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#FIFAWWC - Sam KERR, et la coqueluche de l’AUSTRALIE a fait son retour…

Entrée à la 82e minute du huitième de finale entre l’Australie et le Danemark, remporté par les Matildas (2-0), l’attaquante Sam Kerr a fait ses premiers pas dans cette Coupe du monde. Une apparition attendue depuis des semaines par tout un pays, et cela s’est ressenti, tout au long de la soirée au stade Olympique de Sydney.



Sam Kerr blessée depuis le début du tournoi a fait son retour (photo FIFA WWC)
Sam Kerr blessée depuis le début du tournoi a fait son retour (photo FIFA WWC)
Dans une enceinte pourtant déjà étincelante, tout de jaune vêtue, depuis le début de la rencontre face au Danemark, sa simple apparition sur le terrain d’échauffement au bord de la pelouse autour de l’heure de jeu a créé un petit sursaut dans la tribune adjacente. De quoi préfigurer le déluge de cris et d’encouragements qui allait suivre, quelques minutes plus tard, lorsqu’elle est apparue sur les écrans géants du stade olympique de Sydney pour terminer, cette fois avec son maillot sur le dos, sa préparation pour entrer en jeu.

Retenue hors des terrains par un mollet douloureux

Voilà des semaines que l’Australie tout entière suivait, au jour le jour, le feuilleton Sam Kerr dans cette Coupe du monde. Pour leur grande compétition à domicile, les Matildas étaient privées, depuis le premier match, de leur joueuse la plus populaire, et celle aussi qui, au-delà de son statut de capitaine, leur apporte le plus sur le terrain.

Une vilaine blessure à un mollet a retenu, toute la phase de poule, la numéro 20 hors des pelouses, et alors qu’avant le dernier match crucial du premier tour face au Canada (4-0), la joueuse de Chelsea avait annoncé qu’elle pourrait jouer, cela n’avait finalement pas été le cas. Sam Kerr en Australie, c’est l’équivalent de Kylian Mbappé, voire même Zinédine Zidane, en France. Une sommité, avec le record de 62 buts au compteur en sélection, et cela explique donc pourquoi elle était si attendue ce lundi dans ce match couperet.

"C’est effrayant pour toutes les autres équipes de savoir qu’elle revient"

Pernille Harder et Sam Kerr (photo FIFA WWC)
Pernille Harder et Sam Kerr (photo FIFA WWC)
Alors que leur équipe était déjà à l’abri, grâce à des buts de Foord puis Raso, qui ont pris le relais sur le front de l’attaque, les supporters australiens n’ont pas retenu leur joie au moment de voir Kerr entrer sur la pelouse, créant un véritable vacarme, aussi voire même plus soutenu que sur les deux réalisations du jour.

"Elle nous a manqué pour les premiers matches donc son retour c’est quelque chose de grand, c’est motivant pour nous et plutôt effrayant pour les équipes en face", a estimé la milieu de terrain Katrina Gorry en zone mixte, rapidement rejointe par celle qui ne cesse de détruire les défenses adverses de match en match dans ce Mondial, la buteuse Caitlyn Foord : "C’est incroyable pour nous de l’avoir de retour, forcément, le capitaine motive l’équipe, mais on est très contente de la voir de retour on profite de son expérience et c’est effrayant, je pense, pour toutes les autres équipes de savoir qu’elle revient, on va construire là-dessus".

"C’est une joueuse de classe mondiale, c’est une très bonne finisseuse, elle est très rapide, elle prend bien la profondeur, joue très bien les duels, elle est partout devant, si ce n’est pas la meilleure avant-centre du monde, elle fait partie du gotha", a confirmé Signe Bruun, l’ex-parisienne et lyonnaise, au sortir du match. "La façon dont le public l’a reçue aujourd’hui montre à quel point elle importante pour l’équipe et pour le pays", a justement indiqué la future joueuse du Real Madrid.

Titulaire lors du quart de finale ?

Dans les faits, l’entrée de Kerr n’a pas bouleversé les choses, mais le stade s’est enflammé sur sa seule accélération du match, à la 87e minute. Une action qu’elle a conclu d’une frappe hors cadre : "Elle l’a un peu loupée non ?", se moquait gentiment la numéro 10 des Matildas Emily Van Egmond dans les travées du stade olympique.

"Je suis si heureuse et si fière de la voir de retour, en tant que coéquipière mais aussi en tant qu’amie, je ne pourrai pas être plus heureuse pour elle. On a besoin d’elle, c’est notre leader, une arme pour nous, celle qui peut faire basculer les matches et comme je l’ai dit, de la voir s’ajouter à l’arsenal dont on dispose déjà, c’est plutôt bon signe pour la suite", a conclu Van Egmond. La suite justement, ce sera peut-être l’équipe de France, en quart de finale samedi.

Sera-t-elle apte à débuter ? "Je ne sais pas, je ne sais même pas quand c'est", disait-elle goguenarde à la presse en zone mixte. "J’ai un plan, le préparateur physique a un plan, je vais le suivre et on verra". Espérons, pour ses prochaines adversaires, que la menace rôdera le moins de temps possible près de leur surface.

Lundi 7 Août 2023
Vincent Roussel, à Sydney

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