Footofeminin.fr : le football au féminin
Footofeminin.fr

Footofeminin.fr : le football au féminin

Coupe de France - Gérard PRÊCHEUR (Lyon) : "Cela aurait été une injustice totale"

L'entraîneur lyonnais est revenu sur la victoire, regrettant la stratégie parisienne en seconde période, mais avant tout satisfait d'avoir su gagner ce match difficilement, tout en voulant faire du jeu.



Gérard Prêcheur a préféré laisser son onze jusqu'au bout (photo Ligue Bretagne)
Gérard Prêcheur a préféré laisser son onze jusqu'au bout (photo Ligue Bretagne)
Et de deux pour cette saison. Un titre difficile à obtenir ?
Je l'avais annoncé que ce serait le match le plus difficile sur les trois. C'est un match où effectivement on sortait d'une victoire 3-0 et il y avait le risque un peu la tête à Cardiff, ce qui n'a pas été le cas. Il y avait beaucoup d'engagements, d'intensité dès le départ. Un vrai match de Coupe. Il y a Cristiane qui nous met un but superbe, bravo, il n'y a rien dire. Cela me fait penser au but de Marie-Laure Delie nous met au match aller. Derrière, on a une très bonne réaction des Lyonnaises qui ont poussé, qui ont réussi à égaliser.
Après il y a eu une grosse surprise en deuxième période puisque dès la première minute, Paris joue les tirs au but. Elles jouent derrière. J'étais très surpris. Nous, on joue l'offensive. J'étais très confiant de ce fait mais il fallait rester vigilent pour ne pas prendre un but en contre. On l'avait pris au bout de 7 minutes de jeu, j'ai donné deux trois consignes restrictives à ma ligne arrière. On n'a pas réussi à mettre le but dans cette deuxième période. La victoire est belle, je n'avais vraiment qu'une peur, cela aurait été une injustice totale si la stratégie de Paris avait marché de jouer les tirs au but dès la 46e minute.

Beaucoup de satisfaction pour résumer ?
Je suis vraiment content pour les joueuses. Elles ont fait un bon match, elles ont été bien mentalement, bien physiquement. On a bien fini le match quoi qu'en pense notre adversaire. Je suis content pour le public également. Notre jeu a donné l'engouement, a permis l'adhésion du public, cela veut dire que l'on a un jeu attractif. Je suis content que l'équipe qui joue l'offensive, je suis capable d'être un technicien et de faire abstraction de mon poste d'entraîneur à Lyon. Je suis venu à Lyon pour proposer un football offensif et attractif et je suis content que ce football-là gagne ce soir.

"Le petit facteur de réussite était avec nous"

Pourquoi n'avez-vous fait aucun changement ?
Parce que c'est trop dur. Moi je veux bien. Si vous me dites qui je sors, je veux bien vous faire une proposition. Il y a un tel rythme.
Il faut déjà savoir qu'il y a Pauline Bremer, Alex Morgan et Delphine Cascarino qui sont blessées. On a déjà trois joueuses de percussion qui ne sont pas sur la feuille. Après sur le plan offensif, c'est pour faire un apport offensif. Patrice, il a choisi de faire sortir trois attaquantes pour quasiment trois joueuses défensives. Il jouait les tirs au but. Nous, on jouait pour marquer. Sortir qui ? Les trois attaquantes pouvaient marquer à tout moment. Je me voyais pas sortir une attaquante, nos deux numéros 10 même si Dzsenifer (Marozsan) n'a pas fait un très bon match aujourd'hui. Une joueuse qui a un talent comme ça, on se dit quand on est entraîneur qu'elle peut réaliser un exploit pour aller chercher la victoire. Camille était bien, on a fait le tour. Si c'était pour sortir un milieu défensif ou une autre joueuse, ce n'était pas évident.

Il reste une finale à jouer...
J'avais dit que celui-là était le plus difficile. Je ne vais pas revenir en arrière, je ne vais pas être une girouette et changer. On est dans une phase positive, le capital confiance, on l'avait, heureusement, on a réussi à revenir et à gagner aux tirs au but. Le petit facteur de réussite était avec nous. On va y aller vigilent mais sereinement. Je pense que le PSG, je ne veux pas m'immiscer, mais la pression que revêt ce match pour le PSG, c'est la seule occasion pour eux de sauver leur saison, mais aussi déjà celle de la saison prochaine. Ils ont une pression énorme. Nous, on va pouvoir le préparer sereinement.

A Vannes,
Sébastien Duret


Dimanche 21 Mai 2017
Sebastien Duret

Dans la même rubrique :