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Bérangère Sapowicz : "Cela servira pour la suite"

Après la défaite face à l'Allemagne, la gardienne des Bleues revient sur cette rencontre devant près de 50 000 spectateurs.



Bérangère Sapowicz : "Cela servira pour la suite"
Après ce match face à l’Allemagne, et une bonne réaction des Bleues en seconde période, la défaite est-elle digérée ?
La bonne réaction nous aide malgré la défaite. La bonne prestation de l’équipe facilite le travail de "deuil" de ce match-là et permet de vite se tourner sur le quart. C’est aussi la chose importante pour mieux se concentrer sur la suite

Comment as-tu vécu le soutien du public allemand ? Cela a-t-il été impressionnant ?
Tout le monde était derrière les Allemandes, même si au début, je n’avais trop l’impression que l’on entendait les supporters. Mais au fur et à mesure du match, où l’on n’arrivait pas à mettre le pied sur le ballon et alors que les Allemandes progressaient de plus en plus, on a senti le public derrière son équipe et après elles ont marqué leurs deux buts. Le public les a encore plus poussées. C’est impressionnant quand même, ça change de ce qui se passe en France.

Sapowicz a connu sa première défaite en Bleue (photos : Eric Baledent)
Sapowicz a connu sa première défaite en Bleue (photos : Eric Baledent)
Wendie avouait hier qu’il avait été difficile de communiquer…
C’était très dur. Déjà sur le premier but, où elle pense que je vais sortir alors qu’en fait ce n’était pas du tout le cas. C’est le jeu, il y avait plein de bruits, il faut faire avec, mais ce n’était pas une chose facile.

Ce genre de situation est aussi une bonne expérience ?
Oui et il nous faut trouver des codes, apprendre le métier. Nous n’avons pas l’habitude en France. Cela s’est produit-là, il faut trouver d’autres codes, d’autres signaux pour savoir quand j’y vais, ou je n’y vais pas. Cela servira pour la suite.

Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de ce match, dont une bonne réaction des Bleues

Quand on pose le ballon, on arrive à savoir où se situe l’adversaire pour trouver les failles. On n’a pas eu peur mais on avait la pression, car si on perdait le ballon, derrière cela pouvait faire but parce que c’était l’Allemagne alors qu’avec les autres équipes, c’était moindre. Le ballon nous « brûle » un peu plus les pieds et on ne prend pas assez le temps de voir où se situent nos partenaires.

Concernant le penalty, avec le recul, comment revois-tu cette situation ?
J’ai plusieurs choses dans ma tête. Je me suis levée ce matin en me demandant qu’est ce qui s’était passé, tu as pris un carton rouge, tu aurais pu faire autre chose ? Du coup, j’ai sauté sur l’ordinateur pour revoir les images. Je décide de sortir et j’y vais à fond, après elles jouent bien le jeu en laissant traîner ses jambes et après je l’accroche, il n’y a pas photo. Il y a penalty. Après le carton rouge qui va avec, cela est peut être un peu sévère. C’est comme ça, et je ne suis pas sûre qu’en restant sur ma ligne, j’aurai pu faire mieux. Après je ne voulais pas quitter le terrain et j’ai demandé à la quatrième arbitre qui avait pris le carton ! Maintenant je vais prendre la sanction comme elle va arriver. Cécé (NDLR : Céline Deville) ira dans les buts, et chacune des gardiennes a ses qualités, si c’est Laëtitia qui doit rentrer, il n’y a pas de soucis non plus. Entre moi et elles, il y a une confiance mutuelle.

Mercredi 6 Juillet 2011
Sebastien Duret


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