on avait travaillé à l’entraînement. C’est une chose très importante et très respectable. Nous avons eu 15 minutes difficiles en seconde période parce que les Tchèques ont commencé à presser. Dans la tête, cela devenait compliqué parce qu’on ne gagnait que 1 à 0 alors que nous nous étions procurés énormément d’occasions auparavant. Mais, mis à part ces 15 premières minutes, nous avons eu la mainmise sur la rencontre. »

Qualité de la dernière passe
« Si on avait pu tuer ce match, on l’aurait fait (rires). On a eu énormément d’occasions, il nous a manqué de la qualité dans la dernière passe. Il y a deux ou trois contres où il suffisait de mettre le ballon au deuxième poteau pour marquer et je crois qu’il va falloir travailler l’animation offensive. Mais ce qui est important, c’est le travail collectif qui a été réalisé et le nombre d’occasions que l’on s’est créé. »

La charnière centrale
« Je voulais essayer Sabrina Delannoy en charnière centrale (ndlr : à la place de Laura Georges) parce qu’elle n’a pas beaucoup joué. Je lui ai donné sa chance et elle a fait un très très bon match, elle est très intéressante au niveau de la remontée du ballon et sur l’animation offensive. Dans ma philosophie de jeu, j’aimerai que l’on reparte des centraux. Je ne veux pas qu’on cherche « profond » directement. On a mis des schémas en place pour remonter ce ballon des centrales. »

Louisa Necib à gauche
« J’ai repositionné Louisa (Necib) à gauche. Je me suis aperçu que, plus elle était près du but, plus elle pouvait amener sa technicité. Ce qui est important, ce sont les décalages qu’on arrive à faire avec elle. Elle est capable de garder le ballon, de rentrer balle au pied mais elle est aussi capable de donner le ballon dans son dos pour Jessica (Houara). »

Le duo Abily – Henry
« Au milieu de terrain, j’avais demandé à mon axe central de ne pas monter en même temps. Amandine Henry a effectué un très bon match. Pourquoi je parlais avec Camille Abily ? J’essayais de les repositionner pour qu’elles ne soient pas toutes les deux en position offensive. Quand l’une se projetait vers l’avant, il fallait que l’autre reste devant la défense car je savais que les Tchèques étaient capables de nous contrer. Comme nous n’avions pas fait la différence à la mi-temps, nous n’étions pas à l’abri. »

Les changements
« J’ai essayé de faire rentrer un maximum de joueuses. J’ai sorti Marie-Laure (Delie) parce qu’on a un match mercredi (contre le Kazakhstan). Elodie (Thomis) ne devait faire qu’une mi-temps parce qu’elle avait un bobo à une cheville mais je l’ai un peu plus utilisée. Pour Camille Catala, il était normal qu’elle rentre. Elle a fait une très bonne semaine. Je suis satisfait d’avoir fait rentrer Marina qui méritait qu’on la voit. »

Dafeur et la génération U19
« Je suis concentré sur le présent mais j’estime que c’est aussi mon devoir d’ouvrir la porte à des gamines. Il y a une génération qui arrive derrière. Et elle est exceptionnelle. Ma mission est de faire monter petit à petit ces jeunes pour les aguerrir. La porte est ouverte à tout le monde. Tous les week-ends, nous tournons avec 3 ou 4 adjoints. On a été à Hénin, on a vu Marine (Dafeur) qui a des qualités. Il y a eu des blessures et on l’a fait venir pour qu’elle voie un peu comment ça se passe. »

Lundi 23 Septembre 2013

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