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#U20WWC - ESPAGNE et JAPON en lice pour un premier titre mondial

Ce vendredi, l'Espagne et le Japon se retrouvent en finale de la Coupe du monde, une première pour les deux équipes qui auront l'occasion d'obtenir un premier titre mondial. Après la victoire de l'Espagne en poule, les deux équipes partent sur un pied d'égalité pour ce dernier match du tournoi.



Retrouvailles après le match de groupe remporté par l'Espagne (photos FIFA.com)
Retrouvailles après le match de groupe remporté par l'Espagne (photos FIFA.com)
A l'exception des deux premières éditions de la compétition, la finale n'avait jamais opposé deux équipes n'ayant pas atteint la finale. Cependant, l'Espagne tout autant que le Japon ont disputé des finales mondiales à l'échelon inférieur, ainsi qu'au niveau continental. Ce sera également la deuxième fois seulement que la finale oppose deux équipes qui étaient dans le même groupe au départ de la compétition, après 2012 et la victoire des États-Unis face à l'Allemagne (qui avait gagné en poule). C'est en revanche arrivé deux fois chez les moins de 17 ans, en 2012 (France et Corée du Nord), et en 2014 (Japon et... Espagne avec entre autres Fuka Nagano, Moeka Minami, Asato Miyagawa, Patri Guijarro, Carmen Menayo, Aitana Bonmati et Maite Oroz).

Aitana Bonmati, une absence de taille

Expulsée contre la France, la très précieuse milieu de terrain Aitana Bonmati, sélectionnée par Jorge Vilda pour les matches amicaux à venir tout comme Patri Guijarro, ne jouera pas contre le Japon. Il s'agit forcément d'un coup dur pour Pedro Lopez, qui lui avait fait disputer l'intégralité des matches dans cette Coupe du monde. A priori, Maite Oroz prendra sa place au milieu de terrain (son poste naturel), ce qui permettrait à Eva Maria Navarro de débuter sur l'aile, et de présenter un onze de départ toujours très compétitif.

Le manque de turnover à certains postes-clés, ainsi qu'une fin de match à dix contre onze en demi-finale -et ce même si la France n'a pas mis une grosse pression-, pose la question de la fatigue chez certaines joueuses. Pourtant, Pedro Lopez ne devrait pas changer ses plans, et continuer à faire confiance aux mêmes joueuses dans l'ensemble, à moins qu'une Lucia Garcia ne prenne la place de Claudia Pina en pointe.

Si cela n'a aucune valeur sportive, l'Espagne peut se vanter d'avoir battu le Japon en poule, son seul match sans encaisser de but avant la demi-finale. C'est la seule équipe à avoir su mener au score face aux jeunes Nadeshiko. Après avoir su trouver la clé du succès au niveau européen chez les moins de 19 ans, l'Espagne semble mûre pour confirmer au niveau mondial les promesses d'une équipe jeune et talentueuse, dans un pays qui continue à grandir année après année, et auquel il ne reste que le plus difficile, confirmer en senior.

Le Japon, un titre attendu

Souvent parmi les meilleures équipes chez les jeunes, déjà championne du monde chez les moins de 17 ans et en senior, la génération des moins de 20 ans n'avait jamais réussi à atteindre la finale auparavant, stoppée entre autres par la France en demi-finale il y a deux ans. Avec des joueuses qui ont pris part aux deux dernières finales du Mondial U17 (titre en 2014 en battant l'Espagne en finale, finale en 2016 en éliminant l'Espagne en demi-finale), championne d'Asie aux dépens d'une Corée du Nord au complet, l'équipe semblait mûre pour que cette édition soit la sienne, à condition de se sortir d'un tableau des plus délicats.

Futoshi Ikeda a su bien gérer son effectif malgré l'accumulation de matches de haut niveau qui ne laissaient que peu de marge d'erreur à l'exception de la rencontre face au Paraguay, contre lequel le Japon se devait de travailler sa différence de but pour s'assurer de la qualification. En finale, la composition de départ devrait être identique à celle qui a débuté en demi-finale, à l'exception de Nanami Kitamura, qui devrait logiquement reprendre sa place sur le côté gauche de la défense à la place de Miyu Takahira. Le quatuor offensif Riko Ueki/Saori Takarada, avec Jun Endo et Hinata Miyazawa sur les côtés, a trouvé son rythme de croisière, et le duo complémentaire Fuka Nagano/Honoka Hayashi au milieu de terrain a disputé presque l'intégralité de la compétition. Le collectif japonais est très fort, mais s'il faut citer un point faible, il s'agit de sa gardienne Hannah Stambaugh, pas toujours rassurante au niveau de sa prise de balle ou de ses sorties aériennes. Troisième en 2012 et 2016, le Japon espère bien rejoindre au palmarès les moins de 17 ans et les A, déjà sacrées.

Autre enjeu de cette rencontre, individuel celui-ci, le titre de Meilleure Joueuse de la compétition. Patri Guijarro, qui domine le classement des buteuses actuellement, pourrait faire coup double en cas de victoire espagnole. Voire en cas de titre japonais, car les candidates sont plus nombreuses et pourraient diviser. Ueki et Nagano sont peut-être les choix les plus évidents, la première étant en plus la mieux placée pour empêcher Guijarro d'obtenir le Soulier d'Or.

Entre deux collectifs huilés proposant une belle qualité technique, cette finale inédite pourrait offrir un spectacle de qualité avec de nombreuses joueuses sur le terrain qui sont appelées à se retrouver chez les A à plus ou moins long terme pour celles qui n'y sont pas déjà.

Stéphanie Frappart au sifflet

4e arbitre lors du match de groupe entre ses deux équipes, Stéphanie Frappart dirigera la finale profitant bien malgré elle de l'élimination de la France en demi-finale.

Coupe du Monde de la FIFA U20 France 2018 - Finale
Vendredi 24 août 2018 - 19h30
ESPAGNE - JAPON
Vannes (Stade de la Rabine)
Arbitres : Stéphanie Frappart (France) assistée de Manuela Nicolosi (France) et Michelle O'Neill (Irlande). 4e arbitre : Edina Alves Batista (Brésil)

En direct sur Eurosport 1

Vendredi 24 Août 2018
Charlotte Vincelot

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