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#FIFAWWC (Asie) - Le JAPON conserve son titre, la CHINE troisième

Champion d'Asie pour la première fois il y a quatre ans, le Japon a conservé son titre en battant de nouveau l'Australie en finale (1-0) grâce à Kumi Yokoyama en fin de rencontre. De son côté, la Chine a mis un coup d'accélérateur en début de seconde période pour se défaire de la Thaïlande (3-1), pour au final un podium identique à celui d'il y a quatre ans.



Le Japon résiste aux assauts australiens

Entre ces deux équipes qui ont l'habitude de proposer des oppositions très serrées en compétition (jamais plus de 1-0 lors des victoires depuis 2010), pas de round d'observation. L'Australie a très largement dominé le premier quart d'heure de la rencontre, étouffant une équipe japonaise qui ne s'est jamais affolée. Les Matildas auraient pu ouvrir le score à plusieurs reprises (Emily van Egmond 9', Kerr et De Vanna 13'), notamment sur le penalty sifflé pour une main de Saki Kumagai (14'), mais qui était mal tiré par Elise Kellond-Knight et capté par Ayaka Yamashita, une des joueuses de la rencontre (15').
Ce penalty manqué mettait fin à la forte domination australienne, et le Japon se montrait dangereux à plusieurs reprises : une première fois dans la surface australienne à la 17e minute, mais une position de hors-jeu était sifflée. Sur un coup franc d'Emi Nakajima, le ballon était dégagé, mais récupéré par Mana Iwabuchi qui était contré, et le ballon revenait sur Utsugi, dont la frappe manquait le cadre de peu (24'). La défense australienne devait ensuite se montrer solidaire et réaliser plusieurs interventions décisives dans leur surface pour se sortir d'une situation chaude (30'). Puis, sur une contre-attaque menée par Iwabuchi, qui éliminait plusieurs Australiennes, Yui Hasegawa voyait sa frappe déviée en corner par Lydia Williams (35').
L'Australie repartait de l'avant ensuite, par l'intermédiaire de van Egmond, dont la tête lobée était captée sur sa ligne par Yamashita, ou sur un ballon pour Sam Kerr en profondeur, qui était bien contenue par la gardienne japonaise qui l'obligeait à s'excentrer, et obtenait même la sortie de but (39'). À la pause, les deux équipes étaient dos à dos, et avaient eu des opportunités d'ouvrir le score.

Providentielle Yokoyama

La seconde période était moins intense que la première, très vivante. Les opportunités étaient moins nombreuses, notamment du fait d'une défense japonaise aussi solidaire que solide. Van Egmond, dont la frappe lointaine rebondissait sur le dessus de la barre transversale (53'), Kerr, qui récupérait le ballon au milieu de la défense japonaise mais qui ne pouvait tirer dans de bonnes conditions, ou Tameka Butt, dont le tir dévié manquait de peu le cadre (60'), parvenaient à prendre à défaut la défense des Nadeshiko, sans succès. Et finalement, sans grande surprise, c'est le Japon qui allait ouvrir le score, Hasegawa servant Yokoyama entre les deux défenseures centrales australiennes, qui éliminait Alanna Kennedy avant d'envoyer un boulet de canon dans la lucarne de Williams (84'). Kerr, d'une tête puissante mais non cadrée, essayait de ramener son équipe au score, mais sans succès.
Le Japon remporte ainsi sa deuxième Coupe d'Asie en conservant son titre, et ce tournoi peut être considéré comme la la confirmation que la période de reconstruction est terminée pour les Nadeshiko après des hauts et des bas au gré des essais depuis que l'équipe avait manqué la qualification pour les Jeux olympiques. L'Australie de son côté avait réservé sa meilleure prestation du tournoi pour la finale, mais dans un match qui aurait pu tourner en sa faveur, elle n'a pas su concrétiser ses occasions en début de rencontre notamment. Ce tournoi rappelle bien que malgré ses progrès, l'Australie ne fait pas encore vraiment partie du gratin mondial.

La Chine sur la troisième marche du podium

Li Ying, meilleure buteuse de la compétition (photo AFC)
Li Ying, meilleure buteuse de la compétition (photo AFC)
Défaite par le Japon en demi-finale, la Chine a bien terminé son tournoi en prenant le dessus sur la Thaïlande (3-1), qui n'aura pas démérité mais a connu un mauvais quart d'heure au retour des vestiaires.

La Thaïlande, passée proche de l'exploit en demi-finale en menant face à l'Australie jusqu'au bout des arrêts de jeu, puis en poussant les Matildas aux tirs au but, a tenu une période face à la Chine avant de connaître un mauvais quart d'heure qui lui aura été fatal au retour des vestiaires.
En première période, la Thaïlande a tenu tête aux Roses d'Acier, mais s'est montrée trop imprécise dans la dernière passe pour apporter un réel danger sur les buts chinois. Une exception notable, à la 13e minute de jeu, trouvée à l'angle de la surface, Nipawan Panyosik tentait la frappe enveloppée, mais la gardienne chinoise était bien présente et claquait la balle en corner.

Les Roses d'Acier avaient de leur côté plusieurs belles opportunités pour ouvrir le score au cours des quarante-cinq premières minutes. Song Duan voyait sa demi-volée puissante raser le poteau (15'), Li Ying négociait mal une situation de contre-attaque qui aurait pu amener un deux contre un pour la Chine (24'), Wang Shuang, servie par Song Duan, ratait sa volée au deuxième poteau (36'), puis Li Ying, juste avant la pause, était servie dans l'intervalle dans la surface, mais manquait son contrôle, ce qui permettait à la défense de resserrer et à l'obliger à une frappe sans puissance ni danger (45'). A la pause, la Thaïlande tenait en échec une équipe chinoise manquant d'efficacité.

Dix minutes qui changent tout

Le retour des vestiaires allait changer le cours de la rencontre, et la Chine allait faire la différence en une dizaine de minutes. C'est Li Ying, la meilleure buteuse du tournoi, qui ouvrait le score, sur un but très direct. Sur une passe axiale depuis le rond central, Wang Shanshan laissait passer le ballon qui arrivait dans les pieds de sa coéquipière à l'entrée de la surface. Elle se retournait et frappait au but, et la Chine ouvrait le score (51'). Les Roses d'Acier allaient doubler la mise cinq minutes plus tard sur corner. Après une tête de Ren Guixin repoussée par Waraporn Boonsing, Wang Shanshan était la plus prompte pour s'emparer du ballon et le glisser au fond des filets (56'). La deuxième buteuse du jour allait ensuite permettre à la Chine de s'offrir une marge de trois buts : lancée en profondeur, elle perdait son duel avec Boonsing, qui restait au sol. Mais l'action se poursuivait, et c'est finalement Song Duan qui frappait dans le but vide de 25 mètres (3-0, 56'), et le but était accordé.

C'est avec une nouvelle gardienne dans les buts thaïlandais que la rencontre se poursuivait, Boonsing ayant quitté le terrain sur civière, touchée à la jambe droite. L'écart étant fait, l'intensité baissait d'un ton dans la rencontre. Malgré tout, Wang Shuang manquait une belle occasion d'ajouter un quatrième but, manquant le cadre après une belle course en profondeur et un crochet pour éliminer la défenseure qui lui faisait face dans la surface (76'). Cinq minutes plus tard, la Thaïlande, résiliente, réduisait le score sur une contre-attaque menée par Silawan Intamee. Elle temporisait dans la surface avant de frapper croisé, le ballon rebondissait sur les deux poteaux, et finalement, Rattikan Thongsombut, à la lutte avec Li Danyang, parvenait à marquer en deux temps (81'). Trop peu, trop tard pour remettre en cause la victoire des Roses d'Acier, pas loin d'ajouter un dernier but sur le dernier corner de la rencontre (90+5').

Les Roses d'Acier terminent sur la troisième marche du podium, comme en 2014. En ayant obtenu sa qualification pour la Coupe du monde, comme il y a quatre ans, et en terminant pour la première fois dans le top 4 de la compétition depuis plus de 30 ans, la Thaïlande pouvait être fière de son tournoi.


Premier : JAPON
Finaliste : AUSTRALIE
Troisième : CHINE
Meilleure joueuse : Mana Iwabuchi (Japon)
Meilleure buteuse : Li Ying (Chine)
Fair Play : JAPON

>> Demi-finales
>> Match pour la 5e place
>> 3e journée
>> 2e journée
>> 1re journée

JAPON - AUSTRALIE : 1-0 (0-0)
Amman (Amman International Stadium) - 3 065 spectateurs
Arbitres : Ok Ri Hyang (Corée du Nord) assistée de Hong Kum-Nyo (Corée du Nord) et Kim Kyoung-Min (Corée du Sud). 4e arbitre : Jeong Oh-Hyeon (Corée du Sud)
But : Kumi Yokoyama 84'
Avertissements : Kumagai 14' pour le Japon : Kellond 80' pour l'Australie
N.B. Penalty de Kellond arrêté par Yamashita (15')
Japon : 18-Ayaka Yamashita ; 22-Risa Shimizu, 4-Saki Kumagai (cap.), 5-Nana Ichise, 3-Aya Sameshima ; 7-Emi Nakajima, 10-Mizuho Sakaguchi, 2-Rumi Utsugi, 14-Yui Hasegawa ; 13-Yuika Sugaswa (20-Kumi Yokoyama 72'), 8-Mana Iwabuchi. Entr.: Asako Takakura
Australie : 1-Lydia Williams ; 21-Ellie Carpenter, 4-Clare Polkinghorne, 14-Alanna Kennedy, 7-Stephanie Catley (cap.) ; 6-Chloe Logarzo, 13-Tameka Butt, 8-Elise Kellond-Knight, 10-Emily van Egmond ; 20-Samantha Kerr, 11-Lisa De Vanna (17-Kyah Simon 60'). Entr.: Alen Stajcic

CHINE - THAÏLANDE : 3-1 (0-0)
Amman (Amman International Stadium)
Arbitres : Yoshimi Yamashita (Japon) assistée de Maiko Hagio (Japon) et Naomi Teshirogi (Japon). 4e arbitre : Mahsa Ghorbani (Iran)
Buts pour la Chine : Li Ying 51', Wang Shanshan 56', Song Duan 61'
But pour la Thaïlande : Rattikan Thongsombut 81'

Avertissement : Punyosuk 78' pour la Thaïlande
Chine : 12-Peng Shimeng ; 8-Ma Jun, 5-Wu Haiyan (cap.), 4-Li Danyang, 2-Liu Shanshan ; 15-Song Duan (16-Yan Jinjin 89'), 11-Wang Shanshan, 23-Ren Guixin (20-Zhang Rui 82'), 17-Gu Yasha (14-Xu Yanlu 71'); 7-Wang Shuang ; 10-Li Ying. Entr.: Sigurdur Eyjolfsson
Thaïlande : 1-Waraporn Boonsing (22-Nutruja Mutanawech 64') ; 5-Ainon Phancha, 2-Kanjanaporn Saengkoon, 3-Natthakarn Chinwong, 10-Sunisa Srangthaisong (cap.) ; 17-Taneekarn Dangda (11-Alisa Rukpinij 59'), 6-Pikul Khueanpet, 15-Nipawan Punyosuk (14-Saowalak Pengngam 87'), 12-Rattikan Thongsombut ; 21-Kanjana Sung-Ngoen, 7-Silawan Intamee. Entr.: Nuengrutai Srathongvian

Samedi 21 Avril 2018
Charlotte Vincelot

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