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#FIFAWWC - « On n’a pas peur » : et maintenant, les PAYS-BAS au révélateur espagnol

Après avoir franchi l’obstacle sud-africain sans briller, les Pays-Bas se retrouvent à nouveau en quart de finale de la Coupe du monde. S’il faudra faire sans Daniëlle Van de Donk face à l’Espagne vendredi prochain, les Bataves s’avancent sans peur vers ce rendez-vous sous forme de gros test pour la sélection d’Andries Jonker.



C’était l’une des grandes surprises de cette Coupe du monde. Et l’Afrique du Sud a été loin d’être ridicule, ce dimanche à Sydney, lors du premier huitième de finale de son histoire, contre les Pays-Bas. Mais il aurait fallu plus de réalisme aux Banyana Banyana pour déstabiliser les Oranje : b[« Nous avions parlé du fait de marquer des buts, spécialement au début du match », ]détaillait l’entraîneure Sud-Africaine Désiree Ellis en conférence de presse, quelques minutes après un dernier adieu émouvant à ses supporters, entre fête et tristesse.

« Nous n’avons pas réussi, et par la suite, nous n’avions plus de jambes pour renverser le match. (En deuxième période) nous étions épuisées et ça s’est vu sur le rythme que nous avons donné au match ». Car le retour des vestiaires a été plus maîtrisé par les Pays-Bas. Si Thembi Kgatlana et les siennes ont réussi à faire travailler Daphne Van Doomselaar jusqu’aux derniers instants du match, c’est finalement une erreur de Swart, pourtant irréprochable en première mi-temps, qui a permis aux Orange, par l’intermédiaire de Beerensteyn, de creuser l’écart.

« Nous avons bien joué, mais nous avons parfois aussi un peu joué contre nous-même. Nous avons fait preuve de beaucoup moins de précision en première mi-temps, et Daphne nous a sauvé en réalisant des arrêts déterminants, » analysait, seulement à moitié satisfait, l’entraîneur néerlandais Andries Jonker.

Van de Donk suspendue

van de Donk manquera le quart de finale (photo FIFA WWC)
van de Donk manquera le quart de finale (photo FIFA WWC)
L’obstacle sud-africain passé, le cap est désormais pointé vers l’Espagne que les Pays-Bas retrouveront le 11 août prochain en quart de finale de cette Coupe du Monde. Une rencontre dont sera privée Daniëlle Van de Donk. La meneuse de jeu de l’Olympique Lyonnais et des Oranje sera suspendue suite à son deuxième avertissement reçu ce dimanche suite à un tacle en retard. Dévastée, la numéro 10 hollandaise était en pleurs à la fin du match : « C’est dur de perdre une joueuse comme ça. Parfois dans le football, vous ne pouvez pas tout contrôler. On va faire avec mais bien sûr on perd beaucoup sans elle », commentait sa partenaire Lineth Beerensteyn.

Andries Jonker a tenté d’observer la situation avec plus d’optimisme : « Elle était très déçue, c’est clair. Mais nous venons avec la conviction que nous pouvons battre n’importe qui, donc ce match ne sera pas le dernier match de Danielle. Elle a des qualités spécifiques dont on a besoin dans cette équipe, et cela va nous manquer. Mais nous avons d’autres joueuses qui peuvent jouer à son poste, donc c’est un puzzle sur lequel on va devoir travailler dans les prochains jours ».

Damaris connaît très bien l'Espagne

Parmi ces joueuses, il y en a une qui connaît très bien l’Espagne. Damaris Egurrola, sa partenaire chez les Fenottes, détentrice de trois nationalités (Américaine, Néerlandaise, Espagnole), ce qui l’a menée aux équipes nationales hispaniques de jeune. Elle sera une source d’information cruciale pour ses partenaires de sélection : « C’est un match qui va être très spécial pour moi, j’ai joué avec presque toutes leurs joueuses, je les connais bien. Je dois me préparer parce que ça va être un match avec beaucoup d’émotions, assez unique, j’ai joué les Coupes du monde U19 et U20 avec elle, j’ai gagné l’Euro jeunes avec elle, mais maintenant je suis fière de jouer avec les Pays-Bas », détaille-t-elle.

La numéro 21 estime qu’il n’y a pas de raison d’avoir une quelconque appréhension à l’approche de cette rencontre, l’objectif demeure le même : « On a peur de personne. On a montré ce qu’on savait faire face à des équipes comme les Etats-Unis, donc on n’est pas intimidées ». Et Jonker de confirmer : « Egurrola connaît très bien les espagnoles, elle nous aidera à les analyser et évidemment je vais parler avec elle. Il n’y a aucune peur à avoir. Notre plan était d’être dans l’avion pour Wellington ce soir (ce dimanche), nous y serons, et nous irons là-bas pour les battre ».
Un avion qu’il ne faudra effectivement pas manquer pour être au rendez-vous d’une rencontre qui promet d’être palpitante face à une équipe d’Espagne sur sa lancée, large vainqueure de la Suisse en 8ème de finale (1-5), et qui promet d’en faire voir de toutes les couleurs aux Oranje.

Quentin Briand (avec Vincent Roussel), à Sydney

Dimanche 6 Août 2023
Quentin Briand, à Sydney

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