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Sandrine Soubeyrand : "On a manqué de stabilité défensive"

La capitaine des Bleues évoque les différences entre la France et les meilleures équipes après les difficultés défensives rencontrées.



Bruno Bini et Sandrine Soubeyrand lors des changements à la 32e minute (photo : Eric Baledent)
Bruno Bini et Sandrine Soubeyrand lors des changements à la 32e minute (photo : Eric Baledent)
Etiez-vous démobilisées après votre élimination en demi-finale ?
On est surtout fatiguée, c'était quand même compliqué de jouer 2 jours après un match même si on avait envie de gagner. Je ne dirais pas qu'on était démobilisé car on était concentré. On avait le ballon mais on n'a pas été percutante dans la zone de finition.

Vous perdez aussi deux joueuses à la demi-heure de jeu.

Ca fait partie du jeu. C'est vrai que c'était un peu compliqué après parce que cela nous a obligé à changer de joueuses et d'organisation. Mais ce qui nous manqué c'est de la fraîcheur physique. On a été trop stériles. On a manqué de profondeur, de changements de rythme, de percussion. C'est bien d'avoir le ballon mais à un moment il faut concrétiser par quelque chose et on n'a pas su trouver les solutions

Il y a de la déception ne pas décrocher une médaille ?
Oui, il faut pas se voiler la face. Ca aurait été plus sympa d'aller serrer les mains au dessus et d'être sous les confetti. Mais, quatrième avant de partir en Allemagne, on n'y aurait pas cru. Là on a appris et l'expérience en plus, on tirera le bilan plus tard, mais à chaud, je pense qu'on a fait un beau parcours. Cela aura été une belle aventure, on se qualifie pour les Jeux Olympiques. Cela sera une belle aventure à vivre l'année prochaine. On aurait aimé finir 3e mais j'espère que la sélection arrivera à mettre un titre au palmarès assez rapidement. En jouant comme cela, il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas.

La France a de nouveau été en difficulté défensivement.
Une équipe, çà se construit. Si on doit faire le bilan, on a pris des débuts, on a manqué de stabilité défensive, aujourd'hui encore. Pour la confiance de l'équipe, on sentait un peu de fébrilité, et quand on sent de la fébrilité derrière, on a plus de mal à enchaîner derrière. Je ne sais pas si de la fatigue, mais c'est un des secteurs, sur lequel il faudra beaucoup travailler. La Suède n'a pas été beaucoup en difficulté dans ce domaine. Dans le jeu, elles ne sont pas inventives mais solides et sérieuses. Nous on manque de solidité défensive et après devant on a eu beaucoup de solutions mais parfois par précipitation ou des mauvais choix, on n'a pas su se montrer décisives dans la surface. C'est un travail de l'ensemble de l'équipe. Quand je vois le travail défensif que fait Lotta Schelin sur notre première relance, nous a eu du mal à mettre de l'impact sur leurs premières relances. On prend le premier but sur une relance de derrière, alors que nous n'avions très peu de temps. Il faut que l'on s'habitue au très haut niveau et cela commence aussi par le travail de défense des attaquantes. Ce jeu-là, c'est celui des équipes nordiques, des Etats-Unis, de l'Allemagne, nous ils font que l'on passe ce cap là, les attaquantes ce n'est pas fait que pour attaquer. Toutes les équipes, comme les garçons avec l'Espagne, ont leur attaquant qui fait jouer pour permettre la récupération plus haute. Un moment où un autre, on peut y arriver.

Sébastien Duret
à Sinsheim

Samedi 16 Juillet 2011
Sebastien Duret


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