Footofeminin.fr : le football au féminin
Footofeminin.fr

Footofeminin.fr : le football au féminin

Coupe du Monde (Demi) - ANGLETERRE - ETATS-UNIS en trois points clés

Ce mardi se dispute la première demi-finale de la Coupe du monde, entre l'Angleterre et les États-Unis, champions du monde en titre. Une rencontre qui s'annonce équilibrée et disputée entre les deux meilleures attaques et les deux meilleures défenses du tournoi.



Les buts rapides
L'Angleterre et les États-Unis sont les deux meilleures attaques du tournoi, avec 11 et 22 buts inscrits respectivement. Si les championnes du monde en titre ont marqué plus de la moitié de leurs buts lors du premier match face à la Thaïlande (13-0), l'Angleterre a été plus prolifique depuis le début de la phase de matches à élimination directe, avec six buts inscrits contre quatre.

Mais plus que des attaques en verve, les deux équipes ont commun d'avoir réussi depuis le début du tournoi à trouver rapidement le fond des filets adverses. Sur un total de dix matches pour les deux équipes, neuf buts ont été inscrits dans le premier quart d'heure, seule la rencontre entre l'Angleterre et l'Argentine ayant été plus longue à se décanter. Les deux équipes cont inscrit 56% des buts marqués dans le premier quart d'heure (9 sur un total de 16) et ont plutôt logiquement toujours trouvé la faille en premier. Est-ce qu'un scénario différent fera dérailler l'une d'entre elles ce mardi ?

Le duel : Megan Rapinoe versus Lucy Bronze

Rapinoe devra faire face à Bronze ce mardi soir (photo Eric Baledent/FOF)
Rapinoe devra faire face à Bronze ce mardi soir (photo Eric Baledent/FOF)
Entre deux équipes de grande qualité, les duels à surveiller seront nombreux. Mais aucun ne sera aussi surveillé que celui entre Megan Rapinoe, auteure des quatre buts des États-Unis depuis les huitièmes de finale, et Lucy Bronze, la meilleure latérale droite du monde, aussi solide en défense qu'importante dans son apport offensif. Sur les performances depuis le début de la compétition avantage net à l'Anglaise dans le jeu, car trois des cinq buts inscrits par Rapinoe l'ont été sur coup de pied arrêté, et son influence dans le jeu a été plutôt discrète face à l'Espagne et la France.

Autre duel particulièrement intéressant, celui entre Nikita Parris et Crystal Dunn. Il va s'agir d'un gros test pour la latérale américaine après deux matches en demi-teinte, voire ratés. Elle va devoir monter son niveau d'un cran défensivement pour éviter les débordements de la future Lyonnaise, et devoir compter sur ses coéquipières pour stopper un côté droit anglais très performant avec également les montées de Lucy Bronze. On ajoutera un troisième duel, à distance celui-ci entre deux gardiennes solides, Alyssa Naeher et Karen Bardsley, capables cependant de se montrer fébriles...

Changement de narration ?

D'un côté, une équipe anglaise qui avait échoué en demi-finale il y a quatre et pour sa première apparition dans le dernier carré, sur une (magnifique) tête de Laura Bassett... contre son camp, dans le temps additionnel face au Japon. D'un autre, une équipe états-unienne qui a déjà disputé quatre finales, et n'a jamais terminé hors du podium. Au niveau de l'histoire et de l'expérience, logiquement, avantage championnes du monde en titre.

D'un côté, une équipe anglaise qui a dominé ses deux adversaires en phase finale, le Cameroun et la Norvège, sur le score de 3-0. De l'autre, une équipe américaine qui s'est qualifiée au forceps face au Brésil et à la France sur le score de 2-1 à chaque fois. Au niveau de l'impression laissée lors de la compétition, avantage Angleterre, qui n'a pourtant pas vraiment convaincu, mais a su se montrer efficace et opportuniste pour obtenir des victoires nettes en huitièmes et quarts de finale.

L'avis de FOF

Le duel s'annonce serré entre deux équipes au niveau proche. Les deux meilleures attaques du tournoi sont également les deux meilleures défenses. L'Angleterre n'a plus encaissé de but depuis la première journée et Claire Emslie. Les États-Unis, qui n'avaient pas encaissé de but en phase de poule, en a concédé un contre le Brésil puis la France. Mais avoir la meilleure défense depuis le début de la compétition ne garantit rien comme a pu le vérifier l'Allemagne, qui a encaissé ses deux premiers -et donc derniers- buts du tournoi en quart de finale face à la Suède.

L'Angleterre et les États-Unis possèdent un bilan récent parfaitement équilibré, avec une victoire 1-0 de chaque côté, et un match nul 2-2 lors de la dernière édition de la SheBelieves Cup. Cette demi-finale ne devrait pas proposer autre chose qu'une nouvelle confrontation disputée. Reste à savoir quels secteurs de jeu seront les plus performants ce mardi entre les deux meilleures attaques et défenses de la compétition...


Mardi 2 Juillet 2019
Charlotte Vincelot

Dans la même rubrique :